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25 août 2009

Le MoDem, futur courant du PS ?

C’est un moment fort attendu dans chaque courant et parti politique que celui auquel nous allons assister dans les jours et semaines qui suivent. Je veux parler des universités d’été. Les universités d’été, ces rencontres rassemblant les militants et dirigeants, et où l’on fait de la politique au soleil en Ray-Ban, jean et chemisette en lin.

 

Ces universités d’été ont pour certains courants ou partis déjà eu lieu. Certaines ont d’ailleurs eu un vif écho dans la presse. Notamment celles du courant de l’eurodéputé Vincent Peillon, Espoir à gauche, auquel participait une brochette de représentants politiques couvrant une large surface de l’échiquier politique: Vincent Peillon, Marielle de Sarnez, Robert Hue, Daniel Cohn-Bendit, Christiane Taubira…

Tout ce petit monde bras dessus-bras dessous, pour cette fameuse photo reprise par l’ensemble des médias français avec en commentaire cette citation de Marielle de Sarnez – qui lui a valut une standing ovation de la part des 1500 personnes présentes – « Ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous oppose ».

 

 

Incarner la 3ème voie

Revenons deux ans en arrière. Juin 2007. Au lendemain du premier tour, François Bayrou créé le Mouvement Démocrate, censé, après ses 18,57% obtenus, incarner une 3ème voie face aux deux poids lourds que sont – ou qu’étaient ? – l’UMP et le PS. Objectif affiché: créer un Centre fort et indépendant qui ne soit plus seulement un appui à l’UMP.

Le principe de base était simple et se voulait rassembleur : dire « oui » quand les décisions prises par le gouvernement allaient dans le bon sens, et « non » dans le sens inverse. C’était, à mon sens, une bonne stratégie. Cependant, cette stratégie s’est transformée au fur et à mesure en TSS. Non pas « Tout Sauf Ségolène », mais « Tout Sauf Sarkozy ».

 

 

Deux ans après…

Aujourd’hui qu’en est-il ? Deux ans après sa création, malgré une forte mobilisation de ses sympathisants et adhérents à chacun des scrutins, le MoDem n’a pas eu les succès qu’il escomptait. Cela est-il dû à la stratégie du parti ? A ceux qui le dirigent ? Aux événements imprévus ? A mon sens un peu de tout. Je laisse le soin à chacun de se faire sa propre opinion là-dessus…

Dans une interview de Jean-Luc Benahmias, vice président du MoDem au journal Le Figaro datant du 24 août, le quotidien titrait Primaire à gauche : le MoDem n'est «pas indifférent». Le MoDem ou ses dirigeants ? Les adhérents ont-ils été consultés ? Le bureau lui-même l’a-t-il été ? Visiblement pas puisque dans une dépêche de l’AFP en date du 24 août, Corinne Lepage, vice présidente du MoDem dit « Je ne suis pas contre la position exprimée par Marielle de Sarnez. Mais c'est un engagement extrêmement fort qui aurait mérité d'être discuté préalablement en interne ».

En ce qui concerne le PS, il n’a pas de ligne claire concernant l’attitude à avoir face au MoDem, comme le rappelait Benoît Hamon lors de la Fête de la rose organisée le week-end dernier par Arnaud Montebourg dans sa circonscription.

Le lendemain, c’est le président du MoDem en personne qui, dans une interview au même quotidien, annonce « qu’il faut en finir avec les oppositions éclatées » , « construire une alternative au pouvoir en place ». Autrement dit, allons-nous revenir à une confrontation bloc contre bloc, l’UMP contre le PS-MODEM ? Le MoDem se dissoudrait-il dans le PS afin d’y devenir un énième courant – ce qui diminuerait fortement sa visibilité politique et médiatique ?

Une question subsiste : qu'en est-il alors de cette 3ème voie annoncée en 2007 ?

 

 

…qu’en est-il du Centre ?

Le Centre sera donc une fois de plus divisé. Les Centristes sont considérés comme divers droite sans appartenir à un parti, également au sein de la majorité gouvernementale avec le Nouveau Centre et le Parti Radical, au PS avec le courant MoDem, et ceux ayant rejoints l’Alliance Centriste de Jean Arthuis, dont la vocation vise à « promouvoir l'unification des formations centristes ».

C'est peut-être de là que renaîtra un Centre fort. Ce qu'il faut pour réussir, c'est que ces Centristes de tous bords aient le courage de se mettre ensemble, sous la même bannière, en pensant au futur et non pas à l'instant présent en ayant une vision à long terme et non pas une vision de mandature.

 

 

10 août 2009

Pour le retour d’un service national

Il a été suspendu en 1997. Certains  sont satisfaits, d’autres non. Je fais parti de ceux qui le regrettent. Ah le service national ! Le passage obligé si l’on n’avait pas pu/su se faire réformer en se faisant passer pour un fou lors de la visite médicale !

 

« On veut pas jouer aux cartes ! »

En 1997, à 14 ans, l’âge où la grande majorité des garçons ont déjà eu l’idée de devenir militaire (cette envie due à l’uniforme ou à des films de type Top Gun ?), j ai été très déçu de savoir que je ne ferai pas mon service militaire à 18 ans.

Ceux qui me connaissent savent que c’est précisément pour combler cette frustration que j’ai décidé de suivre en 2003 une Préparation Militaire Marine. A cette époque j’avais l’envie d’être pilote. Pilote de Transall pour être précis. Pourquoi le Transall, je ne sais plus…

Une chose m’avait marqué lorsque j’avais vu des manifestations en faveur de la suspension du service national : la pancarte d’une manifestation où il était inscrit quelque chose du style « On ne veut pas jouer aux cartes ! ». Cette image m’a marquée. Je regrette beaucoup cette association jeu de cartes et armées.

Aujourd’hui, qu’en est-il ? une armée de métiers et le remplacement du service national par la JAPD (Journée d’Appel de Préparation à la Défense), une journée où, à l’aide d’une copie d’un programme TV, il faut dire à quelle heure passe le Bigdil de TF1, ou bien relier des événements historiques avec des dates… Cette journée à bien sur un coût : 195€ en 2008. Une journée dont tout le monde se fout royalement car ne sert à rien. Ah si : être en mesure de passer tout examen officiel !

 

La défense de demain se prépare aujourd’hui.

Alors, ceux qui ne pensent pas la même chose me diront que certains ont du arrêter leurs études pour effectuer leur service militaire, qui durait plusieurs mois, qu’il n’y voyait aucun intérêt et que ca leur a faisait plus chier qu’autre chose.

Je souhaite revenir sur deux points : le premier c’est vrai, je ne l’ai pas connu, je ne sais donc pas comment j’aurai réagi si on m’avait dit « Bon mon petit père, tu arrêtes tes études et tu viens sous les drapeaux ! ». Peut-être cela m’aurait-il embêté que d’aller faire des parcours du combattant dans la boue avec un sac sur le dos remplit de pierres, des cloques aux pieds à force de porter des Rangers tout cela pendant plusieurs mois au lieu de continuer mes études. Je ne sais pas.

Ce que je sais c’est qu’il y a quelques temps, alors que je pouvais faire une césure entre mon année de Master 1 et Master 2, j’ai reçu un mail de la part du service des stages de mon école qui proposait de réaliser son année de césure avec l’armée, en signant un contrat VOA (Volontariat Officier Aspirant) !

Quelques mois plus tard, jeune diplômé de mon école, alors que je recherchai un emploi, j’ai rencontré une recruteuse qui m’a dit  quelque chose du style « Si vous aviez quelques années d’expériences, avec les connaissances militaires que vous avez, j’aurais pu vous proposer plusieurs postes ! ».

 

Pour la création d’un service civilo-militaire

Je pense que contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes, l’armée peut être un tremplin et non une voie de garage. D’ailleurs la plupart des personnes qui ont fait leur service militaire en garde plus un bon souvenir qu’un mauvais.

Aussi, je lance une idée : la création d’un service civilo-militaire. Sa durée serait de quatre à huit semaines et se déroulerait pendant les vacances d’été afin de ne pas perturber le rythme scolaire. L’année de ce service serait lors de la première ou de terminale (se pose la question me direz-vous pour les personnes qui quittent le système scolaire avant d’atteindre ce niveau). On peut même penser que ce service civilo-militaire soit en partie indemnisé. Cela permettrait à des jeunes qui veulent travailler mais qui n’ont pas l’âge requis de 18 ans de pouvoir travailler et de s’occuper pendant les mois d’été plutôt que de ne rien faire.

Comme l’indique le nom de ce service, il ne serait pas 100% militaire. Le programme s’articulerait autour de deux axes.

Le premier axe serait l’axe civil dont l’objectif serait d’instruire en ce qui concerne les institutions politiques françaises, leur fonctionnement, leur mode de scrutin avec  des rencontres d’acteurs (élus…) et des visites de lieux.

Le second qualifié de militaire, donnerait une vision des armées à des buts informatifs sur les différentes possibilités qu’offrent l’armée (on peut penser à des témoignages d’actuels ou d’anciens militaires, reconvertis ou toujours en activité), la reconnaissance des grades des différentes armes, des visites de lieux militaires… Tout cela dans un esprit d’ordre et de rigueur avec le port d’un uniforme afin de gommer les différences sociales.

Ce service pourrait peut-être ré-inculquer une certaine forme de respect envers l’uniforme et la fonction que l’on ne retrouve plus depuis quelques années.

18:06 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : réflexions, militaire, armées, civil, respect, idée | |  Facebook