18 mars 2012
Bayrou, le vote utile.
La première fois que j’ai rencontré François Bayrou, c’était en 2002 lors d’une conférence de presse donnée lors de sa première candidature à l’Elysée. C’était le jour de mes 18 ans, quelques semaines seulement avant le fameux 21 avril 2002.
Dans quelques semaines, comme en 2002 et 2007, je remettrai un bulletin Bayrou dans l’urne.
Je n’ai pas toujours été d’accord quant aux prises de position du MoDem, et l’ai écrit à plusieurs reprises sur ce blog. Mais lorsque que les propositions énoncées me semblaient aller dans le bon sens, là aussi, je l’ai écrit. C’est cela la troisième voix. C’est dire « oui » quand les propositions vont dans le bon sens, et « non » lorsqu’elles ne vont pas dans le bon sens. Et cela quelque soit la chapelle d’où vienne la proposition. Car ce n’est pas dans un intérêt partisan, mais dans l’intérêt de la France et des français.
Des dirigeants avec des intérêts pour la France, et non des intérêts partisans.
François Bayrou est le seul dans cette optique. A l’inverse de ses principaux concurrents, lui seul propose une union nationale pour le pays, proposition qu’il avait déjà formulée en 2007. A l’époque il était raillé de toute part. Et puis le candidat sortant de la présidence avait plagié cette idée en nommant plusieurs membres du gouvernement issus d’autres chapelles. Mais comme toute contrefaçon, cela ne dure pas dans le temps. On connait aujourd’hui le résultat de cette ouverture…
Réconcilier les français.
Aujourd’hui, pour les PPP, rien n’a changé : de nouvelles mesures & des promesses. De l’agitation permanente, des propositions lancées tous les jours tel un jongleur. Des propositions qui seront ensuite démenties dès le lendemain par le camp initiateur. Parsemez le tout de piques verbales divisant les français et vous avez ce qu’est la campagne pour ces PPP. Pour résumé, le programme du candidat sortant de la présidence est bien simple : battre le candidat PS. Quant au programme du candidat PS il est lui aussi fort simple : battre le candidat sortant de la présidence. François Bayrou est dans une autre optique : il souhaite réconcilier les français, réconcilier les forces vives de la nation, car un pays uni, rien ne lui résiste.
Produire, instruire, construire.
Donné mort politiquement en 2002 avec la création de l’UMP puis en 2007 suite aux présidentielles, traversant des déserts, résistant aux pressions & attaques des uns et des autres, François Bayrou a su prouver à de nombreuses reprises qu’il était un homme intègre, expérimenté, sincère et ne faisant pas de fausses promesses. Il l’a d’ailleurs dit à de nombreuses reprises : « Je n’ai pas de baguette magique ». Mais c’est également quelqu’un qui croit aux possibilités du pays à se relever et qui nous donne l'espoir pour que la France puisse se sortir de la situation dans laquelle elle se trouve.
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12 février 2012
L’état de la France en 2011.
Fin 2011, le CESE a publié son rapport annuel sur l’état de la France en 2011, au niveau économique, social et environnemental, document complet (242 pages !) que vous pouvez retrouver ici.
Tout d’abord, ce rapport confirme ce qui a été démontré par plusieurs études & sondages : les français sont peu confiants dans l’avenir collectif et plus inquiets que les autres peuples sur l’avenir. Ces peurs et inquiétudes sont renforcées par la crise actuelle et les remèdes proposés, dont l’optique est bien souvent le court terme. C’est d’ailleurs le second enseignement de ce rapport, l’avenir est mal préparé : le long terme est trop souvent négligé.
Le rapport formule plusieurs propositions, chacune appartenant à l’un des quatre sous-ensembles suivants, rassembler les français, se projeter dans l’Europe, contribuer à la construction du monde, et mettre en œuvre des orientations prioritaires visant à une amélioration de la compétitivité, de l’équité et de la soutenabilité.
La place de la jeunesse est largement abordée dans ce rapport. D’après le rapport, la jeunesse est inquiète notamment quant à l’accessibilité à l’emploi et l’entrée dans la vie active, ainsi qu’à l’accès au logement. Je vous donne ci-dessous quelques pistes évoquées dans le rapport concernant la place de la jeunesse dans notre société :
- Redonner confiance en l’action publique.
Le CESE propose de restaurer la confiance des jeunes dans l’avenir professionnel, de renforcer l’accompagnement des jeunes vers l’emploi et mieux valoriser l’alternance. Le CESE souhaite un accès à la vie politique et la facilitation de la mise en responsabilité des jeunes en limitant les mandats dans le temps, en adoptant un véritable statut de l’élu et en synchronisant la tenue des diverses élections (à l’image de ce qui se fait aux Etats-Unis). Enfin, le CESE propose que les agents de Pôle Emploi soient mieux formés afin de mieux répondre aux attentes des jeunes.
- Redonner confiance en l’entreprise.
Le CESE préconise également d’investir dans la jeunesse, en particulier en ce qui concerne l’accès au crédit bancaires pour les jeunes entrepreneurs.
- Redonner confiance en l’autre.
Le CESE incite à donner toutes leurs chances à la jeunesse. La période que nous vivons, une période de rupture, permet de restaurer la confiance afin de préparer sereinement l’avenir.
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24 décembre 2011
Grève dans la sureté aéroportuaire : bon à savoir…
Depuis maintenant près de dix jours, les agents de la sûreté aérienne et aéroportuaire de plusieurs aéroports du pays sont en grève. Dans la période actuelle des fêtes de fin d’année, cela cause bon nombre de désagréments pour nos concitoyens, les prenant en otages. Mais cette grève a également un coût économique, dont nous nous serions bien passés en cette période morose.
Dans le but de désengorger les aéroports et permettre aux gens de partir en vacances, le gouvernement a demandé l’intervention des forces de l’ordre (gendarmerie des transports aériens et police aux frontières) afin qu’ils effectuent ces missions de sûreté aéroportuaire. Cela a bien évidemment été pris comme une provocation par les grévistes.
Dès lors, il est intéressant de s’intéresser concrètement aux métiers liés à la sûreté aérienne et aéroportuaire et de regarder les revendications des grévistes. Je me suis penché sur l’une d’entre elles, la principale, qui est la revalorisation des salaires de l’ordre de 200 € mensuels.
Afin de bien comprendre, il convient en premier lieu de se plonger dans la lecture de la convention collective à laquelle appartient les métiers de l’aéroportuaire : il s’agit de la CCNES (Convention Collective Nationale des Entreprises de prévention et de Sécurité), c'est-à-dire celle qui régie les métiers des agents de sécurité et de sécurité incendie que vous pouvez rencontrer dans les supermarchés, musées, entreprises...
A une différence près : à cette convention s’ajoute l’annexe VIII qui détaille les « Dispositions particulières aux emplois de la sûreté aérienne et aéroportuaire », en date du 30 juillet 2002.
La lecture de cette annexe est extrêmement rapide, puisque le tout est imprimable sur six pages. L’article 2.1 de cette annexe définit les métiers liés à la sûreté aérienne et aéroportuaire en y incluant les missions, les instructions et la formation appropriée. On y apprend qu’il y a six métiers : agent d’exploitation de sûreté aéroportuaire, profileur, opérateur de sûreté (qualifié & confirmé), coordinateur, chef d’équipe et superviseur. Quant à l’article 2.2, il résume en un tableau synthétique à quel statut et coefficient correspond un des métiers précédemment cité.
Cette lecture, associée aux métiers de la sécurité et de la sécurité incendie est extrêmement instructive. En effet, à missions équivalentes qui consisteraient à faire du contrôle d’accès en interdisant ou permettant l’accès à une zone, réguler les flux de personnes, réaliser des rondes et des levée de doute… les salaires eux sont loin d’être les mêmes !
Dans la sécurité, un « agent de sécurité confirmé » au coefficient AE 130 percevra une rémunération brute de 9,27 €. Dans la sécurité aéroportuaire, cet « agent de sécurité aéroportuaire » dont le coefficient sera AE 150 (à l’issue de la période d’essai) percevra une rémunération brute de 9,90 €. Sur un mois, pour un salarié à temps plein cela représente une différence de l’ordre de 96 €…
Je ne suis pas contre le droit de grève et respecte tout à fait ce droit. Mais j’observe que les agents de sécurité aérienne et aéroportuaire, sont, sur le plan de la rémunération mieux lotis que leurs collègues de la sécurité.
Enfin, je serai curieux de savoir si le gouvernement dans le cas où l’ensemble des agents de sécurité de France et de Navarre assurant la sécurité de sites tels que des musées ou monuments (Louvre, Tour Eiffel, Georges Pompidou…) s’étaient mis en grève pour des raisons similaires. Si tel était le cas, le gouvernement enverrait-il les forces de l’ordre pour surveiller la Joconde ?
16:04 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : grève, sûreté, aéroport, sécurité | | Facebook