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15 novembre 2015

Attentats de Paris.

Suite aux événements qui se sont déroulés vendredi soir à Paris vous trouverez ci-dessous le communiqué de presse publié par le Club des Jeunes Cadres en Sûreté (CJCS), association que j'ai l'honneur de présider.

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

Paris, le 14 novembre 2015

 

Attentats de Paris

Suite aux attentats meurtriers qui ont durement frappé les villes de Paris et de Saint-Denis la nuit dernière, le Club des Jeunes Cadres en Sûreté (CJCS) tient à exprimer sa plus grande émotion aux victimes, à leurs familles et à leurs proches.

Les premiers témoignages nous laissent malheureusement craindre des victimes parmi les agents de sécurité qui œuvraient au Stade de France et à la salle de spectacle du Bataclan, rappelant une fois encore la forte exposition de ces professionnels, toujours en première ligne.

Nous saluons particulièrement le professionnalisme et la bravoure de ceux qui ont permis par leur action de sauver des dizaines de vies.

Le bureau du CJCS.

16:55 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : attentats, paris, sécurité, agent de sécurité, forces de sécurité | |  Facebook

05 juillet 2014

CJCS : une association de jeunes en mouvement.

Le CJCS – Club des Jeunes Cadres en Sûreté – dont je suis le trésorier, organisait lundi 23 juin dernier son premier événement ouvert au public, sous la forme d’un débat-cocktail sur le thème de L’apport des nouvelles technologies dans la réorganisation des prestations de sûreté.

Cet événement, qui s’est tenu à la Tour Zamansky de l’université Pierre et Marie Curie, en  présence de nombreux acteurs du secteur, parmi lesquels Michel Mathieu, Président de Sécuritas France, Jean-Luc Planchet, Responsable domaine défense & sécurité de la RATP et Bertrand Masselin, Directeur de la sécurité de Defacto, a rassemblé près d’une centaine de jeunes cadres et étudiants venue échanger sur cette problématique.

L’investissement des jeunes au sein de notre société en générale – quelqu’en soit le sujet – et plus particulièrement  au sein du secteur d’activité dans lequel elle travaille est essentiel. Essentiel tout d’abord quant à la montée en puissance de futurs décideurs qui deviendront les décisionnaires de demain et essentiel ensuite quant à l’innovation et l’entreprenariat, cette dernière étant extrêmement active dans la création de start-up.

Ainsi, dans le secteur de la sécurité, il est évident que les nouvelles technologies apportent – et vont apporter encore dans les années futures – de nombreux gains. Gains en termes de productivité, gains en termes de coûts et gains en termes de sécurité d’un point de vue général.

Cependant, ces apports nous obligeront à nous interroger sur des questions périphériques au secteur d’activité. Des questions liées aux ressources humaines ainsi que des questions juridiques notamment.

Les nouvelles technologies dans la sécurité ne feront pas disparaitre l’agent de sécurité. Ce dernier, quelque soit le niveau de la technologie dans la prestation de sécurité est essentiel : rien ne remplacera l’humain, maillon essentiel dans la prestation de sécurité.

L’électronique dans les prestations de sécurité ne vient pas – et ne doit pas venir – à la place de l’humain. Il doit y avoir une complémentarité entre humain et électronique. C’est de la sorte que s’améliorera le niveau des prestations de sécurité.

14 décembre 2013

Sécurité privée : quel modèle économique ?

Le mois dernier, j’ai assisté aux secondes assises de la sécurité privée qui se déroulaient au sein de l’Ecole Militaire, assises organisées par la DISP (Délégation Interministérielle à la Sécurité Privée et l’INHESJ (Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité & de la Justice) et dont le thème était Quel modèle économique ?

Retour en bref.

La santé économique du secteur.

Le secteur a connu une croissance jusque dans les années 2008/2009 ; ses effectifs ont doublé entre la fin des années 1990 & 2009, date à laquelle la croissance n’a plus été au rendez-vous.

Aujourd’hui, le secteur de la sécurité privée représente 1 à 2% du marché total des services en France, secteur avec un fort poids liés aux frais de personnel, donc des frais incompressibles. Le secteur compte 165 000 salariés dont la majeure partie est faiblement qualifiée. On note sur 2012/2013 une absence de dynamisme, sans pour autant voir une reprise sur 2014.

La sécurité privée est considérée comme un secteur d’absorption, dont 25% de la demande d’emploi est en Ile-de-France. L’Ile-de-France est la région comptant le plus de salariés dans le secteur (près de 43%), quand la seconde région, PACA ne représente que 9% des effectifs. Le déficit d’image de la sécurité privée est énorme.

Le secteur de la sécurité privée est le secteur d’activité le moins rentable de France. Les raisons à cela sont multiples : le marché est non structuré, le marché « gris » (représentant environ 10%) et le secteur public (représentant près de 20%) ne créent pas de valeur, la course au volume réalisée par certaines entreprises, la faiblesse des compétences en management… Enfin, le marché est plus axé sur de la gestion de l’humain et non pas de la gestion des risques

Enfin, d’un point de vue européen, les marges des entreprises françaises dans le secteur de la sécurité privée sont les plus faibles parmi les 27 membres de l’union.

La professionnalisation du secteur.

La professionnalisation du secteur permettra de fournir un profil adapté vendu au meilleur coût. Les formations sont un centre de coûts qui doit être pensé comme un retour sur investissement sur le moyen & long terme.

Ce n’est que rarement le cas à ce jour.

En 2003, le coefficient 120 (coefficient minimum de la grille des métiers repères) était 10% au dessus du SMIC. En janvier 2014 il sera 1,5% au dessous du SMIC.

La sécurité privée sur le terrain.

Notre secteur doit évoluer et cela pour deux raisons principales : faire monter les agents en compétence & améliorer l’image du secteur.

Aussi, l’avenir pour les entreprises du secteur n’est plus de fournir de « l’homme/heure ». Il va falloir aller plus loin, en prenant en compte, au titre du client, un risque et lui proposer une solution alliant des moyens humains et des moyens techniques pour pallier à ce risque.

Ainsi, le cahier des charges du client doit être un minimum ; les entreprises de sécurité devront être capables de proposer une solution qui puisse se dégager de celui-ci, comprendre le risque pour proposer une réponse au besoin & dégager une problématique sécurité du site.

Cela suppose également que les donneurs d’ordres & clients laissent du temps quant à la remise des réponses, ce qui malheureusement n’est pas souvent le cas. Les prestations de sécurité ne doivent pas être prises comme des prestations obligatoires imposées par telle ou telle réglementation mais doivent s’imposer comme des prestations indispensables à la bonne vie de l’entreprise. Et être suffisamment anticipées quant à leur mise en place.

L’approche du marché en sera alors complètement modifiée ; nous passerons d’un marché de fourniture « hommes/heures » à un marché de « conseil ».

Enfin, il est bien évident que trop d’entreprises ne respectent pas la CCN, la législation, réalisent de la sous-traitance en cascade… Aussi, le secteur se doit de proposer de mettre des barrières à entrée du secteur, tel que des garanties financières. Et cela avant que ce ne soit la réglementation qui l’impose.

Bref, on a du boulot en perspective…