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01 juillet 2010

Cagnotte scolaire : acte II et fin.

Le 9 octobre dernier, je publiais sur ce blog une note concernant l’initiative lancée dans certaines académies du territoire pour faire diminuer l’absentéisme scolaire : récompenser les élèves présents en cours par de l’argent sous la forme d’un projet.

Aujourd’hui, je ne peux que me réjouir de l’avis qui a été rendu par les chercheurs de l’Ecole d’économie de Paris chargés d’évaluer ce dispositif. Les mots prononcés d’ailleurs à la lecture de cet avis par le ministre concerné, Marc-Philippe Daubresse, sont sans équivoque : « L’expérimentation de la cagnotte scolaire n’a pas porté ses fruits ».

En effet, le rapport publié montre que l’expérimentation de cette mesure n'a eu que peu d'impacts sur l'assiduité et le comportement des élèves ! De plus, seuls 34% des enseignants ont jugé que le dispositif a « contribué à augmenter le taux de présence des élèves » et seulement 19% pensent que cette mesure a « contribué à améliorer le comportement des élèves ».

Enfin, et c’est certainement l’enseignement le plus important de ce rapport, 88% des enseignements pensent que « le dispositif ne s'attaque pas aux racines du problème de l’absentéisme ».

Comme je le mentionnais en octobre dernier, la résolution de l’absentéisme ne peut se résoudre, à mon sens, qu’en  travaillant sur la (les) raison(s) pour lesquelles les élèves ne viennent pas en cours en se posant plusieurs questions telles que : les matières ne leur semblent pas intéressantes ? Pourquoi ? Trop théorique ? Pas assez de pratique ? Erreur d’orientation ? Quelles sont leurs propositions en la matière ?

Morale de cette initiative : l’argent ne règle pas tout !

00:43 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cagnotte scolaire, argent, absenteisme, motivation, élèves | |  Facebook

05 octobre 2009

Les élèves vont-ils devenir des salariés de l’école ?

J’ai lu il y a quelques jours plusieurs articles concernant la mise en place d’une cagnotte pour lutter contre l’absentéisme. Rappelons que cette initiative est un test et n’est pas pour l’instant généralisée à l’ensemble des académies. Cette politique de lutte contre l’absentéisme est à l’œuvre en Grande-Bretagne depuis 1998, où les élèves, âgés de 16 à 18 ans, sont rémunérés entre 11 et 33 euros par semaine pour leur assiduité en cours.

 

Je suis assez sceptique quant à cette méthode qui permettrait de faire baisser le taux d’absentéisme.

 

Il est vrai, comme l’expliquait un proviseur dans l’un des articles consulté, que le système mis en place à l’heure actuelle n’est peut-être pas le plus efficace qu’il soit : l’élève est absent, ses parents sont avertis. Au bout de trois absences il est collé pour deux heures le samedi matin et quatre heures si il ne s’est pas présenté à sa colle. Cela a de quoi faire réfléchir. Mais visiblement, comme l’expliquait ce proviseur, la méthode du bâton n’est pas la bonne. Après de là à donner de l’argent pour aller en cours, il y a un fossé qu’il ne vaudrait mieux, à mon sens, ne pas franchir.

                             

Ce qu’il faut, je pense, c’est travailler sur la raison pour lesquelles les élèves ne viennent pas en cours en se posant plusieurs questions telles que : les matières ne leur semblent pas intéressantes ? Pourquoi ? Trop théorique ? Pas assez de pratique ? Erreur d’orientation ? Quelles sont leurs propositions ?

C’est en se posant ces questions que l’on comprendra pourquoi ils ne viennent pas en cours. Avec la méthode dite de la cagnotte, les élèves ne vont pas en cours parce qu’ils sont heureux et contents d’apprendre ce qui leur servira dans leur métier de demain, mais plus pour la thune – même si vraisemblablement la récompense ne sera pas de l’argent en soi mais plus des activités qui auront été financées par cet argent… à l’image des activités proposées dans un comité d’entreprise !

Je pense donc que l’on assiste avec ce type de politique à une dérive, où l’argent est roi. De plus, quid du coût de cette mesure ? Comme disait ce proviseur « Le seul problème, c'est que si on l'étend à d'autres lycées, ça va finir par coûter cher ! ». Un coût non négligeable si cette pratique est généralisée.

Personnellement, je pencherai plus pour que cette somme soit attribuée à améliorer les conditions d’études des élèves par l’investissement dans du matériel et des moyens pour l’épanouissement des élèves.

 

Enfin, n’oublions pas que pendant ce temps certains étudiants de l’enseignement supérieur de niveau Licence ou Master – écoles et universités confondues – réalisent leur stage de fin d’études – d’une durée de 6 à 9 mois – avec un salaire de 380 euros par mois...

15:36 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : école, argent, absenteisme, motivation, élèves | |  Facebook