26 juillet 2011
Un grand Tour et puis s'en vont.
Cela faisait près de trois que ça ne m’était pas arrivé. Suivre une étape du Tour à la télévision. Pour la peine, j’en ai suivie trois d’affilée lors du week-end du 14 juillet. Histoire de rattraper le temps perdu. Et je n’ai pas été déçu. Bien au contraire.
Tout d’abord les étapes en elles-mêmes, celle arrivant à Luz-Ardiden, où encore celle finissant sur le Plateau de Beille. Extra. Puis la combativité des coureurs, notamment les français – un peu de chauvinisme – à commencer par Thomas Voeckler, héroïque dans les étapes des Pyrénées, à un point tel que certains – j’en ai fait parti – ce sont mis à rêver d’un français en jaune sur les Champs-Elysées. Mais également d’autres jeunes coureurs français, moins connus du grand public, tels Jérémy Roy (élu coureur le plus combatif du Tour), Jean-Christophe Peraud, Pierre Rolland (vainqueur à l’Alpe d’Huez et meilleur jeune) ou Jérôme Coppel, auteurs de plusieurs échappées durant ces trois semaines. Les français sur le Tour n’ont pas à rougir. On les a aimés durant ce mois de juillet par ce qu’ils ont pris des risques. On les a aimés parce qu’ils ont fait le spectacle.
Dopé ou pas dopé, là n’est pas la question.
Dès que l’on prononce « Tour de France » ou « cyclisme », presque instinctivement certains pensent dopage, que, « tous les coureurs du Tour sont dopés », que « cette course est impossible à faire à l’eau claire » etc. Peut-être certains se dopent-ils encore au sein du peloton. Mais ils se feront prendre. Peut-être se dopent-ils tous. Peut-être que certains ne se dopent pas alors que d’autres oui. Je n’ai pas la réponse à toutes ces questions et à la limite je ne préfère même pas le savoir. Car si ils se dopent tous, alors, d’un certain point de vue ils partent sur un même pied d’égalité. Et puis du dopage il y en a eut – je parle au passé, mais s’il y en a peut-être encore ! – dans d’autres sports. Mais l’argent y ayant une place de choix, les acteurs étant plus médiatisés, on en parle moins. Voire pas du tout.
Respect, souffrance, partage.
Ces trois valeurs définissent selon moi ce qu’est le Tour.
Tout d’abord le respect qu’ont les coureurs entre eux, même si ils ne font pas parti de la même équipe, et qu’ils n’ont donc pas toujours les mêmes intérêts sportifs. Cela ne les empêchera pas pourtant à l’un d’entre eux de donner un bidon d’eau à un concurrent, la voiture de son directeur sportif étant loin derrière.
La souffrance ensuite. Une souffrance qui au travers de ce qu’endure le coureur fait le spectacle d’une étape, notamment en montagne, le coureur maillot ouvert, grimaçant fendant la foule lors d’une montée.
Enfin, le partage. Le Tour de France c’est LE moment de partage du mois de juillet entre des sportifs de hauts niveau et les gens. Qu’ils soient passionnés, de passage ou touriste, tout le monde s’arrête pour regarder passer le Tour.
Un événement sportif… gratuit.
J’ai vu le Tour à de nombreuses reprises, à la fois de l’extérieur comme spectateur, mais également de l’intérieur comme chauffeur caravanier – job d’été que je recommande à tout amateur de vélo – sur l’édition 2006. Chaque année ce sont entre 10 et 12 millions de spectateurs, venus de toute l’Europe qui s’amassent aux bords des routes.
Tous les ans je me fais la même réflexion que ce soit au bord de la route ou devant la télévision : cet événement apporte du bonheur au gens. Il suffit de voir l’enthousiasme et la créativité des spectateurs au passage de la Grande Boucle, certains étant déguisés, d’autres perchés à quelques mètres de hauteurs pour voir passer les champions et cela durant une poignée de secondes.
Ajouter à cela la joie des enfants – et des adultes ! – courant aux bords des routes pour ramasser par-ci des goodies de la caravane publicitaire, par-là les bidons et autres musettes jetées par les coureurs. C’est beau à voir. C’est la magie du Tour. Et c’est gratuit.
08:23 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : péraud, voeckler, roy, rollad, tour de france, dopage, sport, cyclisme | | Facebook