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07 juillet 2013

Vers la fin du député-maire : plusieurs questions en suspens.

En fin de semaine, l’Assemblée nationale a voté l’interdiction du cumul des mandats à compter de 2017. Cette interdiction sera examinée à l’automne au Sénat, chambre au sein de laquelle le résultat risque d’être quelque peu différent, tant les sénateurs sont attachés à l’association de mandats local & parlementaire. On  notera que ce vote n’a pas attiré les foules : 59 pour et 35 contre, chose surprenante quand on sait le nombre de députés concernés…

En effet, il faut avoir à l’esprit que notre Parlement compte énormément d’élus ayant un mandat de maire : 236 députés & 125 sénateurs sont également maires. On peut donc y voir par ce cumul des mandats un signe d’appartenance local de la part de nos parlementaires, afin de rester au contact du terrain. Cela expliquerait donc la faible population dans l’hémicycle les jours de sessions, les parlementaires étant sur le terrain aux côtés de leurs concitoyens. Mais, on peut également y voir, comme peuvent l’avoir en tête nombre de nos concitoyens, chacun se fera sa propre idée sur la question, un cumul des indemnités.

Dès lors se pose la question suivante : à l’occasion de cette interdiction de cumul n’aurait-il pas fallut également se pencher sur le statut de l’élu local, avec un intérêt particulier pour les maires des communes rurales ?

En lien direct avec cette question, la loi prévoit la règle d’incompatibilité qui vaut pour toute les communes quelque soit leur taille. Dès lors, ce paramètre permet de soulever deux interrogations: un mandat national ne peut-il pas être utile quant à la défense d’intérêts locaux, notamment pour les territoires ruraux ? Ces territoires, dont chacun a sa particularité, seront-ils réellement représentés à l’Assemblée nationale ?

Aussi, l’application de cette interdiction de cumul ne risquerait-elle pas de créer une caste parisienne d’élus, complètement déconnectée des problèmes de régions, excepté à l’approche d’élections ?

Enfin, plutôt que d’interdire le cumul de ces deux mandats, interdiction pouvant se combattre et se défendre, pourquoi l’Assemblée nationale n’est-elle pas aller plus loin en limitant le nombre de mandats successifs exercés par les parlementaires ?

Cette limitation de mandat, associée au découplement des mandats de députés et de maires permettrait de faire monter une nouvelle génération d’élu(e)s et nous rapporte donc à nous interroger quant au statut de l’élu local que nous évoquions plus haut.

En conclusion, si cette décision avait pour objectif de réconcilier les français avec leurs politiques, cette interdiction amène également son lot de questions, questions qui devront obtenir des réponses si les politiques veulent retrouver la confiance des français,  une confiance qui n’est pas au beau fixe !

01 février 2010

Quand les cumulards attaquent.

Nul ne peut y échapper. Nous sommes en période de campagne électorale des élections régionales qui auront lieu les 14 & 21 mars prochain.

 

Lors d’une campagne électorale, on se concentre essentiellement, et c’est normal, au programme. En ce qui me concerne, je me suis concentré sur les candidats. Qui sont ces candidats qui se présentent pour être président de région ou simplement conseiller régional ?

 

Il y a quelques mois, j’écrivais sur ce blog ma vision d’un bon politique : quelqu’un qui sache faire autre chose que de la politique. Quelqu’un qui ne prévoit pas son avenir uniquement en pensant à la politique. Quelqu’un pour lequel la politique n’est pas un métier d’où il en tirera uniquement ses indemnités, mais une envie, celle de servir ses concitoyens.

 

Or, quelle ne fût ma surprise de voir autant de cumulards ! Et aux quatre coins de la France ! Et de tous bords !

 

Je ne prendrais que deux exemples de candidats se présentant en position éligible. Tout d’abord ce candidat de la liste de la majorité présidentielle dans le Finistère : député, conseiller général et adjoint au maire; ou alors ce candidat en Champagne-Ardenne : conseiller général, député et maire ! Notons : si ces deux candidats sont élus, ils devront, bien-sûr, abandonner un de leur mandat pour cause de cumul. J’espère seulement que ces deux députés ne finiront pas sur le site des Députés Godillots ! A trop vouloir avoir de mandats, c’est ce qui leur pend au nez ! Que ces élus se concentrent donc déjà sur leurs mandats en cours avant de vouloir en avoir de nouveaux !

 

Bien évidemment, tous les candidats aux élections régionales ne sont pas des cumulards. Loin de là. Et heureusement.

Cependant, les partis politiques, à vouloir investir leurs amis qui ne savent rien faire d’autre que de la politique ne donnent vraiment pas une bonne image à nos concitoyens de la politique et des hommes politiques qui l'incarne. C’est fort dommage.

21:40 Publié dans Elections régionales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : élections régionales, mandat, cumul des mandats | |  Facebook

09 septembre 2009

Le cumulard Vs le bon politique

Le débat revient à chaque scrutin – ou presque – hormis celui des présidentielles. Je veux parler du cumul des mandats. Ah le fameux cumul des mandats et ces fameux cumulards ! On serait tous capable d’en citer au moins un ! De l’UMP au PC, en passant par le PS, le MoDem ou les Verts chaque parti compte ses cumulards. A la veille des élections régionales chaque cumulard ou – qui deviendrait cumulard en mars 2010 ! – peaufine sa stratégie. Le premier ministre a imposé la règle du non cumul des mandats pour les ministres qui seront élus je souhaite et espère qu’il tiendra position.

 

Qu’est ce qu’un cumulard ?

Le cumulard pour faire simple, est l’homme politique qui cumule plusieurs mandats électoraux.

Attention cependant. Je ne traite pas de cumulards l’ensemble des élus ayant deux mandats. Certains mandats vont de paire, notamment lorsqu’il s’agit de mandats locaux. On peut également penser que le mandat d’un maire d’une grande ville – qui est donc un mandat d’ordre local et où l’on gère un territoire – puisse aller de paire avec un mandat de député – mandat qui contrairement à celui de maire traite à mon sens plus des affaires de la nation que des affaires de la circonscription.

Il y a donc à mon sens des cumuls que l’on ne devrait pas voir. Parmi ceux-là, le cumul ministre-président de conseil général ou ministre-maire. Peut-être même aurons-nous d’ici mars des ministres-président de conseil régional ! En effet, certains ministres du gouvernement déclarait  ce matin sur LCI « Je suis tout à fait capable d'être à la fois ministre de la […] et président de Région ». Quand on sait qu’elle va être en première ligne en cas d’épidémie de la grippe A H1N1, j’ai envie de lui dire « Concentres-toi déjà sur ta mission ».

 

Comment devenir cumulard ?

Il n’y a je pense, pas de recette pour le devenir. Tout est question d’opportunité. Quoi que si, il y a peut-être une solution : ne savoir faire que de la politique. Que ca et seulement ca ! C’est ceux que je qualifierai de sans mandat je suis rien, ceux que l’on retrouve toujours aux élections. Ils se présentent à tous les scrutins possibles : cantonales, législatives, européennes, municipales…

Pourquoi ? Car ils ne savent faire que ça. Car ils n’ont fait que ça et qu’en cas de non élection, ils ne sont plus rien. Il y a une citation qui dit : « En politique, un jour tu es sur la scène à la tribune, le lendemain tu es dans le public ». Eux ne veulent pas, quoi qu’ils puissent arriver se retrouver dans le public.

 

Le bon politique

Le bon politique est justement le contraire du cumulard. Celui qui sait faire autre chose que de la politique. Celui qui dit « Si je gagne je me concentre au mandat pour lequel j’ai été élu et si je perds, je continue mon activité professionnelle ». C’est celui qui ne joue pas les cinq ou six prochaines années de sa vie sur un scrutin. Ceux-là sont à mon sens peu nombreux. Heureusement il y en a. Mais plus il y en aura et meilleure sera la politique.