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13 février 2016

Dépôt de plainte : pourquoi nous pourrions faire appel à la sécurité privée.

J’ai été victime dimanche dernier d’un bris de glace sur la voiture que je louais. Rien de bien grave. Il ne s’agissait que de la vitre latérale avant gauche de forme triangulaire jouxtant le rétroviseur. Une vitre que j’ai souvent défini comme une vitre qui ne sert à rien la preuve en est que chez certains constructeurs, cette vitre est remplacée par un triangle en plastique…

Même si ce bris de glace n’est pas bien grave, c’est tout de même embêtant. Surtout quand c’est la quatrième fois que cela vous arrive et que la voiture en question est une voiture de location !

Du coup, je téléphone au loueur qui me dit qu’il suffit de déposer plainte et de ramener le véhicule dans une agence afin que celui-ci me soit changé. Super simple, rien de bien compliqué, c’est cool !

Je me rends donc au commissariat du XIVème arrondissement. Il est 17h06 et je me dis qu’un dépôt de plainte pour bris de glace ne devrait pas prendre beaucoup de temps. Grave erreur !

Vers 19h00, un officier chargé du dépôt de plainte nous apprend, sur un air fort peu agréable, que le service ferme à 20h00 et que dès lors, toutes les personnes présentes dans la salle d’attente ne seront pas reçues. Nous sommes 5 ou 6 personnes à attendre. Il nous propose donc un dépôt de plainte en ligne puis un rendez-vous au commissariat pour confirmer le dépôt de plainte. Prochain rendez-vous disponible : vendredi 12 février !

Je me permets de lui faire remarquer qu’en ce qui me concerne, non pas que je ne veuille pas revenir vendredi 12 février, si je ne dépose pas plainte, je ne peux pas échanger de voiture chez le loueur. Rien à faire, à 20h00, je n’aurai pas déposé plainte et je m’imagine donc devoir rouler avec une clim artisanale

En partant du commissariat, je discute avec le chef de poste lui faisant part de mon étonnement que l’on ne puisse pas déposer plainte après 20h00. Que se passe-t-il si je suis victime de violence dans la rue à 23h00 ? Dois-je attendre le lendemain matin pour déposer plainte ?

Nous engageons la discussion et ce dernier m’explique qu’en raison de l’état d’urgence, les effectifs sont concentrés sur le terrain et donc moins nombreux au commissariat. Lors de nos échanges, des fonctionnaires de police estiment tout de même que mon enregistrement ayant été fait à 17h06 et que plus de 3h00 plus tard je n’ai toujours pas pu déposer plainte est tout de même exagéré.

Au final, après négociations avec le chef de poste, ce dernier acceptera de prendre ma plainte, même si cela ne fait pas parti de ses attributions, puisque lui et ses effectifs sont affectés sur les missions de police secours. Il prendra ma plainte en considération et je sortirai du commissariat aux alentours de 20h45.

Je lui en serai grandement reconnaissant allant jusqu’à écrire au commissaire divisionnaire pour le lui en faire part.

Que nous apprend cette expérience ?

La période que nous vivons, l’état d’urgence, le plan Vigipirate renforcé, l’opération Sentinelle, tout cela n’est pas près de s’arrêter. Bien au contraire. Le Premier ministre le rappelait encore aujourd’hui à l’occasion de la Munich Security Conference (l’équivalent du Davos de la sécurité) : Il y aura d'autres attentats d'ampleur en Europe, c'est une certitude.

Dès lors, il faut que nous soyons capables de nous adapter à vivre avec cette menace, capables d’anticiper ce qui pourrait survenir, capables de proposer des solutions. Cette force de proposition doit être nationale, initiative citoyenne comme initiative de professionnels.

C’est ainsi que l’on pourrait se demander si le dépôt de plainte ne pourrait pas être réalisé par la sécurité privée (comme c’est le cas en Grande-Bretagne). Cela permettrait d’assurer une permanence entre public et privé pour que le dépôt de plainte puisse être réalisé 24h/24 et 7 jours sur 7.

Bien sur cette mission, devrait être réalisée par des agents assermentés ayant suivi une formation bien spécifique, prenant compte de notions d’investigations, de droit… On pourrait imaginer que cette formation soit assurée par un nombre restreint de lieux d’enseignement tels que les universités Paris-Descartes ou Sophia Antipolis qui dispensent de formations reconnues dans le secteur de la sécurité.

A l’heure où l’on parle de complémentarité public/privé, la mise en place d’un tel dispositif ne serait-il pas un excellent exemple de complémentarité entre les forces publiques et les forces privées de sécurité ?

05 juillet 2014

CJCS : une association de jeunes en mouvement.

Le CJCS – Club des Jeunes Cadres en Sûreté – dont je suis le trésorier, organisait lundi 23 juin dernier son premier événement ouvert au public, sous la forme d’un débat-cocktail sur le thème de L’apport des nouvelles technologies dans la réorganisation des prestations de sûreté.

Cet événement, qui s’est tenu à la Tour Zamansky de l’université Pierre et Marie Curie, en  présence de nombreux acteurs du secteur, parmi lesquels Michel Mathieu, Président de Sécuritas France, Jean-Luc Planchet, Responsable domaine défense & sécurité de la RATP et Bertrand Masselin, Directeur de la sécurité de Defacto, a rassemblé près d’une centaine de jeunes cadres et étudiants venue échanger sur cette problématique.

L’investissement des jeunes au sein de notre société en générale – quelqu’en soit le sujet – et plus particulièrement  au sein du secteur d’activité dans lequel elle travaille est essentiel. Essentiel tout d’abord quant à la montée en puissance de futurs décideurs qui deviendront les décisionnaires de demain et essentiel ensuite quant à l’innovation et l’entreprenariat, cette dernière étant extrêmement active dans la création de start-up.

Ainsi, dans le secteur de la sécurité, il est évident que les nouvelles technologies apportent – et vont apporter encore dans les années futures – de nombreux gains. Gains en termes de productivité, gains en termes de coûts et gains en termes de sécurité d’un point de vue général.

Cependant, ces apports nous obligeront à nous interroger sur des questions périphériques au secteur d’activité. Des questions liées aux ressources humaines ainsi que des questions juridiques notamment.

Les nouvelles technologies dans la sécurité ne feront pas disparaitre l’agent de sécurité. Ce dernier, quelque soit le niveau de la technologie dans la prestation de sécurité est essentiel : rien ne remplacera l’humain, maillon essentiel dans la prestation de sécurité.

L’électronique dans les prestations de sécurité ne vient pas – et ne doit pas venir – à la place de l’humain. Il doit y avoir une complémentarité entre humain et électronique. C’est de la sorte que s’améliorera le niveau des prestations de sécurité.