http://www.wikio.fr Le Blog de Jérôme Laurent

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14 juin 2012

Local Vs parachuté.

Le second tour de l’élection législative de dimanche prochain sera le théâtre de plusieurs affrontements entre locaux & parachutés. Le plus médiatique d’entre eux étant très certainement celui entre Ségolène Royale et Olivier Falorni.

Je l’ai déjà dit à plusieurs reprises ici même : il faut préférer un candidat local à un candidat parachuté. Le parachutage d’un candidat n’est pas une bonne chose. Pour les habitants de la circonscription tout d’abord, qui ne se reconnaissent pas dans le parachuté, présent sur le territoire depuis seulement quelques mois. Et que dire des responsables politiques locaux qui s’investissent dans les sections et autres fédérations ? Du jour au lendemain ils se retrouvent face au parachutage d’un candidat sorti de nulle part. Certains ont même dû faire une recherche sur Internet pour savoir de qui il s’agissait !

En matière de parachutage certains sont des professionnels. Jack Lang en est le parfait exemple. L’ancien ministre de la Culture, s’il est élu dimanche prochain, aura visité pas moins de trois circonscriptions (1ère du Loir-et-Cher, 6ème du Pas-de-Calais et 2ème des Vosges) en 26 années de mandat !

Il faut que nos responsables politiques comprennent une fois pour toute que ces parachutages concoctés entre amis desservent la démocratie. D’une part, ils sont à mon sens la cause d’un désintérêt pour l’élection (reflété par le score élevé de l’abstention) et l’assemblée est tronquée puisque ses membres ne reflètent pas les personnes qu’elles sont censées représentées.

Alors je pense qu’il vaut mieux avoir un député local qui ne soit pas de son bord plutôt qu’un député parachuté. Et je prendrai l’exemple de la 1ère circonscription  des Français de l’étranger regroupant les Etats-Unis & le Canada. Des deux candidats en lice au second tour de dimanche, l’un n’a jamais vécu sur le territoire. Je ne partage pas forcément les idées du camp adverse mais la candidate (et son suppléant !) vivant tous deux sur la circonscription ils seront à même de défendre les Français d’Amérique du nord.

25 mai 2012

Reconnaissance du vote blanc : oui !

Cette semaine a été marquée par le lancement du second round de l’année politique : les élections législatives des 10 & 17 juin prochain. A cette occasion, je souhaite m’arrêter quelques instants sur ce qui, lors de chaque scrutin, fait débat, à savoir le vote blanc. La dernière proposition de loi en faveur de sa reconnaissance date de mai 2010.

Cet arrêt me semble d’autant plus important qu’à l’occasion de l’élection présidentielle du mois passé, le nombre de personnes ayant glissé un bulletin blanc ou nul a été de près de 2 millions, soit près de 6% des votants. Bon nombre de candidats auraient rêvé de ce score le 22 avril !

Blanc n’est pas nul.

Dans l’esprit de nos concitoyens, le vote blanc se confond avec le vote nul. Il faut dire qu’à l’heure actuelle les bulletins blancs et les bulletins nuls sont comptabilisés dans la même rubrique : « blancs et nuls ».

Définissons donc ce qui différencie le vote blanc. du vote nul : le vote blanc consiste pour un électeur à déposer dans l’urne un bulletin blanc dépourvu de tout nom de candidat et de toute annotation, tandis que le vote nul exprime une erreur de manipulation (enveloppe vide ou avec plusieurs bulletins) ou un acte volontaire pour manifester son opposition aux candidats en lice (bulletin raturé ou griffonné).

On a coutume de séparer dans la proclamation des résultats les bulletins blancs et nuls, mais au sens de l’article L66, les bulletins blancs sont considérés comme nuls. Une enveloppe vide est bulletin nul. Le bulletin blanc c’est lorsqu’il y a une feuille blanche sans aucun signe de reconnaissance dans l’enveloppe.

On peut dès lors y voir une première différence, puisque le vote blanc à l’inverse du vote nul - dans le cas d’un bulletin modifié - n’exprime pas un refus ou rejet du candidat.

Voter blanc, c’est possible… électroniquement !

Depuis quelques années, les machines à voter ont fait leur apparition dans les bureaux de vote des communes de plus de 3 500 habitants.

Bien qu’amateur de nouvelles technologies facilitant la vie de tous les jours, je ne suis pas favorable à leur développement. En effet, j’affectionne particulièrement le dépouillement des bulletins. Une enveloppe électorale, c’est un peu comme un œuf Kinder, vous ne savez jamais ce qui s’y cache à l’intérieur : une tirade pour ou contre un candidat, un morceau de papier toilette, un Kleenex…

Cependant, le législateur dans la rédaction de l’article L57-1 du Code électoral énonce que la machine à voter « doit permettre l’enregistrement d’un vote blanc ». Doit-on y voir une inégalité entre les citoyens ? Ceux votant dans les communes ayant recours aux machines à voter pourraient voter blanc. A l’inverse, ceux votant dans une ville utilisant l’urne transparente traditionnelle ne le pourraient pas.

Ce sujet à d’ailleurs fait réagir un sénateur en janvier 2008 soulevant auprès du ministre de l’Intérieur ce qui ressemble être une inégalité. A cela, le ministère a répondu que « contrairement au vote explicitement exprimé en faveur de tel candidat ou de telle liste, le vote blanc revêt plusieurs significations : refus de l’offre électorale (1), stricte neutralité envers les différents choix offerts (2), désintérêt pour le scrutin (3) ou encore manque d’information de l’électeur (4) ».

Si je suis en accord sur le fait que le vote blanc revêt les significations (1) & (2), je ne peux être d’accord avec les significations (3) & (4). Concernant la signification (3), dire que le vote blanc signifie un désintérêt pour le scrutin revient à dire que le vote blanc équivaut à l’abstention ce qui est faux, comme nous avons pu le voir précédemment, puisque l’on différencie bien les personnes ayant voté « blancs et nuls » des abstentionnistes. Quand à la signification (4), cela revient à mon avis à considérer le votant comme quelqu’un ne sachant pas ce qu’il fait, ce qui me semble un peu insultant.

Pourquoi ne pas instaurer une règle selon laquelle, si le taux de vote blanc dépasse un certain pourcentage à définir, l’élection s’en trouverait annulée ? 

Pourquoi je souhaite la reconnaissance du vote blanc.

Certains sont défavorables à la reconnaissance du vote, arguant le fait que dans le cadre de l’élection présidentielle, l’article 7 de la constitution prévoit que le président de la République étant élu à la majorité des suffrages exprimés, la comptabilisation des bulletins blancs comme suffrages exprimés pourrait aboutir à l’élection d’un candidat sans forcément obtenir la majorité absolue et que par voie de fait sa légitimité serait alors remise en question.

A cela je réponds que mettre dans l’urne un bulletin blanc c’est voter. La conscience de chacun est donc respectée et la liberté de chacun ne reçoit pas d’atteinte.

Pour conclure, j’estime que le vote blanc témoigne bien d’un intérêt pour la chose publique puisque le jour du scrutin, l’électeur se déplace pour accomplir son devoir de citoyen. Par cet acte, il participe pleinement à la vie démocratique du pays.

14:08 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : vote blanc, politique, élction, abstention | |  Facebook

03 mai 2012

J-38

A l’issue du premier tour des élections présidentielles, les français ont sélectionné les deux représentants qui postuleront à la présidence de la République le 6 mai prochain. Ce choix n’était pas celui que j’espérais.

En effet, comme j’ai pu le dire à de nombreuses reprises sur ce blog, François Bayrou me paraissait l’homme de la situation dont le pays a besoin de par son expérience, et sa sincérité dans ses propositions.

Cette campagne a été marquée par les non-sujets. Ces non sujets ont suscité polémiques, petites phrases et piques. Mais ils n’ont pas répondu aux préoccupations des français parmi lesquelles la résorption de la dette, l’emploi, l’accès au logement, le pouvoir d’achat. La faute aux politiques. Mais plus encore aux médias qui ont relayé ces non-sujets au lieu d’insister sur ces sujets de fond, de créer le débat entre les candidats.

Le 6 mai prochain les français choisiront leur président pour les cinq prochaines années. François Bayrou à annoncé ce soir son intention personnelle d’apporter son soutien à François Hollande. Si je respecte ce choix, je ne le cautionne pas.

Dans 38 jours, les français seront re-consultés pour les élections législatives. Ces élections dépendront également du résultat du 6 mai, tant la victoire de l’un des deux finalistes devra être écrasante fin que cela lui donne la plus large majorité possible.

Avant même le premier tour des élections présidentielles, certains partis avaient négocié des circonscriptions en échange de soutiens. Cela est à mon sens une forme de tromperie envers nos concitoyens.

Les électeurs devront se prononcer pour choisir leurs représentants au sein de l’Assemblée nationale. Ces représentants qui seront élus pour les cinq prochaines années devront connaître les habitants et maîtriser leur territoire.

Cette connaissance des habitants implique de la part du candidat une forte implication dans la vie locale, une connaissance de l’histoire locale et de ses acteurs. Etre acteur de ce territoire est à mon sens une condition sine qua-none.

Cette maîtrise du territoire implique une forte implantation territoriale. Je ne pense pas qu’un candidat puisse se déclarer sans habiter le territoire qu’il prétend représenter.

Le résultat de ces législatives n’est en rien assurer, tant le résultat de dimanche sera séré. Qui a dit que tout était fini après le 6 mai ?

22:05 Publié dans Politique française | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bayrou, présidentielles, législatives | |  Facebook