Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26 septembre 2015

La Réserve et moi.

Ceux qui me connaissent bien savent l’attachement que j’apporte à la Défense en général et à la Marine en particulier. Cet attachement est ancien. Comme beaucoup (tous ?) de petits garçons, j’ai voulus être militaire : histoire familiale, aventure et port de l’uniforme guidaient cette envie.

Et puis finalement non. J’ai choisis une autre voie. Je ne le regrette pas. Mais cet attachement était fort. J’ai souhaité garder un lien avec le monde militaire. Cela s’est concrétisé, dès ma majorité, à travers la Réserve.

En 2003, année de passage de mon baccalauréat, je participe à une Préparation Militaire Marine (cf. ici mon article sur ce thème), dont je garde d’excellents souvenirs avec des caractéristiques fortes : dépassement, ponctualité, rigueur. Je sors vice-major de la Préparation Militaire Richelieu en 2004. Ensuite, vient le temps des études supérieures à l’IUT puis l’école de commerce et je dois mettre cet attrait pour la Réserve de côté.

Une fois diplômé d’école de commerce en septembre 2008, je pense réellement à intégrer la Réserve. Cependant, la crise financière qui se déclare à ce moment m’en empêche. Je m’expatrie à Montréal au Canada où j’y resterai près de deux années. Pas d’actions au sein de la Réserve durant ces deux années.

Retour en France fin 2010. Après avoir décroché un emploi dans le secteur de la sécurité privée, je décide fermement de m’investir dans la Réserve. Je choisis la Réserve citoyenne de la Marine et suis promu en avril 2012 au grade (honorifique) d’Enseigne de vaisseau de 2ème classe, avec la spécialité Etat-Major et Services. Je suis affecté aux missions de Rayonnement de la Marine ainsi qu’au Devoir de mémoire. Cette mission s’articule dans la volonté de la Défense à contribuer au lien Armées/Nation. Concernant la Réserve citoyenne de la Marine, il faut savoir qu’elle est très restreinte (à la différence des autres armées) et qu’elle ne compte que 300 membres. Sur cet effectif, à peine quarante ont moins de quarante ans. Rares sont les jeunes qui y servent et c’est une fierté pour moi que d’être de ceux-là.

Très vite je m’implique dans la Réserve : cérémonies patriotiques (Armistice et commémoration du 8 mai), cérémonies protocolaires (remises d’insignes à différentes Préparation Militaires, cérémonies de l’Arc de Triomphe), actions de représentation et de promotion au sein de l’Association des Officiers de Réserve des Hauts-de-Seine, dont je suis membre du conseil d’administration, (forum des associations, Journée Nationale du Réserviste), rédaction de document (note de synthèse sur L’attrait de la Réserve citoyenne auprès des jeunes : idées & réflexions) jalonnent mon parcours de réserviste.

Au total, je réalise une quinzaine d’actions durant ces trois années d’agrément. J’irai même jusqu’à participer à une FIOR (Formation Initiale d’Officier de Réserve) durant une semaine au sein de l’Ecole de Navale de Brest en compagnie d’autres réservistes citoyens (tous plus âgés !). Une semaine réalisée sur mes congés professionnels.

Je me suis investi par ce que j’étais fier. Fier de servir dans la Réserve. Fier de porter cet uniforme de la Marine. Fier d’être porte-drapeau lors des cérémonies patriotiques ou remises de décorations. Fier, à l’issue de ces cérémonies, de pouvoir échanger avec nos aînés, qui voyaient, à travers cette présence un investissement de notre jeunesse dans cette mission de Devoir de mémoire. Combien de fois ne m’ont-ils pas dit qu’ils étaient heureux de voir que des jeunes se déplacent à ces cérémonies !

 

Voyant la fin de mon agrément arriver, et étant quelqu’un qui anticipe, j’ai pris rendez-vous avec l’institution afin de préparer la candidature à mon renouvellement. Nous sommes en novembre 2014. Mon renouvellement est pour le 1er avril 2015. J’y crois, je veux continuer. Je suis donc la procédure de renouvellement et rédige un acte de candidature en listant l’ensemble des actions réalisées.

 

Et là patatras, je ne suis pas reconduit.

 

Un simple courrier m’annonce en trois-quatre lignes que la commission ne me reconduit pas dans la Réserve citoyenne. En prime, figure en bas du courrier une signature imprimée… Merci. Au revoir.

 

Je suis comme qui dirait sur le cul. Tant d’investissement pour ça ?! Trois années à s’investir et se faire remercier en un paragraphe de trois lignes. Et sans raison motivant ce refus d’agrément.

 

Mais je ne me résous pas à abandonner. Je me dis que je peux rebondir dans la Réserve opérationnelle de la Marine. J’active mes réseaux, en parle autour de moi, à l’Association des Officiers de Réserve des Hauts-de-Seine, on me donne des pistes. Je postule. Une fois. Deux fois. Plusieurs fois. Une réponse négative (sans réelle raison). Une deuxième réponse négative (sans réelle raison). Puis plusieurs réponses négatives (sans réelles raisons…).

 

Je me questionne. J’abandonne ? Non, je persévère et me dis que si je ne peux pas intégrer la Réserve opérationnelle de la Marine, je le pourrai peut-être dans une autre armée. Instinctivement, je pense à l’armée de Terre. Je postule en expliquant mon cas et demande des renseignements sur le bataillon. L’officier en charge du recrutement me répond très rapidement et très précisément (c’est tellement rare !). Je fais un retour. Il faut que je réfléchisse aux modalités d’une intégration, les conditions à remplir mais pourquoi pas. Ça me booste ! Puis au final, je reçois un courriel comme quoi malgré les compétences de ma candidature… (je vous laisse deviner la suite).

 

Ça en est trop. Nous sommes en septembre. Durant près de cinq mois, je me bats pour retrouver un emploi au sein de la Réserve. Rien n’y fait. La Réserve ne veut plus de moi, alors à quoi bon. J’abandonne.

 

Voilà mon histoire avec la Réserve. Je n’en attends plus rien, je considère que j’ai assez donné. C’est triste mais c’est ainsi. A méditer à l’heure où l’n se questionne parfois sur les thèmes du vivre-ensemble, du lien intergénérationnel ou de l’évolution et l’investissement des jeunes dans notre société 

20:55 Publié dans Réserve | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : réserve, armées, défense, jeunesse | |  Facebook

10 août 2009

Pour le retour d’un service national

Il a été suspendu en 1997. Certains  sont satisfaits, d’autres non. Je fais parti de ceux qui le regrettent. Ah le service national ! Le passage obligé si l’on n’avait pas pu/su se faire réformer en se faisant passer pour un fou lors de la visite médicale !

 

« On veut pas jouer aux cartes ! »

En 1997, à 14 ans, l’âge où la grande majorité des garçons ont déjà eu l’idée de devenir militaire (cette envie due à l’uniforme ou à des films de type Top Gun ?), j ai été très déçu de savoir que je ne ferai pas mon service militaire à 18 ans.

Ceux qui me connaissent savent que c’est précisément pour combler cette frustration que j’ai décidé de suivre en 2003 une Préparation Militaire Marine. A cette époque j’avais l’envie d’être pilote. Pilote de Transall pour être précis. Pourquoi le Transall, je ne sais plus…

Une chose m’avait marqué lorsque j’avais vu des manifestations en faveur de la suspension du service national : la pancarte d’une manifestation où il était inscrit quelque chose du style « On ne veut pas jouer aux cartes ! ». Cette image m’a marquée. Je regrette beaucoup cette association jeu de cartes et armées.

Aujourd’hui, qu’en est-il ? une armée de métiers et le remplacement du service national par la JAPD (Journée d’Appel de Préparation à la Défense), une journée où, à l’aide d’une copie d’un programme TV, il faut dire à quelle heure passe le Bigdil de TF1, ou bien relier des événements historiques avec des dates… Cette journée à bien sur un coût : 195€ en 2008. Une journée dont tout le monde se fout royalement car ne sert à rien. Ah si : être en mesure de passer tout examen officiel !

 

La défense de demain se prépare aujourd’hui.

Alors, ceux qui ne pensent pas la même chose me diront que certains ont du arrêter leurs études pour effectuer leur service militaire, qui durait plusieurs mois, qu’il n’y voyait aucun intérêt et que ca leur a faisait plus chier qu’autre chose.

Je souhaite revenir sur deux points : le premier c’est vrai, je ne l’ai pas connu, je ne sais donc pas comment j’aurai réagi si on m’avait dit « Bon mon petit père, tu arrêtes tes études et tu viens sous les drapeaux ! ». Peut-être cela m’aurait-il embêté que d’aller faire des parcours du combattant dans la boue avec un sac sur le dos remplit de pierres, des cloques aux pieds à force de porter des Rangers tout cela pendant plusieurs mois au lieu de continuer mes études. Je ne sais pas.

Ce que je sais c’est qu’il y a quelques temps, alors que je pouvais faire une césure entre mon année de Master 1 et Master 2, j’ai reçu un mail de la part du service des stages de mon école qui proposait de réaliser son année de césure avec l’armée, en signant un contrat VOA (Volontariat Officier Aspirant) !

Quelques mois plus tard, jeune diplômé de mon école, alors que je recherchai un emploi, j’ai rencontré une recruteuse qui m’a dit  quelque chose du style « Si vous aviez quelques années d’expériences, avec les connaissances militaires que vous avez, j’aurais pu vous proposer plusieurs postes ! ».

 

Pour la création d’un service civilo-militaire

Je pense que contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes, l’armée peut être un tremplin et non une voie de garage. D’ailleurs la plupart des personnes qui ont fait leur service militaire en garde plus un bon souvenir qu’un mauvais.

Aussi, je lance une idée : la création d’un service civilo-militaire. Sa durée serait de quatre à huit semaines et se déroulerait pendant les vacances d’été afin de ne pas perturber le rythme scolaire. L’année de ce service serait lors de la première ou de terminale (se pose la question me direz-vous pour les personnes qui quittent le système scolaire avant d’atteindre ce niveau). On peut même penser que ce service civilo-militaire soit en partie indemnisé. Cela permettrait à des jeunes qui veulent travailler mais qui n’ont pas l’âge requis de 18 ans de pouvoir travailler et de s’occuper pendant les mois d’été plutôt que de ne rien faire.

Comme l’indique le nom de ce service, il ne serait pas 100% militaire. Le programme s’articulerait autour de deux axes.

Le premier axe serait l’axe civil dont l’objectif serait d’instruire en ce qui concerne les institutions politiques françaises, leur fonctionnement, leur mode de scrutin avec  des rencontres d’acteurs (élus…) et des visites de lieux.

Le second qualifié de militaire, donnerait une vision des armées à des buts informatifs sur les différentes possibilités qu’offrent l’armée (on peut penser à des témoignages d’actuels ou d’anciens militaires, reconvertis ou toujours en activité), la reconnaissance des grades des différentes armes, des visites de lieux militaires… Tout cela dans un esprit d’ordre et de rigueur avec le port d’un uniforme afin de gommer les différences sociales.

Ce service pourrait peut-être ré-inculquer une certaine forme de respect envers l’uniforme et la fonction que l’on ne retrouve plus depuis quelques années.

18:06 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : réflexions, militaire, armées, civil, respect, idée | |  Facebook