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04 septembre 2011

Touche pas à ma niche !

Cette semaine a eu lieu un couac entre le président de la République et l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin concernant le relèvement de la TVA de 5,5% à 19,6% sur les billets d’entrées des parcs à thèmes. Cette hausse de la TVA aurait rapporté à l’Etat 90 millions d’euros en année pleine. Une goutte d’eau dans le plan d’austérité d’économies de 11 milliards d’euros qui a été présenté le 24 août dernier.

 

Dès l’annonce de cette possible hausse de la TVA, plusieurs élus UMP, notamment ceux issus des territoires accueillant ces parcs (Vienne, Vendée, Seine-et-Marne…), ont qualifié cette mesure d’irresponsable. Et cela est tout a fait compréhensible.

En effet, cet effort aurait été porté par les français en les attaquant directement au portefeuille. En cette période de rentrée que nous vivons avec l’annonce des différentes hausses (hausse du coût de la rentrée, hausse du coût des études, hausse des tarifs ferroviaires…) cette mesure n’était pas la bienvenue.

 

Sur son blog, Jean-Pierre Raffarin à décrit cette mesure de « bien mauvaise idée qui frappe d'abord les familles dont ce type de visites remplacent souvent des vacances trop coûteuses ». Jean-Pierre Raffarin a peut-être raison. Oui, il est certainement vrai que des milliers de familles ne pouvant pas partir en vacances vont passer un ou deux jours dans les parcs d’attractions français. Oui, il est certainement vrai que ces parcs ont joué un rôle majeur dans l’attractivité économique des territoires. Oui, l’implantation de ces parcs a favorisé l’emploi local. Oui, il est vrai que l’Etat n’a certainement pas (ou peu) aidé à l’implantation des ces parcs. Sur l’ensemble de ces points, je suis d’accord avec lui.

 

Amusez-vous !

Mais soyons honnêtes. Les enfants, accompagnés de leurs parents payant le billet d’entrée à 5,5%, qui aujourd’hui vont dans ces parcs à thèmes paieront la facture demain. Nous ne faisons que reporter le problème à plus tard, sans jamais le régler. Car derrière cet histoire se trouve les moyens de réduire la dette. Notre dette. Et cela, Monsieur Raffarin en est parfaitement conscient. Mais il vaut mieux s’amuser aujourd’hui. Les générations futures se débrouilleront demain.

 

En somme cet épisode de la hausse de la TVA sur les billets d’entrées des parcs à thèmes nous aura une fois de plus montré le peu d’intérêt qu’apportent certains politiques à la résolution de la crise de la dette. Officiellement, il faut trouver de l’argent, réduire l’endettement, officieusement, les générations futures n’auront qu’à se démerder.

16:02 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : raffarin, niche fiscale, dette, parcs à thèmes | |  Facebook

26 juillet 2011

Un grand Tour et puis s'en vont.

Cela faisait près de trois que ça ne m’était pas arrivé. Suivre une étape du Tour à la télévision. Pour la peine, j’en ai suivie trois d’affilée lors du week-end du 14 juillet. Histoire de rattraper le temps perdu. Et je n’ai pas été déçu. Bien au contraire.

 

Tout d’abord les étapes en elles-mêmes, celle arrivant à Luz-Ardiden, où encore celle finissant sur le Plateau de Beille. Extra. Puis la combativité des coureurs, notamment les français – un peu de chauvinisme – à commencer par Thomas Voeckler, héroïque dans les étapes des Pyrénées, à un point tel que certains – j’en ai fait parti – ce sont mis à rêver d’un français en jaune sur les Champs-Elysées. Mais également d’autres jeunes coureurs français, moins connus du grand public, tels Jérémy Roy (élu coureur le plus combatif du Tour), Jean-Christophe Peraud, Pierre Rolland (vainqueur à l’Alpe d’Huez et meilleur jeune) ou Jérôme Coppel, auteurs de plusieurs échappées durant ces trois semaines. Les français sur le Tour n’ont pas à rougir. On les a aimés durant ce mois de juillet par ce qu’ils ont pris des risques. On les a aimés parce qu’ils ont fait le spectacle.

 

Dopé ou pas dopé, là n’est pas la question.

Dès que l’on prononce « Tour de France » ou « cyclisme », presque instinctivement certains pensent dopage, que, « tous les coureurs du Tour sont dopés », que « cette course est impossible à faire à l’eau claire » etc. Peut-être certains se dopent-ils encore au sein du peloton. Mais ils se feront prendre. Peut-être se dopent-ils tous. Peut-être que certains ne se dopent pas alors que d’autres oui. Je n’ai pas la réponse à toutes ces questions et à la limite je ne préfère même pas le savoir. Car si ils se dopent tous, alors, d’un certain point de vue ils partent sur un même pied d’égalité. Et puis du dopage il y en a eut – je parle au passé, mais s’il y en a peut-être encore ! – dans d’autres sports. Mais l’argent y ayant une place de choix, les acteurs étant plus médiatisés, on en parle moins. Voire pas du tout.

 

Respect, souffrance, partage.

Ces trois valeurs définissent selon moi ce qu’est le Tour.

Tout d’abord le respect qu’ont les coureurs entre eux, même si ils ne font pas parti de la même équipe, et qu’ils n’ont donc pas toujours les mêmes intérêts sportifs. Cela ne les empêchera pas pourtant à l’un d’entre eux de donner un bidon d’eau à un concurrent, la voiture de son directeur sportif étant loin derrière.

La souffrance ensuite. Une souffrance qui au travers de ce qu’endure le coureur fait le spectacle  d’une étape, notamment en montagne, le coureur maillot ouvert, grimaçant fendant la foule lors d’une montée.

Enfin, le partage. Le Tour de France c’est LE moment de partage du mois de juillet entre des sportifs de hauts niveau et les gens. Qu’ils soient passionnés, de passage ou touriste, tout le monde s’arrête pour regarder passer le Tour.

 

Un événement sportif… gratuit.

J’ai vu le Tour à de nombreuses reprises, à la fois de l’extérieur comme spectateur, mais également de l’intérieur comme chauffeur caravanier – job d’été que je recommande à tout amateur de vélo –  sur l’édition 2006. Chaque année ce sont entre 10 et 12 millions de spectateurs, venus de toute l’Europe qui s’amassent aux bords des routes.

Tous les ans je me fais la même réflexion que ce soit au bord de la route ou devant la télévision : cet événement apporte du bonheur au gens. Il suffit de voir l’enthousiasme et la créativité des spectateurs au passage de la Grande Boucle, certains étant déguisés, d’autres perchés à quelques mètres de hauteurs pour voir passer les champions et cela durant une poignée de secondes.

Ajouter à cela la joie des enfants – et des adultes ! – courant aux bords des routes pour ramasser par-ci des goodies de la caravane publicitaire, par-là les bidons et autres musettes jetées par les coureurs. C’est beau à voir. C’est la magie du Tour. Et c’est gratuit.

08:23 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : péraud, voeckler, roy, rollad, tour de france, dopage, sport, cyclisme | |  Facebook

29 juin 2011

Mini remaniement : chouette, un ministre pour les Français de l’étranger !

Le mini remaniement qui a eu lieu cet après-midi a fait apparaître un portefeuille inhabituel, celui de chargé des Français de l’étranger. Les Français de l’étranger. Ceux dont on ne parle pas où si peu – cf. le peu d’intérêt suscités en métropole par les élections des conseillers de l’AFE en juin 2009 – excepté lorsqu’il s’agit de remplir les caisses de l’Etat – cf. la polémique pour que les Français résidant à l’étranger paient des impôts en France –.

Bref. Sur le fond, on peut se dire que l’idée est plutôt bonne pour le 1,2 million de nos compatriotes qui vivent en dehors de nos frontières. Cependant, on peut se poser quelques questions quant à cette nomination.

En effet, tout d’abord la personne nommée : David Douillet, plus connu en tant que sportif de haut niveau que pour ses connaissances concernant la vie des Français de l’étranger. Car y a-t-il déjà vécu, à l’étranger ? A part quelques jours passés par-ci par-là sur un tatami, il est fort à parier que la réponse est non.

Ensuite, le moment de cette nomination. A moins de 12 mois de l’élection des futurs députés de l’étranger – dont là aussi tout le monde se moque éperdument –, cela peut paraître étrange, élection à laquelle s’était portée candidate Christine Lagarde – n’ayant jamais été élue avant sa nomination en tant que ministre et désireuse de se planquer pour 2012 –, mais l’attrait pour le FMI en a décidé autrement.

Au final, cette nomination est un cadeau de remerciement au très sarkozyste David Douillet de la part du président de la République. Cette attitude montre, une fois de plus, le peu de considération que le pouvoir apporte aux Français de l'étranger.