18 décembre 2010
Les Français de l’étranger.
Il est peu probable que les médias s’en fassent l’écho. Ce sujet est, me semble t-il, important notamment pour toutes celles et ceux qui vivent hors de métropole.
En effet, à compter de lundi prochain, le 20 décembre, sera discuté en commission des lois de l’Assemblée nationale le projet de loi organique relatif à l’élection des députés (conditions d’éligibilité, régime des inégibilités, incompatibilités, contentieux électoral, disposition relative au corps électoral des Français de l’étranger) ainsi que le projet de loi ratifiant l’ordonnance sur les députés élus par les Français établis hors de France.
On s’en soucie si peu…
Mais qui se soucient (réellement) des Français de l’étranger ? Pas grand monde. A-t-on entendu parler en métropole des élections des conseillers de l’AFE (Assemblée des Français de l’Etranger) ? Non. Qui sait (mise à part les associations locales et élus de l'AFE) comment vivent ces français, les problèmes auxquels ils sont confrontés ? Personne.
Certains sont partis pour ne pas revenir en France, préférant ce nouveau pays à leur pays d’origine. C’est leur droit. Mais d’autres gardent un lien fort avec car ils savent que leur exil n’est que temporaire.
Les Français de l’étranger sont, je le crois sincèrement, une source d’informations intéressantes, par leurs relations avec d’autres nations, d’autres cultures et modes de vie peuvent aider à la résolution de problématiques rencontrées en métropole.
… sauf quand il s’agit d’argent…
Lorsque les caisses sont vides, il faut les renflouer. Et si les Français de l’étranger peuvent aider à les renflouer, ils sont les bienvenus.
J’ai été assez étonné d’entendre certains hommes politiques, aux premiers rangs desquels les présidents des commissions des Finances de l’Assemblée, Jérôme Cahuzac, et du Sénat, Jean Arthuis, se poser la question de savoir s’il ne fallait pas imposer les Français de l’étranger en fonction des impôts déjà payés par les expatriés, selon le pays où ils habitent.
Je ne suis pas un expert en la matière. Simplement, j’aimerai attirer leur attention sur le fait que certains compatriotes touchent des revenus (chômage, RSA,…) alors même qu’ils sont hors du territoire national. Cela me paraît injuste par rapport aux Français vivant en dehors de métropole et qui n’ont pas toujours le droit à ces aides.
Il me semblerait donc bien plus intelligent de légiférer afin que ce type d’irrégularité ne se produise pas, plutôt que de créer un nouvel impôt.
… et d’élections !
Comme je l’écrivais sur ce blog en … 2010, les législatives de 2012 concernant les onze circonscriptions réparties hors du territoire national attisent les appétits de certains. Politiques désavoués sur leur circonscription en 2007 (ou 2008 pour ceux ayant essuyé un échec au Sénat), politiques sans ancrage territorial, tous se cherchent une circonscription comme point de chute et le font savoir.
Mais que connaissent-ils réellement à ces Français établis hors de France dont ils veulent être les représentants au Parlement ? Pas grand-chose pour la plupart. Certains ont vécu à l’étranger. Une vie hors de métropole plus proche du monde petit fours à Chicago que pâtes au beurre à Sidney. Bref, un monde certainement très éloigné du jeune diplômé français partant tenter sa chance à l'autre bout du monde faute de travail en France.
Mais que l'on se rassure. Il serait faux de penser que les sympathisants des différents partis politiques établis hors de France vont accepter ce diktat imposé par les états-majors de Paris. Il serait pourtant si simple de remédier à cela : obliger le député élu à établir domicile sur le territoire de la circonscription.
Affaire à suivre…
15:53 Publié dans Législatives 2012 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : législatives 2012, français de l'étranger, arthuis, cahuzac, élections | |
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05 décembre 2010
Le commerce de demain.
Suite à la parution il y a quelques semaines par le CESE du rapport intitulé « L’économie de proximité : une réponse aux défis majeurs de la société » et de l’étude menée par le CREDOC intitulée « Quel commerce de détail pour demain ? », il apparaît que des changements sont en train d’avoir lieu, et changement qui continueront sur les dix prochaines années.
Bien vivre, mieux vivre.
Nous assistons une évolution de nos habitudes de consommation. En effet, de plus en plus le consommateur ne fait plus que consommer mais cherche également à savoir ce qu’il consomme. Aussi, ce dernier a-t-il plus tendance à se tourner de plus en plus vers des produits locaux
Il y a donc une prise de conscience de la part du consommateur, prise de conscience dont les facteurs peuvent être multiples (mise en place du Grenelle de l’environnement, débat sur la l’instauration de la taxe carbone…).
Cette prise de conscience s’accompagne d’une plus grande vigilance du consommateur, notamment dues aux crises alimentaires vécues ces dernières années (grippe aviaire, grippe A H1N1…).
La fin du commerce de masse.
Parallèlement à cette prise de conscience de la part du consommateuron assiste donc, et ce n’est pas illogique, à un dépérissement des grandes surfaces alimentaires, super et hyper marchés.
Les grandes enseignes l’ont d’ailleurs fort bien compris. C’est d’ailleurs pour cette raison que la majorité d’entre elles ré-investissent les centres-villes, avec des formats de plus petites tailles tout en offrant une diversité de produits afin de répondre à la segmentation de la clientèle.
Le commerce de proximité.
Face à cela, nous allons assister dans les prochaines années à une montée en puissance du commerce de proximité. En effet, plusieurs caractéristiques tendent à démontrer que le commerce de proximité est le commerce de demain.
Tout d’abord, par sa notion de proximité, le consommateur, plus vigilant, a de fait une plus grande confiance avec ses interlocuteurs. Cette relation de proximité, qui restaure la confiance, est également centrée sur les relations humaines.
De plus la notion de développement durable tient une place importante dans le commerce de proximité. Prônant les circuits courts d’approvisionnement le commerce de proximité contribue à une valorisation de la qualité de vie locale, mais également à la réduction des émissions de CO2.
Enfin, le commerce de proximité est, de fait, non délocalisable, ce qui contribue à sa pérennité. Il assure également un ancrage territorial fort dans et nécessaire à la vie économique locale.
02:07 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : centre-ville, commerce de proximité, développeent local, cese, credoc | |
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27 novembre 2010
PEC: beaucoup reste à faire.
A la demande du site Pontransat.com, (portail transatlantique dédié aux relations euro-canadiennes: économie, politique, société, expatriation, culture, affaires, vivre et travailler au Canada), je me suis exprimé au nom du bureau du MoDem Canada concernant la prise en charge des frais de scolarité pour les élèves français vivant à l’étranger suite à la remise d’un rapport au Président de la République. Retrouvez l’article sur le site en cliquant ici.
La semaine dernière, la députée (UMP) Geneviève Colot et la sénatrice (UMP) Sophie Joissains ont remit au président de la République leur rapport sur la prise en charge des frais de scolarité des Français de l'étranger.
Dans ce rapport, les deux parlementaires préconisent le maintien du système à quelques aménagements près et dressent un bilan très positif de la mesure, mesure annoncée par le candidat Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007.
S’exprimant à ce sujet, il paraît nécessaire pour le Mouvement Démocrate Canada de rappeler que la PEC doit s’inscrire comme un élément distinct de la politique d’éducation des Français de l’étranger. A ce sujet, et dans un esprit de dialogue, de construction, et de progrès, il émet les 4 propositions suivantes.
Un meilleur ciblage.
A l’heure actuelle, la prise en charge (PEC) des frais de scolarité des Français de l’étranger ne concerne actuellement que le lycée (classes de seconde, première et terminale). Cela nous semble être un mauvais positionnement, dans la mesure où ce niveau d’études est celui durant lequel les élèves quittent plus fréquemment le système français.
C’est pourquoi il nous aurait parut plus judicieux que la PEC concerne les niveaux de scolarité inférieurs. Cela aurait été selon nous plus nécessaire, plus utile et mieux ciblée. De plus, cela aurait eu valeur d’égalité pour l’ensemble des élèves scolarisés.
Des établissements de qualité.
Le coût de ladite mesure, estimé à près de 20 millions en 2009 par le rapport précité, ne doit pas remettre en cause les efforts réalisés et à réaliser dans les autres postes de dépenses, et notamment en ce qui concerne le fonctionnement des structures accueillantes.
Conscients que les situations vécues par les établissements sont différentes d’un pays à un autre, il nous semblerait néanmoins opportun que de réfléchir à une politique commune (on peut penser à une politique régionale), en matière de gestion des établissements.
Aussi, et dans le but d’assurer à l’ensemble de nos concitoyens hors de France un service public adapté et de qualité, nous pensons nécessaire d’innover en matières de sources de financements afin que les lieux d’enseignement ne soient pas dépendants d’une seule source de financement.
Un personnel mobile.
L’enseignement dispensé en dehors de la métropole doit être de qualité équivalente à celui réalisé en France. Loin de penser le contraire, nous insistons sur la nécessité pour les enseignements, qu’ils soient français à l’étranger ou bien résident du pays, qu’ils justifient des mêmes exigences et qu’ils soient traités de la même manière (indices salariaux, avantages sociaux…) que leurs homologues enseignant en France.
De plus, nous militons pour que les enseignants français résidant à l’étranger bénéficient d’une clause de mobilité au bout d’une période déterminée avant la date du début de contrat d’enseignement à l’étranger, ce qui permettra un mouvement des effectifs et une meilleure aptitude à l’appréhension du monde qui nous entoure, un monde perpétuel mouvement.
Un enseignement adapté.
Tous les ans, des élèves français continuent leur scolarité dans des établissements d’enseignements supérieurs étrangers du pays dans lequel ils vivent. Il convient donc d’aider au mieux ces étudiants à pouvoir s’intégrer dans leur pays d’accueil, pays dont pour la plupart ils intègreront ensuite le marché du travail.
Il faut donc leur donner les bases de la réalité locales en amont. Cela doit pouvoir se réaliser en rendant plus accessible les deux types d’enseignements, le français et le local, sans que cela ne soit un obstacle à l’enseignement de l’élève.
Pour le Mouvement Démocrate Canada,
Jérôme Laurent
Membre du bureau
16:32 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pec, modem, canada, pontransat.com, propositions, enseignement | |
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