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03 mai 2010

Projet de loi sur la burqa : pourquoi pas le CESE ?

Burqa. 2 700 000 résultats sur Google.fr en 0,13 seconde. Chapeau ! Burqa est assurément l’un des mots les plus à la mode en ce moment. Pas sur pourtant qu’il soit en première page du prochain annuaire des ventes de La Redoute pour la collection  été 2010.

 

Faut-il une loi contre le port du voile intégral ? Le port du voile doit-il être interdit dans les lieux publics ? La burqa doit-elle être interdite sur l’ensemble du territoire de la République ? A toutes ces questions, je n’ai pas toutes les réponses car mon avis ne refléterait qu’un avis citoyen. Ce qu’il faut pour ce type de sujet c’est un avis partagé par la plus grande part des français.

 

Le CESE devrait se saisir du sujet

Ce sujet est un sujet de société. Un sujet social. Rien ne serait donc plus anormal que le CESE soit saisit pour donner son avis.

 

En effet, pour que la décision prise soit la meilleure possible, le gouvernement doit demander l’avis du CESE. Rien ne serait plus anormal à cela, puisque ce sujet est en parfait accord avec la mission première qu’est celle du CESE, à savoir conseiller le gouvernement et participer à l’élaboration de la politique économique et sociale.

 

De plus, cet avis sera, à l’inverse de celui qui pourrait être donné par les parlementaires, et donc un avis purement politique, serait un avis bel et bien social. Cet avis consultatif qui, serait donné par des personnalités de tous bords, des représentants d’entreprises privées, des représentants des syndicats, des représentants des associations aurait à mon sens, une valeur forte.

 

C’est au sein de cette assemblée, censée représentée les différents corps intermédiaires de la nation et donc par là le visage de la France, que doit prendre place le débat sur la burqa.

20:59 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : burqa, loi, cese, avis, débat | |  Facebook

06 janvier 2010

La troisième assemblée.

Lorsque l’on parle d’assemblée, on ne pense qu’à deux assemblées – politiques – : l’Assemblée nationale regroupant les 577 députés, et le Sénat rassemblant les 343 sénateurs.

Cependant, il existe une assemblée beaucoup plus discrète – au sein de laquelle on ne doit certainement pas chanter l’Internationale ou descendre dans l’hémicycle en  rappel ! – mais qui mérite que l’on parle d’elle : je veux parler du Conseil économique et social (CES).

 

Le CES en bref

Le CES est une assemblée constitutionnelle consultative placée auprès des pouvoirs publics. Le CES est censé, représenter les différents corps intermédiaires de la nation et donc le visage des français.

 

Composée de 231 membres, sa mission est triple :

- Conseiller le gouvernement et participer à l’élaboration de la politique économique et sociale

- Favoriser le dialogue entre les différentes catégories socioprofessionnelles

- Contribuer à l’information des assemblées politiques

 

Les 231 membres du CES – auxquels il faut ajouter 72 membres de section désignés par le Premier ministre – sont désignés par différents organismes tels que la FNSEA pour l’agriculture, l’AFCFCI ou la CGPME pour les entreprises privées, l’AFE pour les français de l’étranger…

 

Enfin, les sujets dont traite le CES résultent soit d’une demande du gouvernement, soit de sa propre initiative. Le sujet déterminé, il est attribué ensuite à l’une des 9 sections – affaires sociales, finances, relations extérieures… – qui donnera un avis et le soumettra au ministre compétent.

 

Le CES devient CESE

Aujourd’hui one ne peut pas dire que le CES représente bien le visage des français et cela pour deux raisons :

- Tout d’abord lorsque l’on entend parler du CES dans les médias, c’est uniquement – et malheureusement ! – lorsque que tel ou tel homme politique – le plus souvent évincé du gouvernement précédent – y a été nommé. Sorte de lot de consolation. De nombreux exemples peuvent aisément l’illustrer…

- Ensuite la composition des groupes dont un seul exemple suffira à démontrer que la représentation n’est pas bonne : l’agriculture bénéficie d’un total de vingt-cinq conseillers soit plus de 10% de l’assemblée, quand la France ne compte que 1,5% d’agriculteurs…

 

Aussi, afin de recoller à la réalité, le gouvernement a décidé il ya  quelques mois d’ajouter la dimension « environnementale » au CES. Le CES devient donc le CESE : Conseil Economique Social et Environnemental. Même si l’on peut regretter que cette dimension ne voit le jour qu’un peu tardivement on ne peut que s’en féliciter tant la dimension environnementale est importante de nos jours. A cet ajout dimensionnel s’ajoute également une évolution de sa composition, le nouveau CESE devant être opérationnel aux alentours d’avril ou mai 2010.

 

Pour un CESE écouté

Les membres du CESE à l’inverse de ceux de l’Assemblée nationale et du Sénat ne sont pas élus. Ils sont désignés. Désignés pour leurs compétences et leur expertise dans un domaine spécifique. Ces compétences et expertises doivent être réellement mises au service du Parlement afin de remplir sa mission. Reconnaissons que coincé entre une hyper-présidence et un hyper-Parlement le CESE a du mal à faire entendre sa voix.

 

Pour cela, il faut que le Parlement soit également à l’écoute du CESE, ce qui n’est visiblement pas le cas aujourd’hui, les activités se déployant dans le vide. Si le Parlement écoute les recommandations du CESE, cela lui permettra, à coup sur, d’agir ensuite de manière bien plus éclairée qu’il ne le fait aujourd’hui.

 

C’est d’ailleurs ce que suggère un ancien ministre actuellement membre du CESE qui confie : « Si j’avais saisis le CESE avant la réforme des intermittents du spectacle, j’aurais évité un certains nombre d’erreurs ».

01:14 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ces, senat, assemblée nationale, environnement | |  Facebook

09 septembre 2009

Le cumulard Vs le bon politique

Le débat revient à chaque scrutin – ou presque – hormis celui des présidentielles. Je veux parler du cumul des mandats. Ah le fameux cumul des mandats et ces fameux cumulards ! On serait tous capable d’en citer au moins un ! De l’UMP au PC, en passant par le PS, le MoDem ou les Verts chaque parti compte ses cumulards. A la veille des élections régionales chaque cumulard ou – qui deviendrait cumulard en mars 2010 ! – peaufine sa stratégie. Le premier ministre a imposé la règle du non cumul des mandats pour les ministres qui seront élus je souhaite et espère qu’il tiendra position.

 

Qu’est ce qu’un cumulard ?

Le cumulard pour faire simple, est l’homme politique qui cumule plusieurs mandats électoraux.

Attention cependant. Je ne traite pas de cumulards l’ensemble des élus ayant deux mandats. Certains mandats vont de paire, notamment lorsqu’il s’agit de mandats locaux. On peut également penser que le mandat d’un maire d’une grande ville – qui est donc un mandat d’ordre local et où l’on gère un territoire – puisse aller de paire avec un mandat de député – mandat qui contrairement à celui de maire traite à mon sens plus des affaires de la nation que des affaires de la circonscription.

Il y a donc à mon sens des cumuls que l’on ne devrait pas voir. Parmi ceux-là, le cumul ministre-président de conseil général ou ministre-maire. Peut-être même aurons-nous d’ici mars des ministres-président de conseil régional ! En effet, certains ministres du gouvernement déclarait  ce matin sur LCI « Je suis tout à fait capable d'être à la fois ministre de la […] et président de Région ». Quand on sait qu’elle va être en première ligne en cas d’épidémie de la grippe A H1N1, j’ai envie de lui dire « Concentres-toi déjà sur ta mission ».

 

Comment devenir cumulard ?

Il n’y a je pense, pas de recette pour le devenir. Tout est question d’opportunité. Quoi que si, il y a peut-être une solution : ne savoir faire que de la politique. Que ca et seulement ca ! C’est ceux que je qualifierai de sans mandat je suis rien, ceux que l’on retrouve toujours aux élections. Ils se présentent à tous les scrutins possibles : cantonales, législatives, européennes, municipales…

Pourquoi ? Car ils ne savent faire que ça. Car ils n’ont fait que ça et qu’en cas de non élection, ils ne sont plus rien. Il y a une citation qui dit : « En politique, un jour tu es sur la scène à la tribune, le lendemain tu es dans le public ». Eux ne veulent pas, quoi qu’ils puissent arriver se retrouver dans le public.

 

Le bon politique

Le bon politique est justement le contraire du cumulard. Celui qui sait faire autre chose que de la politique. Celui qui dit « Si je gagne je me concentre au mandat pour lequel j’ai été élu et si je perds, je continue mon activité professionnelle ». C’est celui qui ne joue pas les cinq ou six prochaines années de sa vie sur un scrutin. Ceux-là sont à mon sens peu nombreux. Heureusement il y en a. Mais plus il y en aura et meilleure sera la politique.