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15 septembre 2014

Sécurité événementielle : et si on innovait ?

La semaine dernière, nous avons appris que le France organiserait le futur championnat d’Europe de basket-ball du 4 au 20 septembre 2015, suite à la défection de l’Ukraine pour cause de situation politique. Puis, l’année suivante, en 2016, ce sera au tour du championnat d’Europe de football qui se déroulera du 10 juin au 10 juillet 2016.

Ces deux années, en plus des événements annuels récurrents tels que Roland Garros et le Tour de France, nous promettent de grands moments sportifs !

Dès lors, l’enjeu sécuritaire pour ces deux compétitions internationales sera primordial et il serait extrêmement néfaste pour la profession qu’un scénario similaire à celui qui s’était produit en 2012 à Londres à l’occasion des Jeux olympiques, se produise dans notre pays, à savoir l’impossibilité pour le prestataire choisi d’assurer la sécurité des sites olympiques (voir l'article du Monde).

Aussi, afin que cela n’arrive, devons-nous, nous acteurs du secteur, anticiper tant au niveau du recrutement qu’au niveau de la demande. L’auteur du Blog 83-629, www.83-629.fr, a publié un article à ce sujet là-dessus. Adhérent sur le principe, je me permets dès lors de diffuser l’idée de son message.

La sécurité événementielle est une sécurité quelque peu particulière de la sécurité que nous connaissons et côtoyons tous les jours (supermarchés, grands magasins, bâtiments tertiaires…) étant une sécurité ponctuelle, dont la mission peut-être très courte comme lors de l’organisation d’un concert, mais peut également durant plusieurs semaines comme c’est le cas dans le cadre de compétitions sportives internationales.

A ce jour, les missions de sécurité événementielle réalisées par un prestataire de sécurité privée, le sont via des agents de sécurité détenant une carte professionnelle acquise à suite à une formation de 140h00, formation qui n’est pas adaptés au milieu événementiel.

Aussi, comme le suggère le Blog 83-629 pouvons-nous nous interroger sur l’opportunité de la création du poste d’auxiliaire événementiel en sécurité privée. Pour ma part, je parlerai plutôt de réserviste de sécurité privée, mais qu’importe puisque l’idée est similaire. Ce statut est déjà en place dans nos armées, via le réserviste, que nos concitoyens retrouvent lors des grands départs en vacances dans les gares ou SNCF mais également lors d’événement sportif de renommée internationale comme le… Tour de France !

L’idée serait donc de créer une carte professionnelle spécifique au métier de l’événementiel, qui ne nécessiterait pas une formation de 140h00, mais une formation plus courte (l’auteur parle d’une formation de 21h00), abordant les grands principes de la sécurité privée et en insistant sur la gestion des conflits. Cette carte professionnelle, délivrée par le CNAPS, serait soumise à une obligation de recyclage annuel de 7h00 et dans le cas ou cet auxiliaire n’aurait participé à aucun événement sur l’année passée, une remise à niveau de 21h00. Ce recyclage et cette remise à niveau permettrait donc un contrôle de moralité annuel pour ce personnel qui est en fort turn-over. L’appellation de cet agent pourrait être la suivante : Agent SUR-EV 1. Un second niveau serait créé, SUR-EV 2, ayant pour fonction celle de chef d’équipe.

La mise en place de cette idée pourrait régler un flou bien connu de la profession : celui du bénévolat des agents de sécurité lors d’événements récréatifs et culturels (l’événement classique étant la course cycliste annuelle de la ville…) ; en effet, ces personnes qui sont censées assurées la sécurité des spectateurs passent outres les conditions de moralité et d’aptitudes auxquelles sont soumis les agents de sécurité (casier judiciaire vierge…), ce qui peut sembler assez étrange.

Les missions des ces agents SUR-EV 1 seraient clairement définies : prévention, accueil & filtrage. Les missions de palpations et de contrôle visuel des bagages pourraient elles aussi être réalisées à conditions que l’agent soit agréé.

Cet agent auxiliaire réaliserait donc ces missions de sécurité privée en extra et conserverait son emploi professionnel. Dans le cas où il souhaiterait alors faire carrière dans la sécurité privée, alors on peut imaginer des passerelles.

Il est sur que la mise en place d’un tel dispositif permettrait, j’en suis convaincu, une amélioration de l’image du secteur auprès de nos concitoyens, chacun pouvant être auxiliaire de sécurité privée.

Le week-end prochain ont lieu les Journées européennes du patrimoine, nécessitant des renforts d’agents supplémentaires dans la plupart des sites sécurisés. Le bon moment pour vous de vous imaginer en tant qu’auxiliaire de sécurité privée pour le Grand palais ou pour un ministère !

Lien vers le document rédigé par Blog 83-629