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26 avril 2014

Français de Montréal, Moncton & Halifax, bon courage!

Le 25 mai prochain auront lieu les élections européennes. Mais nos compatriotes résidant à l’étranger seront également appeler à voter les 24 & 25 mai afin d’élire leurs conseillers consulaires, conseillers siégeant à l’AFE (Assemblée des Français de l’Etranger) et ce pour une durée de 6 ans.

N’espérez pas trouver le moindre article sur ces élections dans la presse nationale, vous n’en trouverez trace. Essayez de taper dans le moteur de recherche Google « élections AFE » dans la catégorie « Actualités » : vous ne trouverez que des articles publiés sur des sites traitant de l’actualité française à l’étranger tels que FrenchMoning.com, France-Amérique.com ou encore l’OutardeLibérée.com… Merci à eux de nous tenir informés de ce qui se passe de l’autre côté de l’Atlantique !

Il y à 6 ans, débarquant à Montréal, je m’étais intéressé à cette élection. Vous pouvez retrouver l’article écrit à l’époque en cliquant ici. Et comme je continue à suivre ce qui se passe en nouvelle France, je me propose de vous brosser la situation, assez extraordinaire, de la 4ème circonscription du Canada rassemblant les villes de Montréal, Moncton & Halifax.

A ce jour, le nombre de conseillers pour cette circonscription est de 5, 3 issus de l’UMP & 2 issus du PS. Suite à la réforme de la représentation des Français de l’étranger, loi du 22 juillet 2013, le nombre de conseillers consulaires à élire sera de 7 et le nombre de délégués consulaires (dont la fonction ne sera que de voter à l’occasion des élections sénatoriales) sera de 4. A cela viennent s’ajouter 5 suppléants, soit des listes de candidats comportant 16 noms.

Suite aux élections législatives de juin 2012, amenant à l’Assemblé nationale les premiers députés des Français de l’étranger, il semble que ces élections déchaînent un nombre important de candidats prêts à représenter leurs compatriotes français : pas moins de 9 listes ont été déposées… avec tout ce qu’il faut pour ne rien comprendre ! Passage en revue.

Règlements de comptes…

La liste n°1 est conduite par le conseiller sortant UMP François Lubrina et dont l’étiquette politique est la suivante : L’équipe Lubrina soutient l’UMP, Force républicaine et les amis de Nicolas Sarkozy, soutien du RFE (Rassemblement des Français de l’Etranger). Dès lors, on se dit que cette liste a le soutien de l’UMP. Mais cela est loin d’être aussi clair. Oui, ce n’est pas pour rien qu’il y a 9 listes !

En effet, la liste n°3, conduite elle aussi par la conseillère sortante UMP Jeanine de Feydeau a l’étiquette politique suivante : UMP et UFE (Union des Français de l’Etranger). A ce moment-là, on pense à une guerre de clans, sur la base de rivalités politiques ou vengeance personnelle.

Mais c’est sans compter sur la liste n°7, liste conduite par le jeune Michaël Pilatier, qui n’est autre que l’assistant parlementaire du député des Français de l’étranger  pour la circonscription du Canada et des Etats-Unis, le bien nommé Frédéric Lefebvre, et dont l’étiquette politique est : UMP et UFE. Je vous vois venir. Oui, l’étiquette politique est la même que la liste n°3, mais c’est bien la liste conduite par Monsieur Pilatier qui est réellement investie par l’UMP.

J’espère que vous suivez toujours, car nous allons maintenant passer aux listes de l’autre côté de l’échiquier politique.

… et jeu des 7 familles.

Commençons tout d‘abord par la liste n°2, liste conduite par Sophie Mohsen, et dont l’étiquette politique officielle est la suivante : Liste de soutien aux partis de gauche verts et socialistes. Je vous arrête. Ne vous dites pas que cette liste est soutenue par le PS, ce serait trop facile ! Il nous reste tant de listes à découvrir ! En regardant de plus près cette liste, on s’aperçoit que l’on retrouve des noms de famille similaires à ceux de la liste de Monsieur Lubrina. Que le père soit sur la liste n°1 et que le fils soit sur la liste n°2, n’est en soit pas un drame, chacun pouvant avoir son opinion politique. Dans ce genre de situation, c’est surtout la mère de famille que l’on plaindra  à l’occasion des déjeuners de famille du dimanche midi. On vous donne le thème pour celui du dimanche 25 mai : Règlements de comptes à O.K. Corral. Ce qui est troublant c’est que la tête de liste de la liste n°2 n’est autre que la fille de la n°2 de la liste de Monsieur Lubrina… Doit-on y voir une révolte d’enfants face aux idées politiques de leur parents cou un coup monté de la liste n°1 ? A vous de juger…

Mais alors quelle liste soutient le PS me demanderez-vous ? C’est plus simple de vous répondre, on a déjà passé en revue la moitié des listes. Il s’agit de la liste n°6, liste conduite par la conseillère sortante PS Brigitte Sauvage dont l’étiquette politique est : FDM (Français du Monde) – PS – Nouvelle donne – EELV – PRG. Ne vous fiez pas au nombre de soutiens dans l’étiquette, cette liste a du avoir du mal à se composer, comptant deux membres d’une même famille en son sein… Décidément, c’est à croire qu’à l’UMP comme au PS, les élections consulaires dans la 4ème circonscription du Canada sont de vraies affaires de familles. Revenons à notre liste. C’est une liste gauche plurielle ? Pas tout à fait ! Cette liste ne bénéficie pas du soutien du Front de Gauche.

Le parti de Jean-Luc Mélenchon soutient la liste n°9, liste conduite par Philippe Molitor et dont l’étiquette politique est L’Humain d’abord. Ce qu’il y a de bien avec le Front de Gauche, c’est que quelque soit l’élection, que ce soit les consulaires du Canada ou les municipales de Lille, le slogan est toujours le même. Au moins cela a le mérite d’être clair.

Viennent ensuite les listes dites apolitiques ou indépendantes (de tout parti politique), dont il faut toujours se méfier. Il s’agit de la liste n°4 et de la liste n°8 et pour lesquelles je ne m’étendrai pas.

Enfin, et par ce qu’il faut toujours terminer un exposé par ce que l’on pense être de mieux, dans notre cas le seul courant politique ne faisant pas de vague et ayant une position claire, je terminerai par la liste centriste, la liste n°5 conduite par Séverine Boitier, présidente du CERF (Cercle des Entrepreneurs & Réseauteurs Français)  et dont l’étiquette politique est : UDI – Parti Radical. La liste conduite par Madame Boitier n’a pas le soutien du MoDem, les deux partis n’ayant pu se mettre d’accord. Qu’à cela ne tienne, des sympathisants du MoDem, ainsi que d’autres mouvements politiques étaient présents lors du lancement officiel de la campagne. Cela montre l’ouverture d’esprit dont fait preuve cette liste, qui bénéficie de soutiens plus larges que des personnalités centristes notamment les candidats parmi lesquels figure en seconde position Emmanuel Marcilhacy, ancien élu de l’AFE de 2003 à 2009.

Maintenant, c’est à vous de voter !

15:31 Publié dans Elections AFE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, député, assemblée français étranger, cnada, montréal, ump, pas, udi | |  Facebook

25 mai 2012

Reconnaissance du vote blanc : oui !

Cette semaine a été marquée par le lancement du second round de l’année politique : les élections législatives des 10 & 17 juin prochain. A cette occasion, je souhaite m’arrêter quelques instants sur ce qui, lors de chaque scrutin, fait débat, à savoir le vote blanc. La dernière proposition de loi en faveur de sa reconnaissance date de mai 2010.

Cet arrêt me semble d’autant plus important qu’à l’occasion de l’élection présidentielle du mois passé, le nombre de personnes ayant glissé un bulletin blanc ou nul a été de près de 2 millions, soit près de 6% des votants. Bon nombre de candidats auraient rêvé de ce score le 22 avril !

Blanc n’est pas nul.

Dans l’esprit de nos concitoyens, le vote blanc se confond avec le vote nul. Il faut dire qu’à l’heure actuelle les bulletins blancs et les bulletins nuls sont comptabilisés dans la même rubrique : « blancs et nuls ».

Définissons donc ce qui différencie le vote blanc. du vote nul : le vote blanc consiste pour un électeur à déposer dans l’urne un bulletin blanc dépourvu de tout nom de candidat et de toute annotation, tandis que le vote nul exprime une erreur de manipulation (enveloppe vide ou avec plusieurs bulletins) ou un acte volontaire pour manifester son opposition aux candidats en lice (bulletin raturé ou griffonné).

On a coutume de séparer dans la proclamation des résultats les bulletins blancs et nuls, mais au sens de l’article L66, les bulletins blancs sont considérés comme nuls. Une enveloppe vide est bulletin nul. Le bulletin blanc c’est lorsqu’il y a une feuille blanche sans aucun signe de reconnaissance dans l’enveloppe.

On peut dès lors y voir une première différence, puisque le vote blanc à l’inverse du vote nul - dans le cas d’un bulletin modifié - n’exprime pas un refus ou rejet du candidat.

Voter blanc, c’est possible… électroniquement !

Depuis quelques années, les machines à voter ont fait leur apparition dans les bureaux de vote des communes de plus de 3 500 habitants.

Bien qu’amateur de nouvelles technologies facilitant la vie de tous les jours, je ne suis pas favorable à leur développement. En effet, j’affectionne particulièrement le dépouillement des bulletins. Une enveloppe électorale, c’est un peu comme un œuf Kinder, vous ne savez jamais ce qui s’y cache à l’intérieur : une tirade pour ou contre un candidat, un morceau de papier toilette, un Kleenex…

Cependant, le législateur dans la rédaction de l’article L57-1 du Code électoral énonce que la machine à voter « doit permettre l’enregistrement d’un vote blanc ». Doit-on y voir une inégalité entre les citoyens ? Ceux votant dans les communes ayant recours aux machines à voter pourraient voter blanc. A l’inverse, ceux votant dans une ville utilisant l’urne transparente traditionnelle ne le pourraient pas.

Ce sujet à d’ailleurs fait réagir un sénateur en janvier 2008 soulevant auprès du ministre de l’Intérieur ce qui ressemble être une inégalité. A cela, le ministère a répondu que « contrairement au vote explicitement exprimé en faveur de tel candidat ou de telle liste, le vote blanc revêt plusieurs significations : refus de l’offre électorale (1), stricte neutralité envers les différents choix offerts (2), désintérêt pour le scrutin (3) ou encore manque d’information de l’électeur (4) ».

Si je suis en accord sur le fait que le vote blanc revêt les significations (1) & (2), je ne peux être d’accord avec les significations (3) & (4). Concernant la signification (3), dire que le vote blanc signifie un désintérêt pour le scrutin revient à dire que le vote blanc équivaut à l’abstention ce qui est faux, comme nous avons pu le voir précédemment, puisque l’on différencie bien les personnes ayant voté « blancs et nuls » des abstentionnistes. Quand à la signification (4), cela revient à mon avis à considérer le votant comme quelqu’un ne sachant pas ce qu’il fait, ce qui me semble un peu insultant.

Pourquoi ne pas instaurer une règle selon laquelle, si le taux de vote blanc dépasse un certain pourcentage à définir, l’élection s’en trouverait annulée ? 

Pourquoi je souhaite la reconnaissance du vote blanc.

Certains sont défavorables à la reconnaissance du vote, arguant le fait que dans le cadre de l’élection présidentielle, l’article 7 de la constitution prévoit que le président de la République étant élu à la majorité des suffrages exprimés, la comptabilisation des bulletins blancs comme suffrages exprimés pourrait aboutir à l’élection d’un candidat sans forcément obtenir la majorité absolue et que par voie de fait sa légitimité serait alors remise en question.

A cela je réponds que mettre dans l’urne un bulletin blanc c’est voter. La conscience de chacun est donc respectée et la liberté de chacun ne reçoit pas d’atteinte.

Pour conclure, j’estime que le vote blanc témoigne bien d’un intérêt pour la chose publique puisque le jour du scrutin, l’électeur se déplace pour accomplir son devoir de citoyen. Par cet acte, il participe pleinement à la vie démocratique du pays.

14:08 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : vote blanc, politique, élction, abstention | |  Facebook

01 mai 2011

Le développement durable.

Ceux qui me connaissent savent que j’ai toujours été méfiant avec le développement durable. Pour la petite anecdote, je me rappelle qu’en juillet 2005, alors que je passais l’oral de l’école dont j’allais être diplômé quelques années plus tard, le jury m’avait demandé ce que je pensais du développement durable ainsi que du commerce équitable. Ma réponse avait été claire : il ne s’agissait pour moi que d’un outil marketing pour vendre plus.

 

Changement de mentalité…

Puis les choses ont changées. Les différents acteurs qui nous entourent (collectivités, entreprises, centres de formation…) ont mis le développement durable au centre de leur politique. La campagne des élections présidentielles de 2007 n’a pas été étrangère à cela, puisque la plupart des candidats ont signé le fameux Pacte écologique de Nicolas Hulot. Sont ensuite venues diverses actions en faveurs du développement durable, comme la création du Grenelle de l’environnement. C’est ainsi que l’on a vu fleurir des formations, des produits, des processus en accord avec le développement durable. J’y ai crus. Alors, dans ma vie de tous les jours j’ai appris à ne pas laisser couler l’eau lorsque je me brossais les dents, à éteindre la lumière en sortant d’une pièce… Des gestes simples, en somme. Le développement durable, c’était in !

 

… ou simple mode ?

Arrive ensuite la crise financière que nous connaissons. Le développement durable qui trônait en haut des priorités se retrouve recalé en fin des priorités. Il faut faire des économies, il faut réduire les niches fiscales. Parmi elles, celles concernant l’investissement dans les installations photovoltaïques des particuliers en font les frais. Les entreprises, pendant ce temps continuent de mettre en place des politiques pour le développement durable. Mais la durée de ces politiques est comptée : on parle de politique sur x années, comme si le temps du développement durable était compté. Assurément le développement durable est moins in.

 

Y a-t-il une réelle volonté ?

Dans la vie de tous les jours les informations qui nous parviennent par les moyens de communication sont pourtant contradictoires concernant le développement durable et le gaspillage d’énergie.

A la radio,  vous allez entendre ce type de message pour une chaîne d’hypermarchés au moment des vacances  de Pâques: « Pour vous permettre de partir moins cher, nous vous offrons l’essence à prix comptant », message qui se termine par le slogan suivant « L’énergie est notre avenir, économisons-là. » D’un côté on vous pousse à consommer puis on vous fait la morale sur la consommation d’énergie…

Quant à la télévision, elle n’est pas en reste. Vous allez voir une publicité pour le nouveau modèle d’un constructeur automobile dans laquelle tous les bureaux des immeubles seront allumés en pleine nuit, et où les bouches d’incendie exploseront au passage de la voiture. En résumé, de belles images du gaspillage d’énergie et de ressources naturelles…