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16 juillet 2010

Quand un ministre nous parle de dépenses...

Un article en ligne de L’Express daté du 15 juillet relate que le secrétaire d’Etat à la fonction publique, Georges Tron, exige que les collectivités recrutent moins de fonctionnaires. Il propose même de récompenser les collectivités les collectivités locales qui auront bien respecté la consigne !

Cette récompense sera-t-elle sous la forme d’une cagnotte, idée testée pour lutter contre l’absentéisme scolaire et qui s’est révélée être un énorme bide ? Assisterons-nous à un championnat de France des collectivités qui recrutent le moins avec la remise d'un trophé au Stade de France et la possibilité d'un mercato à l'inter-saison ? L’article ne nous le dit pas.

 

Que veut dire « recruter trop » ?

Si cette idée est lancée par le ministre c’est donc qu’il considère que les collectivités recrutent trop. Il convient donc de s’interroger sur la signification de ce que veut dire recruter trop. En effet, comment peut-on dire qu’une collectivité rurale recrute trop par rapport à une collectivité  en milieu urbain – ou vice versa ? Ces deux types de collectivités ne sont certainement pas confrontées aux mêmes problèmes, et dont les caractéristiques leur sont propres (démographie, relief…), paramètres qui peuvent encourager à recruter afin de répondre à leur mission de service publique.

De plus, le ministre va-t-il regarder à la loupe les dépenses de recrutement de l’ensemble des collectivités, soit 36 000 communes, 100 départements et 26 régions ? Pour cela, il est fort à parier qu’il devra recruter, car aura bien besoin de plus de ses 4 collaborateurs dont il bénéficie depuis  début juillet en tant que secrétaire d’Etat !

 

Enfin, après les différentes affaires de dépenses auxquelles ont été mêlés des ex-membres du gouvernement, on peut juger assez choquant qu’un secrétaire d’Etat dont le ministre de tutelle est empêtré dans une affaire de gros sous vienne donner des leçons en matière de dépenses...

18:31 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : georges tron, ministre, dépenses, secrétaire d'état, collectivités | |  Facebook

09 septembre 2009

Le cumulard Vs le bon politique

Le débat revient à chaque scrutin – ou presque – hormis celui des présidentielles. Je veux parler du cumul des mandats. Ah le fameux cumul des mandats et ces fameux cumulards ! On serait tous capable d’en citer au moins un ! De l’UMP au PC, en passant par le PS, le MoDem ou les Verts chaque parti compte ses cumulards. A la veille des élections régionales chaque cumulard ou – qui deviendrait cumulard en mars 2010 ! – peaufine sa stratégie. Le premier ministre a imposé la règle du non cumul des mandats pour les ministres qui seront élus je souhaite et espère qu’il tiendra position.

 

Qu’est ce qu’un cumulard ?

Le cumulard pour faire simple, est l’homme politique qui cumule plusieurs mandats électoraux.

Attention cependant. Je ne traite pas de cumulards l’ensemble des élus ayant deux mandats. Certains mandats vont de paire, notamment lorsqu’il s’agit de mandats locaux. On peut également penser que le mandat d’un maire d’une grande ville – qui est donc un mandat d’ordre local et où l’on gère un territoire – puisse aller de paire avec un mandat de député – mandat qui contrairement à celui de maire traite à mon sens plus des affaires de la nation que des affaires de la circonscription.

Il y a donc à mon sens des cumuls que l’on ne devrait pas voir. Parmi ceux-là, le cumul ministre-président de conseil général ou ministre-maire. Peut-être même aurons-nous d’ici mars des ministres-président de conseil régional ! En effet, certains ministres du gouvernement déclarait  ce matin sur LCI « Je suis tout à fait capable d'être à la fois ministre de la […] et président de Région ». Quand on sait qu’elle va être en première ligne en cas d’épidémie de la grippe A H1N1, j’ai envie de lui dire « Concentres-toi déjà sur ta mission ».

 

Comment devenir cumulard ?

Il n’y a je pense, pas de recette pour le devenir. Tout est question d’opportunité. Quoi que si, il y a peut-être une solution : ne savoir faire que de la politique. Que ca et seulement ca ! C’est ceux que je qualifierai de sans mandat je suis rien, ceux que l’on retrouve toujours aux élections. Ils se présentent à tous les scrutins possibles : cantonales, législatives, européennes, municipales…

Pourquoi ? Car ils ne savent faire que ça. Car ils n’ont fait que ça et qu’en cas de non élection, ils ne sont plus rien. Il y a une citation qui dit : « En politique, un jour tu es sur la scène à la tribune, le lendemain tu es dans le public ». Eux ne veulent pas, quoi qu’ils puissent arriver se retrouver dans le public.

 

Le bon politique

Le bon politique est justement le contraire du cumulard. Celui qui sait faire autre chose que de la politique. Celui qui dit « Si je gagne je me concentre au mandat pour lequel j’ai été élu et si je perds, je continue mon activité professionnelle ». C’est celui qui ne joue pas les cinq ou six prochaines années de sa vie sur un scrutin. Ceux-là sont à mon sens peu nombreux. Heureusement il y en a. Mais plus il y en aura et meilleure sera la politique.