30 octobre 2009
Ile-deFrance métropole ou la débilité affichée de certains élus
Le département des Hauts-de-Seine fait encore parler de lui. Moins d’une semaine après l’affaire Jean Sarkozy, dont les médias nationaux et internationaux se sont largement fait l’écho, on apprend que le président du conseil général des Hauts-de-Seine, actuel ministre de la mise en œuvre du plan de relance, prévoit de créer Ile-de-France métropole, un syndicat ne regroupant que des élus… UMP !
Cela n’a qu’un seul et unique but : faire contrepoids au syndicat Paris métropole, qui lui a le mérite de rassembler les élus, peu importe leurs étiquette ! Cette action est de plus incompréhensible de la part de certains élus de la majorité des Hauts-de-Seine !
Qu’est-ce que Paris métropole ?
Paris métropole, qui est un syndicat mixte ouvert qui regroupe la ville de Paris et plusieurs dizaines de collectivités territoriales de son agglomération quelles soient de gauche ou de droite. Paris métropole regroupe 75 membres fondateurs : 54 communes, 15 EPCI (Etablissement Public de Coopération Intercommunale), 5 conseils généraux et le conseil régional d'Ile-de-France[
L’objectif est donc que les élus de ces différentes collectivités qu’ils soient de droite comme de gauche travaillent ensemble. Certes, les collectivités de gauche sont plus nombreuses que celles de droite. La raison est simple : c’est la non-envie d’y participer ! D’ailleurs, pour le constater, il suffit de regarder le la composition du bureau de Paris métropole : le président est Jean-Yves Le Bouillonnec le député-maire de Cachan (PS) qui est entouré de plusieurs vice-présidents, dont Patrick Braouezec député (PCF) de Seine-Saint-Denis et Jean-Christophe Fromantin qui est le maire de Neuilly-sur-Seine (DVD) ! Et on peut aller encore plus loin : Jean-Christophe Fromantin est le rapporteur du groupe de travail « Développement et Solidarités », en binôme avec Claude Dilain, maire socialiste de Clichy-sous-Bois !
On voit donc par cet exemple une réelle envie des élus de travailler ensemble, dans un projet commun, quelque soit leur étiquette politique.
Cette action menée par le président du conseil général des Hauts-de-Seine par la création d’Ile-de-France métropole va donc complètement à l’encontre de ce qu’il faut pour la région Ile-de-France. Espérons que certains élus de la majorité ne soient pas tentés de tomber dans ce piège. La région Ile-de-France a besoin que les élus travaillent ensemble, pas les uns contre les autres.
13 octobre 2009
Les « responsables » par qui tout cela est arrivé...
Nous sommes d'accord – partout à travers le monde, du Canada à la Chine en passant par l’Italie –, un minot de 23 ans à la tête d’une structure telle que l'EPAD, ca peut surprendre.
Cependant, si on y réfléchit, Jean Sarkozy à tout à fait le droit de se présenter à cette élection. Il est parfaitement légitime. Il est vrai que le « cheminement » vers la présidence montre que tout est organisé: tu démissionnes du conseil d'administration, j'y prends ta place, je me présente à la présidence et j'en deviens le président. Soit. Mais c’est la politique…
A mon sens, il y a deux catégories de personnes responsables – responsables non pas au sens péjoratif mais ayant contribué à cela – par qui tout cela est arrivé: les conseillers généraux du groupe de la majorité départementale des Hauts-de-Seine et les électeurs du canton Neuilly sud. Je m'explique.
Les conseillers généraux du groupe de la majorité départementale des Hauts-de-Seine
C'est eux, suite à la démission de l'un des leurs, afin que Jean Sarkozy puisse être au CA de l'EPAD, qui ont parrainé la candidature de Jean Sarkozy. Il est vrai que tout autre conseiller général, dès lors que la place était vacante, pouvait se présenter. Cela n'a pas été le cas. En parrainant Jean Sarkozy, les conseillers généraux engagent leur responsabilité.
Les électeurs du canton Neuilly sud
Jean Sarkozy a été élu en mars 2008 par les électeurs du canton de Neuilly sud. Si aujourd'hui on s'étonne qu'il puisse se présenter afin d'être au conseil d'administration de l’EPAD, il en est parfaitement légitime. Ils auraient du se poser la question, au moment du scrutin de mars 2008, de savoir si c'était bien responsable que d’élire un jeune de 22 ans au poste de conseiller général. C’est le syndrome que l’on pourrait appeler la théorie de la chèvre. Un jour je lisais : « A Neuilly pour être élu, il te suffit de l’étiquette UMP. Les électeurs se moquent du candidat. Une chèvre pourrait être élue ».
Aujourd’hui, c'est donc à eux qu'il faut, en partie, en vouloir s’il se présentera afin d'être élu président de l'EPAD.
Enfin, en cette période économique difficile, l'élection « facile » d'une personne si jeune à ce poste, à l'heure ou beaucoup de jeunes diplômés de son âge sont actuellement en recherche d'emploi, paraît très mal vue. Cela se comprend aisément.
18:01 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean sarkozy, epad, élections, neuilly, cantonales 2008 | | Facebook