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13 octobre 2013

Ah l’Assemblée nationale…

Cette semaine a eu lieu à l’Assemblée nationale un événement digne de cour de récréation, niveau maternelle. Sans revenir sur les faits, largement commentés dans les médias depuis mercredi, je préfère m’interroger sur les raisons qui poussent certains de nos représentants à transformer cette assemblée en grand n’importe quoi.

Des agissements de la sorte, il y en a eu. Et même souvent. Du doigt d’honneur d’Henri Emmanuelli en 2011, en passant par le chant de l’Internationale dans l’hémicycle par l’opposition en 2011, à  la descente en rappel dans l’hémicycle par Greenpeace en 2009… Et c’est sans compter les fois où les députés ont faillit en venir aux mains, le dernier épisode remontant à avril 2013 lors de l’examen du projet de loi du mariage pour tous.

Bizarrement, ces agissements ont lieu à l’Assemblée nationale, mais pas – ou extrêmement rarement – dans les deux autres assemblées que compte la République : le Sénat & le CESE. Ces deux assemblées bien moins connues par nos concitoyens que la très médiatique Assemblée nationale, gagne ici des points de sérieux & de qualité par apport à l’Assemblée, ces deux assemblées n’étant pas des hémicycles de validation de projets de lois du gouvernement, mais des assemblées pouvant exprimer un point de vue bien différent que celui du pouvoir en place.

Dès lors, on peut se poser la question du pourquoi. Pourquoi ces députés, censés représenter un territoire & leurs concitoyens, dans une fonction censée être exemplaire, se mettent-ils à commettre de tels actes ? La prise de conscience n’est visiblement pas présente aux moments des faits, alors que tout le monde sait qu’avec l’ensemble des médias & réseaux sociaux mis à notre disposition (Twitter, Facebook,…), nous savons pertinemment que le moindre écart ou dérapage sera mis en ligne sous peu et se paiera dans les jours voire les heures suivant ce dérapage.

Mais une autre cause me vient à l’esprit quant à ce type d’agissement. Il s’agit du respect, notion qui, bien au-delà de la sphère de l’Assemblée nationale, tant à se dissiper. Autrefois, les forces de l’ordre, que l’on soit d’accord ou pas avec le motif d’une interpellation ou sanction était respectées. Il en allait également des politiques, quelque soit la fonction élective. Et des citoyens, qui se respectaient entre eux. Aujourd’hui, cela est de moins en moins le cas.

Ces incidents, à répétitions ces dernières années, nous montrent d’une part la faible prise de conscience de la part de certains de nos élus de la responsabilité que leur donne leurs concitoyens, mais également, au sens plus large une perte de respect croissante dans notre société.

12:48 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : assemblée nationale, société, cese, sénat, incident, respect | |  Facebook

29 octobre 2011

Les maux de la France

A l’heure où nous commençons à entrer en campagne présidentielle avec les candidatures déclarées des uns et des autres, j’ai répertorié quelques maux dont souffre notre pays.

 

Lorsque je me déplace tant pour des raisons professionnelles que personnelles, je suis surpris par les comportements de certains de nos concitoyens dans la vie de tous les jours : non respect dans les transports en communs (fraude, insultes gratuites…), attitude dangereuse sur la route (téléphone au volant, dépassement par la droite ou par la bande d’arrêt d’urgence…). 

 

Force est de constater que le respect se perd dans notre société. Les responsables se situent à divers niveaux. Les premiers coupables sont les parents, ces derniers ayant tendance à se décharger de plus en plus de l’éducation de leur progéniture sur l’éducation nationale. Mais l’erreur vient également du politique. Je pense notamment que ce dernier a fait une erreur lorsqu’il a décidé de suspendre le service national qui était à mon sens un moyen d’intégration et d’apprentissage de la vie en société.

 

Le service national n’était pas exsangue de tout reproche bien sur, mais au moins permettait-il aux jeunes d’insuffler une certaine forme de respect ainsi qu’un esprit d’entraide et de fraternité. Aujourd’hui il faut redonner ces notions à notre jeunesse.

 

Pour cela, la jeunesse a besoin d’avoir confiance.

 

La confiance est extrêmement difficile à acquérir. Mais lorsque cette dernière s’est instaurée entre deux personnes, lorsque l’on peut tout se dire, aussi bien lorsque tout va bien où lorsque tout va mal, alors la relation est faite pour durer et se transmettre de génération en génération.

 

Aujourd’hui, qui peut dire qu’il a confiance en son entreprise, lorsque l’on voit des entreprises réalisant des bénéfices et qui, du jour au lendemain, délocalisent pour produire moins cher à l’étranger. Avoir confiance en son entreprise, c’est être fier de se lever le matin. Avoir confiance en son entreprise c’est être fier de travailler pour elle. Avoir confiance en son entreprise c’est aussi et surtout sentir que l’entreprise a confiance en nous.

Cette confiance se perd jour après jour. Cette confiance il faut la restaurer. Car sans confiance, nous n’avançons pas.

 

La confiance entre les hommes ne peut être restaurée que si la valeur humaine est centrale. Or, aujourd’hui force est de constater que tel n’est pas le cas, et la conjoncture économique actuelle nous le prouve jour après jour.

 

Je redoute dans les années à venir une fracture intergénérationnelle. Or le lien intergénérationnel est essentiel à la bonne cohésion sociale. Cette fracture intergénérationnelle, je l’évoquais plus haut : entre la classe politique et la jeunesse, mais également entre les générations au sein d’une même famille.

 

 

Ma génération n’a pas toujours le sentiment que les générations passées mettent tout en œuvre pour les générations futures. Cela est très grave. Car le risque possible est de voir apparaître des débordements comme cela a été le cas en Espagne avec les Indignés. La jeunesse, si elle se révolte d’une manière violente peut faire très mal à la société. Pour éviter d’en arriver à cela, il faut que la jeunesse soit accompagnée. Accompagner pour la faire monter en puissance et les impliquer davantage. Et pour les impliquer davantage, il faut leur faire confiance.

18 janvier 2011

Respect dans les transports : Canada 1 – France 0

Le sujet faisait la une du Parisien en date du 17 janvier : Frauder dans le bus devient la règle. Ce titre m’ayant interpellé, j’ai lu l’étude du quotidien francilien. Toute personne qui a vécu au Canada vous le dira : outre Atlantique, on paie le bus et le métro !

 

L’étude a quand même de quoi faire peur. On y apprend que certains usagers ne paient pas –  notamment en passant par les portes de sortie –, que d’autres sont en règle mais ne valident pas leur ticket et qu’enfin certains … ! Enfin, on y apprend que certains contrôleurs ont pour consigne de ne pas contrôler…

 

Cela, en deux ans de vie canadienne, je ne l’ai jamais vu. Jamais je n’ai vu quelqu’un monter dans le bus sans ticket, jamais je n’ai vu quelqu’un sauter les tourniquets du métro de Montréal – pourtant bien plus facile à enjamber que ceux de Paris. Jamais je n’ai vu de dégradations dans les transports en commun montréalais.

 

Respect dans les transports ou respect tout court ?

Ce respect des transports qu’ont les Canadiens est maximal, jusqu’à faire la queue en attendant le bus. Ce respect des règles – faire la queue pour attendre le bus au Canada est une règle, et gare à celui qui ne s’y soumettrait pas –  se répercute sur le respect qu’ont les Canadiens envers les agents. Lorsque vous validez votre titre de transport, le machiniste vous dira bonjour, qu’il soit 8h00 ou qu’il soit 23h00. C’est un respect des règles et des personnes.

 

Ce respect, qu’il soit des règles ou des personnes, est de moins en moins présent en France. J’ai été extrêmement surpris fin décembre, alors que je conduisais sur l’A86, de voir le nombre de voitures doubler par la droite en ne respectant pas les limitations de vitesse. Cela peut paraître anodin. Il y a deux ans, avant de partir au Canada, je n’y aurais certainement pas fait attention. Aujourd’hui, de retour en France, cela me perturbe.

 

Respect et sécurité sont liés.

De ce respect des règles et des personnes découle pourtant un sentiment que bon nombre de nos concitoyens partagent, et notamment dans les transports en commun : l’insécurité.

Si ce sentiment est ressenti par de nombreux usagers empruntant les transports, il n’en est rien de l’autre côté de l’Atlantique. Aucun père de famille ne s’inquièterait si sa fille de 16 ans rentrait seule en transport en commun en pleine nuit !

 

Ce sentiment d’insécurité est lié à l’incivisme - violences, manque de politesse… -  qui, pour 65% des Français a progressé depuis dix ans, d’après une étude publiée en octobre dernier.

Preuve de la montée en puissance de l’incivisme dans notre société, l’annonce entendue à ce jour en gare d’Auber sur la ligne A du RER : « Merci de bien vouloir laisser descendre les passagers avant de monter ».

 

Jusqu'où irons-nous ?

22:52 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : respect, incivisme, transports communs, france, canada | |  Facebook