http://www.wikio.fr Le Blog de Jérôme Laurent

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08 octobre 2009

Sans commentaire.

C’est la nouvelle du jour : le fils cadet du président brigue le mandat de président de l’EPAD (Etablissement Public d’Aménagement de la Défense), en succédant à Patrick Devedjian atteint par la limite d’âge. Ce dernier espérait un décret ministériel qui aurait pu lui permettre un allongement de mandat. Cependant il n’en est rien.

 

La structure : l’EPAD

L'Etablissement public d'aménagement de La Défense gère un territoire qui regroupe des centaines d'entreprises employant sur place plus de 150 000 salariés. La Défense, c'est aussi un bassin de population de plus de 200 000 personnes, sur les communes de Puteaux, Courbevoie et Nanterre. C'est aussi un nœud de transport  qui regroupe le train, le RER, le métro et le tram, nœud par lequel passe plus d’un million de franciliens chaque jour.

Autrement dit, c’est du lourd. On ne met pas n’importe qui à sa tête.

 

Le prétendant : Junior

Junior est peut-être bon. Peut-être même très bon. Qui sait peut-être même meilleur que son paternel – ca promet pour 2022 ! Mais il est jeune. Très jeune.

Dans un article précédent, je donnais la définition de ce qu’est à mon sens, la différence entre un bon politique et un moins bon. Cette différence est simple et se résume ainsi : savoir faire autre chose que la politique – ce qui permet de diminuer le phénomène de cumul des mandats et entraîne un renouvellement de la classe politique. Autre chose que la politique.

Dans notre affaire, la copie me parait bien blanche si on demande à Junior ce qu’il sait faire. Agé de 23 ans et actuellement en deuxième année de Licence de droit, il n’est pas diplômé, n’a qu’une demi-formation… mais déjà élu !

Comment réagissent les jeunes diplômés actuellement au chômage et qui voient cela ? Celui qui a été élu grâce à un nom, qui grimpe  -pour l’instant – seulement grâce à son nom, qui n’a même pas fini ses études, ni aucun fait d’arme ! Junior, finis tes études.

 

Les appuis : les politiques

Cette nomination – même si il y a une élection, cela me fait plus à une nomination qu’à une réelle élection –, si elle est confirmée ne doit rien au hasard. Junior, tout le monde le sait, est poussé par certains élus, notamment alto séquanais. Certains comme cette élue du 9-2 qualifiait Junior comme étant « Le meilleur d’entre-nous ». Ces politiques doivent pas mal se foutre de la structure et se dire qu’en poussant Junior, Nicolas leur rendra la pareille… via un maroquin ?

 

Bienvenue dans la France de et pour Sarkozy, à Sarkoland.

 

 

 

22:44 Publié dans Coup de gueule | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkoy, sarkoland, junior, epad, hauts-de-seine | |  Facebook

05 octobre 2009

Les élèves vont-ils devenir des salariés de l’école ?

J’ai lu il y a quelques jours plusieurs articles concernant la mise en place d’une cagnotte pour lutter contre l’absentéisme. Rappelons que cette initiative est un test et n’est pas pour l’instant généralisée à l’ensemble des académies. Cette politique de lutte contre l’absentéisme est à l’œuvre en Grande-Bretagne depuis 1998, où les élèves, âgés de 16 à 18 ans, sont rémunérés entre 11 et 33 euros par semaine pour leur assiduité en cours.

 

Je suis assez sceptique quant à cette méthode qui permettrait de faire baisser le taux d’absentéisme.

 

Il est vrai, comme l’expliquait un proviseur dans l’un des articles consulté, que le système mis en place à l’heure actuelle n’est peut-être pas le plus efficace qu’il soit : l’élève est absent, ses parents sont avertis. Au bout de trois absences il est collé pour deux heures le samedi matin et quatre heures si il ne s’est pas présenté à sa colle. Cela a de quoi faire réfléchir. Mais visiblement, comme l’expliquait ce proviseur, la méthode du bâton n’est pas la bonne. Après de là à donner de l’argent pour aller en cours, il y a un fossé qu’il ne vaudrait mieux, à mon sens, ne pas franchir.

                             

Ce qu’il faut, je pense, c’est travailler sur la raison pour lesquelles les élèves ne viennent pas en cours en se posant plusieurs questions telles que : les matières ne leur semblent pas intéressantes ? Pourquoi ? Trop théorique ? Pas assez de pratique ? Erreur d’orientation ? Quelles sont leurs propositions ?

C’est en se posant ces questions que l’on comprendra pourquoi ils ne viennent pas en cours. Avec la méthode dite de la cagnotte, les élèves ne vont pas en cours parce qu’ils sont heureux et contents d’apprendre ce qui leur servira dans leur métier de demain, mais plus pour la thune – même si vraisemblablement la récompense ne sera pas de l’argent en soi mais plus des activités qui auront été financées par cet argent… à l’image des activités proposées dans un comité d’entreprise !

Je pense donc que l’on assiste avec ce type de politique à une dérive, où l’argent est roi. De plus, quid du coût de cette mesure ? Comme disait ce proviseur « Le seul problème, c'est que si on l'étend à d'autres lycées, ça va finir par coûter cher ! ». Un coût non négligeable si cette pratique est généralisée.

Personnellement, je pencherai plus pour que cette somme soit attribuée à améliorer les conditions d’études des élèves par l’investissement dans du matériel et des moyens pour l’épanouissement des élèves.

 

Enfin, n’oublions pas que pendant ce temps certains étudiants de l’enseignement supérieur de niveau Licence ou Master – écoles et universités confondues – réalisent leur stage de fin d’études – d’une durée de 6 à 9 mois – avec un salaire de 380 euros par mois...

15:36 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : école, argent, absenteisme, motivation, élèves | |  Facebook

09 septembre 2009

Le cumulard Vs le bon politique

Le débat revient à chaque scrutin – ou presque – hormis celui des présidentielles. Je veux parler du cumul des mandats. Ah le fameux cumul des mandats et ces fameux cumulards ! On serait tous capable d’en citer au moins un ! De l’UMP au PC, en passant par le PS, le MoDem ou les Verts chaque parti compte ses cumulards. A la veille des élections régionales chaque cumulard ou – qui deviendrait cumulard en mars 2010 ! – peaufine sa stratégie. Le premier ministre a imposé la règle du non cumul des mandats pour les ministres qui seront élus je souhaite et espère qu’il tiendra position.

 

Qu’est ce qu’un cumulard ?

Le cumulard pour faire simple, est l’homme politique qui cumule plusieurs mandats électoraux.

Attention cependant. Je ne traite pas de cumulards l’ensemble des élus ayant deux mandats. Certains mandats vont de paire, notamment lorsqu’il s’agit de mandats locaux. On peut également penser que le mandat d’un maire d’une grande ville – qui est donc un mandat d’ordre local et où l’on gère un territoire – puisse aller de paire avec un mandat de député – mandat qui contrairement à celui de maire traite à mon sens plus des affaires de la nation que des affaires de la circonscription.

Il y a donc à mon sens des cumuls que l’on ne devrait pas voir. Parmi ceux-là, le cumul ministre-président de conseil général ou ministre-maire. Peut-être même aurons-nous d’ici mars des ministres-président de conseil régional ! En effet, certains ministres du gouvernement déclarait  ce matin sur LCI « Je suis tout à fait capable d'être à la fois ministre de la […] et président de Région ». Quand on sait qu’elle va être en première ligne en cas d’épidémie de la grippe A H1N1, j’ai envie de lui dire « Concentres-toi déjà sur ta mission ».

 

Comment devenir cumulard ?

Il n’y a je pense, pas de recette pour le devenir. Tout est question d’opportunité. Quoi que si, il y a peut-être une solution : ne savoir faire que de la politique. Que ca et seulement ca ! C’est ceux que je qualifierai de sans mandat je suis rien, ceux que l’on retrouve toujours aux élections. Ils se présentent à tous les scrutins possibles : cantonales, législatives, européennes, municipales…

Pourquoi ? Car ils ne savent faire que ça. Car ils n’ont fait que ça et qu’en cas de non élection, ils ne sont plus rien. Il y a une citation qui dit : « En politique, un jour tu es sur la scène à la tribune, le lendemain tu es dans le public ». Eux ne veulent pas, quoi qu’ils puissent arriver se retrouver dans le public.

 

Le bon politique

Le bon politique est justement le contraire du cumulard. Celui qui sait faire autre chose que de la politique. Celui qui dit « Si je gagne je me concentre au mandat pour lequel j’ai été élu et si je perds, je continue mon activité professionnelle ». C’est celui qui ne joue pas les cinq ou six prochaines années de sa vie sur un scrutin. Ceux-là sont à mon sens peu nombreux. Heureusement il y en a. Mais plus il y en aura et meilleure sera la politique.