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22 septembre 2010

Shadow Cabinet du MoDem : mon point de vue.

J’ai pris connaissance en début de semaine de la création au sein du MoDem d’un Shadow Cabinet, dont la composition finale sera annoncée lors des journées d’été du MoDem en fin de semaine.

Si l’initiative peut faire sourire certains, je la trouve quant à moi intéressante car d’une certaine façon innovante.

Espérons que les médias se feront l’écho dans les prochains jours de cette initiative originale. A moins que vous ne préfériez que l’on vous parle des expulsions de Roms ou de l’affaire Bettencourt ? Cette initiative peut, je le pense, être la fondation de l’écriture d’un projet à présenter aux français dans scrutin futur.

 

Ce scrutin, inutile de le présenter. Au Centre, nombreux sont ceux qui y pensent, chacun dans sa chapelle établissant la meilleure stratégie possible. Mais tous, absolument tous, de Jean Arthuis à Hervé Morin en passant par François Bayrou sont d’accord sur une chose : avant le choix du candidat qui portera la candidature centriste, il faut un projet.

 

L’amorce de ce projet pourrait venir de ce Shadow Cabinet. Ce cabinet fantôme – du moins pour ce qu’il en est de sa composition aujourd’hui – est 100% MoDem. Je le regrette.

Un Shadow Cabinet où nous aurions retrouvé l’ensemble des courants centristes à savoir le MoDem, l’Alliance Centriste et le Nouveau Centre aurait été plus audacieux. Et permettez-moi l’expression : ca aurait eu de la gueule.

07 avril 2010

Un peu perdu

Je suis un peu perdu. Perdu car je ne parviens pas à comprendre et à saisir tout ce qui se passe. D’un côté nous avons un MoDem qui se prend claque sur claque et qui à les deux genoux à terre. Et de l’autre on a un semblant de rassemblement du Centre.

Le Conseil national du MoDem

Au lendemain de ces régionales, j’ai assisté au Conseil national du MoDem en tant que représentant du MoDem Canada, événement qui s’est déroulé le samedi 27 mars au matin dans les locaux de l’Assemblée nationale.

C’était une première pour moi que d’y assister et j’avoue avoir été quelque peu surpris du mode de fonctionnement de ce type d’événement. Après une analyse en cinq points de la défaite du parti aux élections, analyse présentée par le Président, ainsi que l’annonce de la création d’un secrétariat national et l’entrée au bureau de deux nouveaux vice-présidents, chaque conseiller national était amené, si il le désirait, à prendre la parole afin de donner son ressenti sur cette campagne, ses impressions où ses interrogations, la durée de parole pour chaque intervenant étant fixée à 3 minutes.

Il me semblait que cet échange entre conseillers nationaux et membres de la direction du parti pouvait être bénéfique, les premiers faisant remonter des informations – informations émanant des militants – auprès des seconds.

Cet exercice aurait été utile s’il y avait eu un vrai dialogue, ce qu’il n’y a absolument pas eut. En effet, si tel avait été le cas, les membres de la direction auraient répondu aux questions et interrogations. Au lieu de ca, le Président ne se contentait que de donner la parole et de taper du stylo sur le micro lorsque le temps de parole était écoulé entre deux messes basses échangées avec sa vice-présidente à sa gauche. Pendant ce temps-là, un vice-président lisait le journal Sud-Ouest sur ces genoux et un autre pianotait sur son iPhone… Bref, un semblant de parle toujours on fait semblant de t’écouter. Au bout de deux heures trente d’écoute, j’ai quitté la salle. Et je ne le regrette pas, surtout lorsque je vois le compte rendu publié par le site du MoDem pour ce Conseil national. Une page. Un peu maigre à mon sens pour un CN qui a duré près de cinq heures... 

La reconstruction du Centre

Ces élections régionales ont montré comment le centre était perdu et éparpillé. Perdu et éparpillé entre les deux partis que sont le Nouveau Centre et le MoDem.

Il faut se rendre à l’évidence : depuis 2007 aucun de ces deux partis n’a réussi clairement à émerger. Entre un Nouveau Centre en manque de notoriété – souvenez-vous de l’affaire concernant le rachat du logo UDF par les dirigeants du NC afin de bénéficier d’une meilleure notoriété – et qui est un parti 100% satellite de l’UMP, et le MoDem, qui lui bénéficie d’une bonne notoriété avec son leader, mais dont le positionnement laisse à désirer, sa démocratie interne également, de même que les dissonances internes qui y sont relatées quasi quotidiennement.

A ce jour, alors que chaque leader politique y va de sa conférence de presse, l’une des solutions qui puisse permettre de reconstruire le  Centre c’est le rassemblement. Ce rassemblement, certains essaient de le mettre en place. Je veux parler de la conférence de presse commune il y a quelques semaines entre Hervé Morin et Jean Arthuis afin de créer un Centre fort et indépendant. Si j’avais été séduit par la démarche, je me suis ensuite ravisé et me pose plusieurs questions quant à la réelle finalité de cette démarche.

En effet, quelques jours après cette conférence de presse, dans une interview publiée dans La Croix le Président de l’Alliance Centriste annonce clairement que si son futur parti doit signer des alliances, elles se feront avec l’UMP.

J’avoue ne pas comprendre : pourquoi évoquer des probables alliances alors que l’on ne sait même pas de quel scrutin il s’agit ? Parler de tout cela est fortement prématuré et ce n’est que de la stratégie politicienne. Et j’ai peur de ne pas me tromper lorsque je pense que tout cela ne vise en fait que la reconduction de son Président à la tête de la commission des finances du Sénat en 2011.

Bref, si le Centre veut se reconstruire, il y encore du travail. Et ce n'est pas en faisant du chacun pour soi ou en mettant au point de futures alliances que l'on y arrivera.

16:23 Publié dans Politique française | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jean arthuis, modem, conseil national, centre | |  Facebook

25 août 2009

Le MoDem, futur courant du PS ?

C’est un moment fort attendu dans chaque courant et parti politique que celui auquel nous allons assister dans les jours et semaines qui suivent. Je veux parler des universités d’été. Les universités d’été, ces rencontres rassemblant les militants et dirigeants, et où l’on fait de la politique au soleil en Ray-Ban, jean et chemisette en lin.

 

Ces universités d’été ont pour certains courants ou partis déjà eu lieu. Certaines ont d’ailleurs eu un vif écho dans la presse. Notamment celles du courant de l’eurodéputé Vincent Peillon, Espoir à gauche, auquel participait une brochette de représentants politiques couvrant une large surface de l’échiquier politique: Vincent Peillon, Marielle de Sarnez, Robert Hue, Daniel Cohn-Bendit, Christiane Taubira…

Tout ce petit monde bras dessus-bras dessous, pour cette fameuse photo reprise par l’ensemble des médias français avec en commentaire cette citation de Marielle de Sarnez – qui lui a valut une standing ovation de la part des 1500 personnes présentes – « Ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous oppose ».

 

 

Incarner la 3ème voie

Revenons deux ans en arrière. Juin 2007. Au lendemain du premier tour, François Bayrou créé le Mouvement Démocrate, censé, après ses 18,57% obtenus, incarner une 3ème voie face aux deux poids lourds que sont – ou qu’étaient ? – l’UMP et le PS. Objectif affiché: créer un Centre fort et indépendant qui ne soit plus seulement un appui à l’UMP.

Le principe de base était simple et se voulait rassembleur : dire « oui » quand les décisions prises par le gouvernement allaient dans le bon sens, et « non » dans le sens inverse. C’était, à mon sens, une bonne stratégie. Cependant, cette stratégie s’est transformée au fur et à mesure en TSS. Non pas « Tout Sauf Ségolène », mais « Tout Sauf Sarkozy ».

 

 

Deux ans après…

Aujourd’hui qu’en est-il ? Deux ans après sa création, malgré une forte mobilisation de ses sympathisants et adhérents à chacun des scrutins, le MoDem n’a pas eu les succès qu’il escomptait. Cela est-il dû à la stratégie du parti ? A ceux qui le dirigent ? Aux événements imprévus ? A mon sens un peu de tout. Je laisse le soin à chacun de se faire sa propre opinion là-dessus…

Dans une interview de Jean-Luc Benahmias, vice président du MoDem au journal Le Figaro datant du 24 août, le quotidien titrait Primaire à gauche : le MoDem n'est «pas indifférent». Le MoDem ou ses dirigeants ? Les adhérents ont-ils été consultés ? Le bureau lui-même l’a-t-il été ? Visiblement pas puisque dans une dépêche de l’AFP en date du 24 août, Corinne Lepage, vice présidente du MoDem dit « Je ne suis pas contre la position exprimée par Marielle de Sarnez. Mais c'est un engagement extrêmement fort qui aurait mérité d'être discuté préalablement en interne ».

En ce qui concerne le PS, il n’a pas de ligne claire concernant l’attitude à avoir face au MoDem, comme le rappelait Benoît Hamon lors de la Fête de la rose organisée le week-end dernier par Arnaud Montebourg dans sa circonscription.

Le lendemain, c’est le président du MoDem en personne qui, dans une interview au même quotidien, annonce « qu’il faut en finir avec les oppositions éclatées » , « construire une alternative au pouvoir en place ». Autrement dit, allons-nous revenir à une confrontation bloc contre bloc, l’UMP contre le PS-MODEM ? Le MoDem se dissoudrait-il dans le PS afin d’y devenir un énième courant – ce qui diminuerait fortement sa visibilité politique et médiatique ?

Une question subsiste : qu'en est-il alors de cette 3ème voie annoncée en 2007 ?

 

 

…qu’en est-il du Centre ?

Le Centre sera donc une fois de plus divisé. Les Centristes sont considérés comme divers droite sans appartenir à un parti, également au sein de la majorité gouvernementale avec le Nouveau Centre et le Parti Radical, au PS avec le courant MoDem, et ceux ayant rejoints l’Alliance Centriste de Jean Arthuis, dont la vocation vise à « promouvoir l'unification des formations centristes ».

C'est peut-être de là que renaîtra un Centre fort. Ce qu'il faut pour réussir, c'est que ces Centristes de tous bords aient le courage de se mettre ensemble, sous la même bannière, en pensant au futur et non pas à l'instant présent en ayant une vision à long terme et non pas une vision de mandature.