http://www.wikio.fr Le Blog de Jérôme Laurent

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09 novembre 2014

Prenons nos responsabilités !

J’ai été très étonné cette semaine d’apprendre par les médias que les pilotes grévistes d’Air France demandaient le paiement de leurs jours de grève, grève qui – s’il est nécessaire de le rappeler ! – a fait perdre près de 330 millions à la compagnie et paralyser en partie les déplacements de bon nombre de concitoyens. Et j’’imagine ne pas avoir été le seul à éprouver ce sentiment d’étonnement lié à ce qui n’est autre, qu’un fait divers.

Je ne vais pas revenir sur le fait de savoir si les pilotes d’Air France, considéré comme les enfants gâtés de l’entreprise, sont dans leur droit ou non, mais plutôt sur le sens des responsabilités de chacune et chacun d’entre nous

Les pilotes ont le droit de grève et bien que cela soit handicapant pour les usagers de la compagnie, tout à fait le droit de l’appliquer, comme d’ailleurs tout un chacun. Mais le droit d’être gréviste ne doit pas se transformer en droit d’irresponsabilité.

En effet, j’ai dû mal à imaginer que les pilotes grévistes pensaient, la veille de leur grève, durant leur grève et à l’issue de cette grève, percevoir le même salaire que sur un mois que je qualifierai de pleinement travaillé. Cela est à mon sens complètement irréel et irresponsable !

Cette anecdote liée à ce fait divers m’amène réellement à me demander si certains de nos concitoyens sont responsables dans leurs actes et si réellement ils prennent leurs responsabilités. J’en doute énormément et cette histoire me conforte, malheureusement, dans ce choix. La prise de responsabilités, collective et individuelle est néanmoins nécessaire quant à la situation actuelle de notre pays. Ce type de comportement, au sein d’une entreprise française de premier plan donne une image fort appréciable, tant en France qu’à l’étranger.

Tout cela est bien dommage, car c’est en étant responsable et en prenant nos responsabilités que, collectivement, nous nous en sortirons...

18 octobre 2014

Mes France.

Je les avais cochés sur mon calendrier depuis plus d’un an. L’année passée, j’étais passé tout près, loupant la qualification pour 34 misérables secondes. Alors, passé cette déception, j’ai dû retravailler pour être sûr de me qualifier au prochain coup. Ce fut chose faite en avril dernier à Londres. De peu : 26 secondes.

Le moment tant attendu allait arriver. Ce serait le dimanche 12 octobre 2014, à Metz : les championnats de France de marathon. Ce moment, j’y ai beaucoup pensé avant le week-end dernier, en me posant tout un tas de questions. Comment est le parcours ? Quel temps fera-t-il à cette période à Metz ? Combien y aura-t-il de participants ? Ces questions sont toujours les mêmes avant chaque marathon. Mais trouver les réponses pour ce marathon était plus complexe : tous les marathons que j’avais courus jusque-là étaient de grands marathons rassemblant entre 35 000 et 40 000 participants. Il était facile de trouver les réponses en parcourant les nombreux forums sur Internet. Mais pour le marathon de Metz dont c’était dimanche dernier la 5ème édition, l’exercice était plus ardu…

Retour sur mes premiers championnats de France de marathon.

Arrivé à Metz le vendredi en milieu de journée. J’aime bien arriver à minima deux jours avant un marathon. Au programme du vendredi après-midi, après un risotto dans le centre-ville : promenade en ville, visite du centre Pompidou et repos. L’épreuve est dans deux jours et on sent que Metz se prépare à ce grand événement. Cela se sent et se voit. Les barrières des services techniques de la ville alignées à chaque coin de rue sont prêtes à être déployées. Sur la chaussée, la fameuse ligne qui trace le parcours du marathon. Le marathon dans une ville c’est comme lorsque le Tour de France est de passage, c’est une fête populaire.

Le repas du vendredi soir précédent une course, est le repas le plus important. Pâtes obligatoires. Coup de chance, mon hôtel propose un menu spécial pâtes avec choix de pâtes et sauce. Parfait. Mais quelle sauce choisir ? Je pencherai bien pour la sauce au gorgonzola, pesto ou carbonara. Mais est-ce raisonnable ? Finalement, j’opte pour une sauce tomate basique… avec du parmesan (désolé, je n’ai pu résister !)

Samedi en fin de matinée, retrait du dossard sur la place de la République. Je porterai le numéro 62. Le numéro de dossard correspond au classement des temps de qualification. La météo devrait être bonne, la pluie n’est prévue que pour le dimanche vers 15h00. Je décide de faire une petite reconnaissance de l’arrivée du départ ainsi que de l’endroit où je déposerai mes affaires, histoire de ne pas être perdu le lendemain... Les techniciens sont à l’œuvre : montage des tentes et gonflage des arches, installation des barrières. Ca approche !

Niveau déjeuner, petit restaurant place Saint-Louis. Une salade saumon grillé et légumes marinés, accompagné du journal local, le Républicain Lorrain. Bob Tahri, que l’on ne présente plus et qui remportera ces championnats, y donne une interview en expliquant le parcours avec les pièges à éviter. Je la lis quatre ou cinq fois pour me rassurer ! Puis retour à l’hôtel pour reposer les guiboles devant le match Stade Français Vs Racing Métro 92.

En fin de journée, vers 17h00, dernier petit footing d’avant course avec Mohammed et Patrizia. Mohammed court en V2 et vise le titre, qu’il obtiendra avec en prime le record de France ! Je le harcèle de questions, j’ai besoin de me rassurer. C’est tout bête mais c’est comme si c’était mon premier marathon… alors que c’est mon sixième !

Un diner rapide, des pâtes sauce tomates et asperges, puis au lit. Je regarde le match France Vs Portugal puis au lit. Ma tenue de course est prête, ma ceinture avec mes quatre gels et le dossard est accroché. Le réveil est programmé pour 5h00. La course est à 9h00.

Dimanche matin, petit déjeuner normal, on ne change pas les habitudes : fromage blanc et muesli, banane, tartines de pain beurré et café. Retour dans ma chambre, il est aux alentours de 6h00. Je me marque sur un sparadrap mes temps de passage et me le colle sur le bras. Ça me rassure de les avoir. Puis je me repose en regardant les infos sur BFM TV. Un thé et une dernière barre aux céréales aux alentours de 7h30 puis décollage vers 8h00. Je veux arriver tôt, quitte à attendre. Je veux avoir le temps de me préparer.

8h30 : je dépose mes affaires aux vestiaires, je ne garde qu’une polaire que je jetterai quelques minutes avant le départ de la course. Je m’échauffe, ma bouteille de Powerade, parfum Tempête glaciaire (toujours la même !) à la main : quelques éducatifs, un petit footing, quelques accélérations et montées d’escalier puis je rejoins mon sas de départ. J’aperçois Mohammed quelques mètres devant dans le sas élites. Je me positionne à l’avant de mon sas. Toujours la bouteille de Powerade (vide) à la main. En cas de besoin. Ce sera le cas par deux fois.

9h00 : top départ !

Ça y est c’est parti pour 42,195Km. Je dois tourner à 3’50 ‘’/Km afin de terminer dans le temps fixé : 2:41:44. Les premiers kilomètres sont en ville, pas mal de virages, pas mal de pavés. Difficile de garder un rythme précis. Très vite des petits groupes de quelques coureurs se forment puis se déforment, chacun adaptant son allure.

Au niveau du Km4 je me retrouve avec un coureur.  « Tu cours en combien ? » me demande-t-il. « Je vise 2h41 soit 3’50’’ au kilo. Et toi ? ». « 2h36/38 ». Je me rends alors acompte que je suis trop rapide, je décélère un peu pour revenir sur mon rythme.

J’aperçois Patrizia au niveau du Km9 qui m’encourage. Ca me booste. A la sortie de la ville, je suis tout seul. Nous devons être au niveau du Km10/11 et j’ai un groupe de quelques coureurs en visu devant et un groupe de coureurs derrière. J’ai peur de payer plus tard le fait de rester seul. Je fais quoi ? J’accélère pour les rattraper au risque de perdre du jus où je me laisse rattraper par les coureurs de derrière ? Finalement, aucun des deux. Je suis bien, les jambes sont là alors je fais ma course. Quelques petites montées/descentes, le parcours n’est pas complètement plat, j’arrive au niveau du Km15 et prend mon 1er gel. Je suis bien, dans les temps.

Peu de temps avant le Km20, je me fais rattraper par un V2 qui concourt pour le championnat puis nous en rattrapons un troisième. Un petit groupe de trois, c’est pas mal. Je pose la question. « Vous voulez tourner en combien les gars ? ». Je remarque que mon V2 n’a pas de montre. Celui-ci me répond du style « Je ne sais pas, je verrai ». Je me dis que ce type est une poire. Tu ne viens pas aux championnats de France sans montre en disant Je ne sais pas, je verrai. Dans ce cas-là, il n’avait qu’à courir avec une paire de Stan Smith pendant qu’on y est ! Quant au deuxième, il me dit qu’il vient de Nouvelle-Calédonie et que là-bas vu la chaleur il est difficile de courir plus d’une heure. De plus, il s’amuse à taper dans les mains des spectateurs…

Au semi, je passe en 1:20:11. Au poil.

Ce qui devait arriver arriva. Le V2 lâche au niveau du Km25 et le Néo-calédonien lâche un kilomètre plus tard. Merde alors, je me retrouve encore seul ! Je prends mon 2ème gel au et continue sur mon rythme. RAS.

Au niveau du Km30, à proximité de la base aérienne de Metz-Frescaty, le parcours va se durcir. Je m’en souviens c’était dans l’interview de Bob Tahri dans le Républicain Lorrain ! J’essaie de ne pas y penser. Je ne pense qu’à une chose : le temps au kilomètre : 3’50’’.

Je maintiens l’allure. Je vais arriver dans les temps. Km35, 3ème gel. Toujours seul, mais je rattrape des coureurs. A ce moment de la course je pense que chacun court seul, voire à deux. Pas plus. Je rattrape deux coureurs, un regard, pas plus. Ca encourage au bord de la route, on sent que l’arrivée est proche. Mais le long de la Moselle canalisée, la route monte (ca aussi c’était dans l’interview !).

Au niveau du Km37/38, encore un concurrent de rattrapé. Je ne le sens pas en forme. Je lui dis de s’accrocher. Je prends de l’avance. Il ne suit pas.

Km39, virage sur la droite, j’aperçois de l’eau, des bateaux. C’est le canal. La route s’élève, je tire un peu la grimace. Je sens qu’un coureur est devant, quelques centaines de mètres. J’entends les applaudissements et les encouragements. Il faut que je le rattrape !

Km40, on est toujours bon dans les temps, même s’il est un peu plus compliqué de maintenir le 3’50’’ au kilomètre. Je prends mon 4ème et dernier gel. Le gel de secours !

Km41, je le vois droit devant, je ne peux pas le laisser terminer devant moi, il faut que je le rattrape. Je suis allé reconnaître l’arrivée. Je sais comment se termine le marathon.

Au fur et à mesure que l’arrivée se profile, les encouragements sont de plus en plus nombreux. Les gens crient la distance restant à parcourir sur le bord de la route, ma proie est là quelques dizaines de mètres.

Je passe le Km42, les 195 derniers mètres sont barrièrés, voilà c’est maintenant qu’il faut attaquer ! Je me décale sur la droite, et accélère. Petit coup d’œil à gauche, il ne revient pas. Je ne lâche rien et fini en sprint, je donne tout !

La ligne est franchie en 2:41:32. L’objectif est accompli.

Je termine ces championnats de France en me classant 25ème au général, 12ème de la catégorie SEH. En poussant encore dans le détail, je fini 5ème de l’Ile-de-France, 1er de la catégorie SEH, et enfin 1er de Paris.

J’ai aimé cette course. Un marathon où pour la première fois, en plus d’être mon premier marathon en France, je me suis battu pour un chrono, pour une place, pour un club.

21:24 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : championnats de france, marathon, course, envie, motivation | |  Facebook

15 septembre 2014

Sécurité événementielle : et si on innovait ?

La semaine dernière, nous avons appris que le France organiserait le futur championnat d’Europe de basket-ball du 4 au 20 septembre 2015, suite à la défection de l’Ukraine pour cause de situation politique. Puis, l’année suivante, en 2016, ce sera au tour du championnat d’Europe de football qui se déroulera du 10 juin au 10 juillet 2016.

Ces deux années, en plus des événements annuels récurrents tels que Roland Garros et le Tour de France, nous promettent de grands moments sportifs !

Dès lors, l’enjeu sécuritaire pour ces deux compétitions internationales sera primordial et il serait extrêmement néfaste pour la profession qu’un scénario similaire à celui qui s’était produit en 2012 à Londres à l’occasion des Jeux olympiques, se produise dans notre pays, à savoir l’impossibilité pour le prestataire choisi d’assurer la sécurité des sites olympiques (voir l'article du Monde).

Aussi, afin que cela n’arrive, devons-nous, nous acteurs du secteur, anticiper tant au niveau du recrutement qu’au niveau de la demande. L’auteur du Blog 83-629, www.83-629.fr, a publié un article à ce sujet là-dessus. Adhérent sur le principe, je me permets dès lors de diffuser l’idée de son message.

La sécurité événementielle est une sécurité quelque peu particulière de la sécurité que nous connaissons et côtoyons tous les jours (supermarchés, grands magasins, bâtiments tertiaires…) étant une sécurité ponctuelle, dont la mission peut-être très courte comme lors de l’organisation d’un concert, mais peut également durant plusieurs semaines comme c’est le cas dans le cadre de compétitions sportives internationales.

A ce jour, les missions de sécurité événementielle réalisées par un prestataire de sécurité privée, le sont via des agents de sécurité détenant une carte professionnelle acquise à suite à une formation de 140h00, formation qui n’est pas adaptés au milieu événementiel.

Aussi, comme le suggère le Blog 83-629 pouvons-nous nous interroger sur l’opportunité de la création du poste d’auxiliaire événementiel en sécurité privée. Pour ma part, je parlerai plutôt de réserviste de sécurité privée, mais qu’importe puisque l’idée est similaire. Ce statut est déjà en place dans nos armées, via le réserviste, que nos concitoyens retrouvent lors des grands départs en vacances dans les gares ou SNCF mais également lors d’événement sportif de renommée internationale comme le… Tour de France !

L’idée serait donc de créer une carte professionnelle spécifique au métier de l’événementiel, qui ne nécessiterait pas une formation de 140h00, mais une formation plus courte (l’auteur parle d’une formation de 21h00), abordant les grands principes de la sécurité privée et en insistant sur la gestion des conflits. Cette carte professionnelle, délivrée par le CNAPS, serait soumise à une obligation de recyclage annuel de 7h00 et dans le cas ou cet auxiliaire n’aurait participé à aucun événement sur l’année passée, une remise à niveau de 21h00. Ce recyclage et cette remise à niveau permettrait donc un contrôle de moralité annuel pour ce personnel qui est en fort turn-over. L’appellation de cet agent pourrait être la suivante : Agent SUR-EV 1. Un second niveau serait créé, SUR-EV 2, ayant pour fonction celle de chef d’équipe.

La mise en place de cette idée pourrait régler un flou bien connu de la profession : celui du bénévolat des agents de sécurité lors d’événements récréatifs et culturels (l’événement classique étant la course cycliste annuelle de la ville…) ; en effet, ces personnes qui sont censées assurées la sécurité des spectateurs passent outres les conditions de moralité et d’aptitudes auxquelles sont soumis les agents de sécurité (casier judiciaire vierge…), ce qui peut sembler assez étrange.

Les missions des ces agents SUR-EV 1 seraient clairement définies : prévention, accueil & filtrage. Les missions de palpations et de contrôle visuel des bagages pourraient elles aussi être réalisées à conditions que l’agent soit agréé.

Cet agent auxiliaire réaliserait donc ces missions de sécurité privée en extra et conserverait son emploi professionnel. Dans le cas où il souhaiterait alors faire carrière dans la sécurité privée, alors on peut imaginer des passerelles.

Il est sur que la mise en place d’un tel dispositif permettrait, j’en suis convaincu, une amélioration de l’image du secteur auprès de nos concitoyens, chacun pouvant être auxiliaire de sécurité privée.

Le week-end prochain ont lieu les Journées européennes du patrimoine, nécessitant des renforts d’agents supplémentaires dans la plupart des sites sécurisés. Le bon moment pour vous de vous imaginer en tant qu’auxiliaire de sécurité privée pour le Grand palais ou pour un ministère !

Lien vers le document rédigé par Blog 83-629