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12 mars 2010

J-2 : impressions montréalaises

Dans maintenant deux jours aura lieu le 1er tour des élections régionales. Ce 1er tour sera le dernier tour tel que nous le connaissons. En effet, le mandat de conseiller régional ayant été raccourci à 3 ans – au lieu de 6 – afin de permettre la mise en place des fameux conseiller territoriaux, élément clé de la réforme territoriale.

 

Que retenir de cette campagne ?

Malgré la distance non négligeable – 6 000Km – j’ai tenté de suivre la campagne.

Dès le lancement de la campagne pour les régionales, le PS annonçait ses ambitions : « Avoir une carte de France toute rose au soir du second tour », où encore « On espère faire le grand chelem, c’est largement possible ! ».

« Prétentieux ! » répondent nos amis de l’UMP. Le parti au pouvoir, pour qui c’est déjà suffisamment compliqué de trouver des têtes de liste qui veulent vraiment s’engager – et qui accepteront de ne plus être au gouvernement en cas de victoire – a du mal à finir ses listes. Son conseil national qui doit adopter les têtes de liste se déroule dans un climat tendu. Du coup les pronostics sont à la baisse. Du « On peut reprendre à la gauche plusieurs régions » on passe limite à un « Si on est en tête au 1er tour ca sera bien ». 

Bref, comme vous pouvez le lire, on parle de tout, sauf de ce pourquoi ces hommes et ces femmes s’engagent, des problèmes des habitants de telle ou telle région.

Ah si, on a parlé des problèmes d’un habitant de la région : ceux d’Ali Soumaré bien sur ! Grâce visiblement à une ingénieuse stratégie mise en scène par les ténors de l’UMP dans le Val d’Oise – Francis Delattre et Axel Poniatovski en tête – cette campagne à atteint le niveau le plus bas : celui du caniveau. L’aboyeur de service de l’UMP, Frédo la chevelure*, avait bien une idée : « Chaque candidat, pour se présenter à un scrutin, devra présenter son extrait – sous entendu vierge – de casier judiciaire ». Formidable idée. J’applaudis des deux mains. Mais je doute que l’ensemble des parlementaires de son parti applaudissent des deux mains. Et les premiers se trouveraient certainement dans le département dont il fut député…  

 

Pourquoi les régionales n’intéressent-elles personne ?

A la lecture des différents et ô nombreux sondages, l’abstention serait très élevée. Les élections régionales n’intéressent-elles donc personne ? C’est là le premier problème. Pourquoi, ces élections qui vise – ou visaient – à élire une assemblée présente dans notre vie de tous les jours n’intéressent pas ? L’action régionale est en effet présente sur beaucoup de fronts : les transports et les lycées en sont les meilleurs exemples. La faute peut-être à une action régionale qui manque de lisibilité, peut-être trop éloignée du citoyen – ce dont elle ne devrait ! – et de ses problèmes quotidiens. Où la faute à des candidats qui se présentent pour se présenter – à cause d’un « Ce n’est pas moi qui veut y aller mais ca vient d’en haut. C’est soit j’y vais, soit je perds mon maroquin ! » ?

 

Lors de cette campagne on a, à mon humble avis à 6 000Km, beaucoup parlé d’affaires – Soumaré & Frêche en particulier –, de forme et pas du fond. C’est assez pour vous détourner des élections régionales, non ?

 

 

* Le prénom et le nom ont été changés.

13 octobre 2009

Les « responsables » par qui tout cela est arrivé...

Nous sommes d'accord – partout à travers le monde, du Canada à la Chine en passant par l’Italie –, un minot de 23 ans à la tête d’une structure telle que l'EPAD, ca peut surprendre.

Cependant, si on y réfléchit, Jean Sarkozy à tout à fait le droit de se présenter à cette élection. Il est parfaitement légitime. Il est vrai que le « cheminement » vers la présidence montre que tout est organisé: tu démissionnes du conseil d'administration, j'y prends ta place, je me présente à la présidence et j'en deviens le président. Soit. Mais c’est la politique…

A mon sens, il y a deux catégories de personnes responsables – responsables non pas au sens péjoratif mais ayant contribué à cela – par qui tout cela est arrivé: les conseillers généraux du groupe de la majorité départementale des Hauts-de-Seine et les électeurs du canton Neuilly sud. Je m'explique.

Les conseillers généraux du groupe de la majorité départementale des Hauts-de-Seine
C'est eux, suite à la démission de l'un des leurs, afin que Jean Sarkozy puisse être au CA de l'EPAD, qui ont parrainé la candidature de Jean Sarkozy. Il est vrai que tout autre conseiller général, dès lors que la place était vacante, pouvait se présenter. Cela n'a pas été le cas. En parrainant Jean Sarkozy, les conseillers généraux engagent leur responsabilité.

Les électeurs du canton Neuilly sud
Jean Sarkozy a été élu en mars 2008 par les électeurs du canton de Neuilly sud. Si aujourd'hui on s'étonne qu'il puisse se présenter afin d'être au conseil d'administration de l’EPAD, il en est parfaitement légitime. Ils auraient du se poser la question, au moment du scrutin de mars 2008, de savoir si c'était bien responsable que d’élire un jeune de 22 ans au poste de conseiller général. C’est le syndrome que l’on pourrait appeler la théorie de la chèvre. Un jour je lisais : « A Neuilly pour être élu, il te suffit de l’étiquette UMP. Les électeurs se moquent du candidat. Une chèvre pourrait être élue ».
Aujourd’hui, c'est donc à eux qu'il faut, en partie, en vouloir s’il se présentera afin d'être élu président de l'EPAD.

Enfin, en cette période économique difficile,  l'élection « facile » d'une personne si jeune à ce poste, à l'heure ou beaucoup de jeunes diplômés de son âge sont actuellement en recherche d'emploi, paraît très mal vue. Cela se comprend aisément.

18:01 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean sarkozy, epad, élections, neuilly, cantonales 2008 | |  Facebook

09 septembre 2009

Le cumulard Vs le bon politique

Le débat revient à chaque scrutin – ou presque – hormis celui des présidentielles. Je veux parler du cumul des mandats. Ah le fameux cumul des mandats et ces fameux cumulards ! On serait tous capable d’en citer au moins un ! De l’UMP au PC, en passant par le PS, le MoDem ou les Verts chaque parti compte ses cumulards. A la veille des élections régionales chaque cumulard ou – qui deviendrait cumulard en mars 2010 ! – peaufine sa stratégie. Le premier ministre a imposé la règle du non cumul des mandats pour les ministres qui seront élus je souhaite et espère qu’il tiendra position.

 

Qu’est ce qu’un cumulard ?

Le cumulard pour faire simple, est l’homme politique qui cumule plusieurs mandats électoraux.

Attention cependant. Je ne traite pas de cumulards l’ensemble des élus ayant deux mandats. Certains mandats vont de paire, notamment lorsqu’il s’agit de mandats locaux. On peut également penser que le mandat d’un maire d’une grande ville – qui est donc un mandat d’ordre local et où l’on gère un territoire – puisse aller de paire avec un mandat de député – mandat qui contrairement à celui de maire traite à mon sens plus des affaires de la nation que des affaires de la circonscription.

Il y a donc à mon sens des cumuls que l’on ne devrait pas voir. Parmi ceux-là, le cumul ministre-président de conseil général ou ministre-maire. Peut-être même aurons-nous d’ici mars des ministres-président de conseil régional ! En effet, certains ministres du gouvernement déclarait  ce matin sur LCI « Je suis tout à fait capable d'être à la fois ministre de la […] et président de Région ». Quand on sait qu’elle va être en première ligne en cas d’épidémie de la grippe A H1N1, j’ai envie de lui dire « Concentres-toi déjà sur ta mission ».

 

Comment devenir cumulard ?

Il n’y a je pense, pas de recette pour le devenir. Tout est question d’opportunité. Quoi que si, il y a peut-être une solution : ne savoir faire que de la politique. Que ca et seulement ca ! C’est ceux que je qualifierai de sans mandat je suis rien, ceux que l’on retrouve toujours aux élections. Ils se présentent à tous les scrutins possibles : cantonales, législatives, européennes, municipales…

Pourquoi ? Car ils ne savent faire que ça. Car ils n’ont fait que ça et qu’en cas de non élection, ils ne sont plus rien. Il y a une citation qui dit : « En politique, un jour tu es sur la scène à la tribune, le lendemain tu es dans le public ». Eux ne veulent pas, quoi qu’ils puissent arriver se retrouver dans le public.

 

Le bon politique

Le bon politique est justement le contraire du cumulard. Celui qui sait faire autre chose que de la politique. Celui qui dit « Si je gagne je me concentre au mandat pour lequel j’ai été élu et si je perds, je continue mon activité professionnelle ». C’est celui qui ne joue pas les cinq ou six prochaines années de sa vie sur un scrutin. Ceux-là sont à mon sens peu nombreux. Heureusement il y en a. Mais plus il y en aura et meilleure sera la politique.