27 novembre 2010
PEC: beaucoup reste à faire.
A la demande du site Pontransat.com, (portail transatlantique dédié aux relations euro-canadiennes: économie, politique, société, expatriation, culture, affaires, vivre et travailler au Canada), je me suis exprimé au nom du bureau du MoDem Canada concernant la prise en charge des frais de scolarité pour les élèves français vivant à l’étranger suite à la remise d’un rapport au Président de la République. Retrouvez l’article sur le site en cliquant ici.
La semaine dernière, la députée (UMP) Geneviève Colot et la sénatrice (UMP) Sophie Joissains ont remit au président de la République leur rapport sur la prise en charge des frais de scolarité des Français de l'étranger.
Dans ce rapport, les deux parlementaires préconisent le maintien du système à quelques aménagements près et dressent un bilan très positif de la mesure, mesure annoncée par le candidat Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007.
S’exprimant à ce sujet, il paraît nécessaire pour le Mouvement Démocrate Canada de rappeler que la PEC doit s’inscrire comme un élément distinct de la politique d’éducation des Français de l’étranger. A ce sujet, et dans un esprit de dialogue, de construction, et de progrès, il émet les 4 propositions suivantes.
Un meilleur ciblage.
A l’heure actuelle, la prise en charge (PEC) des frais de scolarité des Français de l’étranger ne concerne actuellement que le lycée (classes de seconde, première et terminale). Cela nous semble être un mauvais positionnement, dans la mesure où ce niveau d’études est celui durant lequel les élèves quittent plus fréquemment le système français.
C’est pourquoi il nous aurait parut plus judicieux que la PEC concerne les niveaux de scolarité inférieurs. Cela aurait été selon nous plus nécessaire, plus utile et mieux ciblée. De plus, cela aurait eu valeur d’égalité pour l’ensemble des élèves scolarisés.
Des établissements de qualité.
Le coût de ladite mesure, estimé à près de 20 millions en 2009 par le rapport précité, ne doit pas remettre en cause les efforts réalisés et à réaliser dans les autres postes de dépenses, et notamment en ce qui concerne le fonctionnement des structures accueillantes.
Conscients que les situations vécues par les établissements sont différentes d’un pays à un autre, il nous semblerait néanmoins opportun que de réfléchir à une politique commune (on peut penser à une politique régionale), en matière de gestion des établissements.
Aussi, et dans le but d’assurer à l’ensemble de nos concitoyens hors de France un service public adapté et de qualité, nous pensons nécessaire d’innover en matières de sources de financements afin que les lieux d’enseignement ne soient pas dépendants d’une seule source de financement.
Un personnel mobile.
L’enseignement dispensé en dehors de la métropole doit être de qualité équivalente à celui réalisé en France. Loin de penser le contraire, nous insistons sur la nécessité pour les enseignements, qu’ils soient français à l’étranger ou bien résident du pays, qu’ils justifient des mêmes exigences et qu’ils soient traités de la même manière (indices salariaux, avantages sociaux…) que leurs homologues enseignant en France.
De plus, nous militons pour que les enseignants français résidant à l’étranger bénéficient d’une clause de mobilité au bout d’une période déterminée avant la date du début de contrat d’enseignement à l’étranger, ce qui permettra un mouvement des effectifs et une meilleure aptitude à l’appréhension du monde qui nous entoure, un monde perpétuel mouvement.
Un enseignement adapté.
Tous les ans, des élèves français continuent leur scolarité dans des établissements d’enseignements supérieurs étrangers du pays dans lequel ils vivent. Il convient donc d’aider au mieux ces étudiants à pouvoir s’intégrer dans leur pays d’accueil, pays dont pour la plupart ils intègreront ensuite le marché du travail.
Il faut donc leur donner les bases de la réalité locales en amont. Cela doit pouvoir se réaliser en rendant plus accessible les deux types d’enseignements, le français et le local, sans que cela ne soit un obstacle à l’enseignement de l’élève.
Pour le Mouvement Démocrate Canada,
Jérôme Laurent
Membre du bureau
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07 septembre 2010
Rien d’impossible pour qui est motivé.
J’ai couru la semaine dernière, pour la deuxième année consécutive, le semi-marathon de Montréal. Course extraordinaire avec une très bonne organisation, une foule quasi continue vous acclamant sur les 21,1 kilomètres du parcours et l’arrivée dans le stade olympique. Bref, un vrai moment de bonheur.
La course à pied n’était pas, il y a encore 18 mois, un sport que j’appréciais particulièrement. Je le trouvais fort ennuyant et ne voyait pas d’intérêt particulier que de courir.
Aujourd’hui, ce sport m’est devenu presque une drogue, au même titre que l’était le vélo lorsque je le pratiquais assidument en France avant de venir au Canada.
La course à pied et le vélo ont énormément de choses en commun : la rigueur dans l’entraînement, le surpassement de soi et la joie de finir. Même si le marathon a un petit plus que n’a pas le vélo : c’est le seul sport où sur la ligne de départ vous pouvez vous retrouver à côté du recordman du monde de la discipline…
Ces trois caractéristiques, je les ai retrouvées lors de chaque épreuve auxquelles j’ai participées. Je me souviens très bien de ma première participation à une longue distance en vélo : Levallois – Honfleur, 220 kilomètres en septembre 2004. Jamais je n’aurais pensé pouvoir parcourir une telle distance. Comme jamais je ne pensais pouvoir courir ne serait ce que 10 kilomètres. Cela me paraissait au dessus de mes moyens. Et aujourd’hui, je suis pourtant à la veille de courir mon premier marathon.
Pourtant, il n’y aucun secret pour courir un semi-marathon. Tout le monde est capable de le courir. Il n’y a que la motivation. La motivation de se surpasser, de terminer sans lâcher, quelque soit le temps réalisé au final.
Je terminerai cette note par une citation, que l’on ma cité un jour et à laquelle je pense souvent. Une citation valable aussi bien dans la vie professionnelle que dans le sport : Celui qui ne se fixe pas d’objectifs, ne risque pas de les atteindre.
15:30 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : marathon, motivation, montréal | | Facebook
20 août 2010
Justice au rabais !
Cela fait quelques temps que je me faisais cette réflexion sur la justice dans notre pays et que je voulais la partager sur ce blog. Les événements de ces dernières semaines m’y poussent aujourd’hui.
En effet, à la lecture de l’actualité, il me semble que certain faits, qui dans une République saine, devraient se trouver en une de la presse quotidienne tant ces faits sont graves et rarissimes, ont plutôt tendance de plus en plus à trouver leur place dans la rubrique faits divers. Signe de la banalisation de ces faits. Autre tendance, ces faits sont réalisés, pour nombre d’entre eux, par des mineurs.
Des actes de plus en plus fréquents…
Vols, usurpations d’identité, violences, coups et blessures sur forces de l’ordre : des faits quotidiens. Ces actes ne représentent qu’une partie des violences, vols et autres délits commis tous les jours.
A chaque fois les peines encourues – sur le papier ! – par leurs auteurs ne sont pourtant pas négligeables : dix ans pour usurpation d’identité, cinq ans pour violences contre policiers. Dans toutes ces affaires, le constat des victimes est le même à l’annonce du verdict: incompréhension, écœurement, légèreté des peines…
… et des peines qui font toujours sourire.
Ce qui est surprenant avec la justice, c’est que les peines encourues sont toujours fortes mais celles prononcées sont toujours faibles. En somme, la justice, c’est comme le soufflet au fromage. Lorsqu’il est sortit trop vite du four, pfffffffffffttttt, il se dégonfle. Il en va de même pour les peines prononcées.
Du coup, ces peines font sourire : trente mois de prison pour usurpation d’identité – sans compter qu’avec une bonne conduite’ il sera possible de sortir plus tôt ! Sept et trois mois de prison ferme dans une affaire de coups et blessures sur des forces de l’ordre. Et sourires il y a eut dans cette affaire puisque qu’à l’énoncé du verdict, des cris de joies exubérants, des « Vive la France », des applaudissements nourris et de larges sourires des amis de ces voyous… Un signe qui montre que ces personnes se moquent de la justice et le lui montrent bien.
Les délits et actes de violence se banalisent dans notre pays car les peines ne sont pas assez sévères et ne dissuadent pas le passage à l’acte. Et c’est là le problème.
Si le sentiment d’injustice se renforce auprès des victimes, alors il est à parier que certaines victimes ne feront plus appel à la justice mais se défendront seules.
D’ailleurs, cela a déjà commencé, comme le démontre les propos tenus par René Galinier retraité de 73 ans, actuellement en prison pour avoir tiré sur des cambrioleuses qui s’étaient introduites chez lui : « On est obligé de s'armer. Si la justice faisait son boulot ! »
12:17 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : justice, violences, police, peines de prisons, délinquance, jeunes | | Facebook