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10 août 2009

Pour le retour d’un service national

Il a été suspendu en 1997. Certains  sont satisfaits, d’autres non. Je fais parti de ceux qui le regrettent. Ah le service national ! Le passage obligé si l’on n’avait pas pu/su se faire réformer en se faisant passer pour un fou lors de la visite médicale !

 

« On veut pas jouer aux cartes ! »

En 1997, à 14 ans, l’âge où la grande majorité des garçons ont déjà eu l’idée de devenir militaire (cette envie due à l’uniforme ou à des films de type Top Gun ?), j ai été très déçu de savoir que je ne ferai pas mon service militaire à 18 ans.

Ceux qui me connaissent savent que c’est précisément pour combler cette frustration que j’ai décidé de suivre en 2003 une Préparation Militaire Marine. A cette époque j’avais l’envie d’être pilote. Pilote de Transall pour être précis. Pourquoi le Transall, je ne sais plus…

Une chose m’avait marqué lorsque j’avais vu des manifestations en faveur de la suspension du service national : la pancarte d’une manifestation où il était inscrit quelque chose du style « On ne veut pas jouer aux cartes ! ». Cette image m’a marquée. Je regrette beaucoup cette association jeu de cartes et armées.

Aujourd’hui, qu’en est-il ? une armée de métiers et le remplacement du service national par la JAPD (Journée d’Appel de Préparation à la Défense), une journée où, à l’aide d’une copie d’un programme TV, il faut dire à quelle heure passe le Bigdil de TF1, ou bien relier des événements historiques avec des dates… Cette journée à bien sur un coût : 195€ en 2008. Une journée dont tout le monde se fout royalement car ne sert à rien. Ah si : être en mesure de passer tout examen officiel !

 

La défense de demain se prépare aujourd’hui.

Alors, ceux qui ne pensent pas la même chose me diront que certains ont du arrêter leurs études pour effectuer leur service militaire, qui durait plusieurs mois, qu’il n’y voyait aucun intérêt et que ca leur a faisait plus chier qu’autre chose.

Je souhaite revenir sur deux points : le premier c’est vrai, je ne l’ai pas connu, je ne sais donc pas comment j’aurai réagi si on m’avait dit « Bon mon petit père, tu arrêtes tes études et tu viens sous les drapeaux ! ». Peut-être cela m’aurait-il embêté que d’aller faire des parcours du combattant dans la boue avec un sac sur le dos remplit de pierres, des cloques aux pieds à force de porter des Rangers tout cela pendant plusieurs mois au lieu de continuer mes études. Je ne sais pas.

Ce que je sais c’est qu’il y a quelques temps, alors que je pouvais faire une césure entre mon année de Master 1 et Master 2, j’ai reçu un mail de la part du service des stages de mon école qui proposait de réaliser son année de césure avec l’armée, en signant un contrat VOA (Volontariat Officier Aspirant) !

Quelques mois plus tard, jeune diplômé de mon école, alors que je recherchai un emploi, j’ai rencontré une recruteuse qui m’a dit  quelque chose du style « Si vous aviez quelques années d’expériences, avec les connaissances militaires que vous avez, j’aurais pu vous proposer plusieurs postes ! ».

 

Pour la création d’un service civilo-militaire

Je pense que contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes, l’armée peut être un tremplin et non une voie de garage. D’ailleurs la plupart des personnes qui ont fait leur service militaire en garde plus un bon souvenir qu’un mauvais.

Aussi, je lance une idée : la création d’un service civilo-militaire. Sa durée serait de quatre à huit semaines et se déroulerait pendant les vacances d’été afin de ne pas perturber le rythme scolaire. L’année de ce service serait lors de la première ou de terminale (se pose la question me direz-vous pour les personnes qui quittent le système scolaire avant d’atteindre ce niveau). On peut même penser que ce service civilo-militaire soit en partie indemnisé. Cela permettrait à des jeunes qui veulent travailler mais qui n’ont pas l’âge requis de 18 ans de pouvoir travailler et de s’occuper pendant les mois d’été plutôt que de ne rien faire.

Comme l’indique le nom de ce service, il ne serait pas 100% militaire. Le programme s’articulerait autour de deux axes.

Le premier axe serait l’axe civil dont l’objectif serait d’instruire en ce qui concerne les institutions politiques françaises, leur fonctionnement, leur mode de scrutin avec  des rencontres d’acteurs (élus…) et des visites de lieux.

Le second qualifié de militaire, donnerait une vision des armées à des buts informatifs sur les différentes possibilités qu’offrent l’armée (on peut penser à des témoignages d’actuels ou d’anciens militaires, reconvertis ou toujours en activité), la reconnaissance des grades des différentes armes, des visites de lieux militaires… Tout cela dans un esprit d’ordre et de rigueur avec le port d’un uniforme afin de gommer les différences sociales.

Ce service pourrait peut-être ré-inculquer une certaine forme de respect envers l’uniforme et la fonction que l’on ne retrouve plus depuis quelques années.

18:06 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : réflexions, militaire, armées, civil, respect, idée | |  Facebook