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29 octobre 2011

Les maux de la France

A l’heure où nous commençons à entrer en campagne présidentielle avec les candidatures déclarées des uns et des autres, j’ai répertorié quelques maux dont souffre notre pays.

 

Lorsque je me déplace tant pour des raisons professionnelles que personnelles, je suis surpris par les comportements de certains de nos concitoyens dans la vie de tous les jours : non respect dans les transports en communs (fraude, insultes gratuites…), attitude dangereuse sur la route (téléphone au volant, dépassement par la droite ou par la bande d’arrêt d’urgence…). 

 

Force est de constater que le respect se perd dans notre société. Les responsables se situent à divers niveaux. Les premiers coupables sont les parents, ces derniers ayant tendance à se décharger de plus en plus de l’éducation de leur progéniture sur l’éducation nationale. Mais l’erreur vient également du politique. Je pense notamment que ce dernier a fait une erreur lorsqu’il a décidé de suspendre le service national qui était à mon sens un moyen d’intégration et d’apprentissage de la vie en société.

 

Le service national n’était pas exsangue de tout reproche bien sur, mais au moins permettait-il aux jeunes d’insuffler une certaine forme de respect ainsi qu’un esprit d’entraide et de fraternité. Aujourd’hui il faut redonner ces notions à notre jeunesse.

 

Pour cela, la jeunesse a besoin d’avoir confiance.

 

La confiance est extrêmement difficile à acquérir. Mais lorsque cette dernière s’est instaurée entre deux personnes, lorsque l’on peut tout se dire, aussi bien lorsque tout va bien où lorsque tout va mal, alors la relation est faite pour durer et se transmettre de génération en génération.

 

Aujourd’hui, qui peut dire qu’il a confiance en son entreprise, lorsque l’on voit des entreprises réalisant des bénéfices et qui, du jour au lendemain, délocalisent pour produire moins cher à l’étranger. Avoir confiance en son entreprise, c’est être fier de se lever le matin. Avoir confiance en son entreprise c’est être fier de travailler pour elle. Avoir confiance en son entreprise c’est aussi et surtout sentir que l’entreprise a confiance en nous.

Cette confiance se perd jour après jour. Cette confiance il faut la restaurer. Car sans confiance, nous n’avançons pas.

 

La confiance entre les hommes ne peut être restaurée que si la valeur humaine est centrale. Or, aujourd’hui force est de constater que tel n’est pas le cas, et la conjoncture économique actuelle nous le prouve jour après jour.

 

Je redoute dans les années à venir une fracture intergénérationnelle. Or le lien intergénérationnel est essentiel à la bonne cohésion sociale. Cette fracture intergénérationnelle, je l’évoquais plus haut : entre la classe politique et la jeunesse, mais également entre les générations au sein d’une même famille.

 

 

Ma génération n’a pas toujours le sentiment que les générations passées mettent tout en œuvre pour les générations futures. Cela est très grave. Car le risque possible est de voir apparaître des débordements comme cela a été le cas en Espagne avec les Indignés. La jeunesse, si elle se révolte d’une manière violente peut faire très mal à la société. Pour éviter d’en arriver à cela, il faut que la jeunesse soit accompagnée. Accompagner pour la faire monter en puissance et les impliquer davantage. Et pour les impliquer davantage, il faut leur faire confiance.

01 mai 2011

Le développement durable.

Ceux qui me connaissent savent que j’ai toujours été méfiant avec le développement durable. Pour la petite anecdote, je me rappelle qu’en juillet 2005, alors que je passais l’oral de l’école dont j’allais être diplômé quelques années plus tard, le jury m’avait demandé ce que je pensais du développement durable ainsi que du commerce équitable. Ma réponse avait été claire : il ne s’agissait pour moi que d’un outil marketing pour vendre plus.

 

Changement de mentalité…

Puis les choses ont changées. Les différents acteurs qui nous entourent (collectivités, entreprises, centres de formation…) ont mis le développement durable au centre de leur politique. La campagne des élections présidentielles de 2007 n’a pas été étrangère à cela, puisque la plupart des candidats ont signé le fameux Pacte écologique de Nicolas Hulot. Sont ensuite venues diverses actions en faveurs du développement durable, comme la création du Grenelle de l’environnement. C’est ainsi que l’on a vu fleurir des formations, des produits, des processus en accord avec le développement durable. J’y ai crus. Alors, dans ma vie de tous les jours j’ai appris à ne pas laisser couler l’eau lorsque je me brossais les dents, à éteindre la lumière en sortant d’une pièce… Des gestes simples, en somme. Le développement durable, c’était in !

 

… ou simple mode ?

Arrive ensuite la crise financière que nous connaissons. Le développement durable qui trônait en haut des priorités se retrouve recalé en fin des priorités. Il faut faire des économies, il faut réduire les niches fiscales. Parmi elles, celles concernant l’investissement dans les installations photovoltaïques des particuliers en font les frais. Les entreprises, pendant ce temps continuent de mettre en place des politiques pour le développement durable. Mais la durée de ces politiques est comptée : on parle de politique sur x années, comme si le temps du développement durable était compté. Assurément le développement durable est moins in.

 

Y a-t-il une réelle volonté ?

Dans la vie de tous les jours les informations qui nous parviennent par les moyens de communication sont pourtant contradictoires concernant le développement durable et le gaspillage d’énergie.

A la radio,  vous allez entendre ce type de message pour une chaîne d’hypermarchés au moment des vacances  de Pâques: « Pour vous permettre de partir moins cher, nous vous offrons l’essence à prix comptant », message qui se termine par le slogan suivant « L’énergie est notre avenir, économisons-là. » D’un côté on vous pousse à consommer puis on vous fait la morale sur la consommation d’énergie…

Quant à la télévision, elle n’est pas en reste. Vous allez voir une publicité pour le nouveau modèle d’un constructeur automobile dans laquelle tous les bureaux des immeubles seront allumés en pleine nuit, et où les bouches d’incendie exploseront au passage de la voiture. En résumé, de belles images du gaspillage d’énergie et de ressources naturelles…

18 février 2011

On est mal barré.

J’ai hésité quelque temps avant de publier la note qui va suivre. J’ai hésité sur la forme de mes propos et me questionnais sur l’interprétation qui pourrait en résulter. Et puis je me suis rappelé ce que mon moniteur d’auto-école me disait lorsque je tardais à prendre une décision : « Lorsque vous hésitez, vous n’avancez pas ». Alors je l’ai publiée.

 

L’actualité internationale est depuis quelques semaines riche d’événements. Un peu partout dans le monde les populations de plusieurs pays se réveillent. Trop longtemps étouffées et bâillonnées, elles ont souhaité, via leurs jeunesses descendant dans la rue, se faire entendre. Ce phénomène n’a pas commencé en Tunisie en décembre dernier. Mais le 6 décembre 2008 avec les émeutes en Grèce.

 

Ingrédients similaires.

Même si les issues des émeutes n’ont pas été les mêmes, il apparaît que les ingrédients sont eux, strictement identiques : appauvrissement des classes populaires (via la hausse du coût de la vie) et chômage des jeunes. Ce sont ces deux paramètres qui ont poussé les jeunes à descendre dans la rue, pour des conséquences différentes : démission des chefs d’Etat pour la Tunisie et l’Egypte, démission de ministres en Grèce.

Ces différentes conséquences s’expliquent par la nature du régime en place dans ces pays au moment des faits, régime autoritaire pour la Tunisie et l’Egypte, régime démocratique pour la Grèce.

 

Conflit intergénérationnel.

Ces émeutes traduisent à mon sens une lutte entre trois générations : la génération des Baby-Boomers (et avant), la génération X et la génération Y.

La première génération a bénéficié de la période des Trente Glorieuses, période qui s’est caractérisée par la reconstruction économique de pays largement dévastés par la guerre, le retour vers une situation de plein emploi dans la grande majorité des pays et une croissance forte de la production industrielle. Ce qui lui a permis d’augmenter son niveau de vie.

La génération suivante, a quant à elle, eut droit au Vingt Piteuses, période durant laquelle on a constatée une réduction du taux d'emploi et du temps de travail et gains de productivité pour les entreprises.

La génération Y est coupée en deux. Les personnes nées à la fin des années 1970 ont eu moins de mal à trouver un emploi que celles nées au milieu des années 1980 et après, frappées de plein fouet par la crise économique de 2008. Aujourd’hui, près de 23 % des jeunes diplômés sont au chômage en métropole.

 

Génération sacrifiée ?

Aujourd’hui, force est de constater que la génération Y ne voit pas la vie en rose, et cela est d’autant plus inquiétant qu’elle sera appelée, dans quelques années, à assumer des responsabilités dans les domaines de l’économie, aussi bien au niveau public que privé.

Or, cette génération est fort mal partie dans la vie active. Impossibilité de trouver un emploi (même après des études longues), impossibilité pour les jeunes de se loger dans des conditions décentes (due au coût des loyers). Et parfois même endettés avant même d’arriver sur un marché du travail qui ne fait guère envie. Aussi n’est-il pas surprenant que de voir des diplômés Bac +5 faire des jobs alimentaires afin de rembourser les emprunts coûteux pour leurs études.

Ces deux problèmes ont été créés par les entreprises. C’est elles, qui, par la voix de leurs dirigeants ont souhaité, des formations axées sur telle ou telle compétence et les ont imposées aux différents acteurs de l’enseignement supérieur, se référant comme « employeurs de demain ». Quant aux logements, eux aussi sont soit détenus par les entreprises elles-mêmes, soit par leurs cadres dirigeants, qui sont pour la plupart des… Baby-Boomers.

10:28 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : conflit générationnel, emploi, chômage, émeutes, réflexions | |  Facebook