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19 septembre 2011

Votez pour moi !

Dimanche prochain auront lieu les élections sénatoriales. En ma qualité de délégué suppléant, j’ai pu assister ces derniers jours, aux réunions organisées par les différents candidats. Cinq rencontres étaient programmées. Je me suis rendu à trois d’entre elles.

 

Plusieurs raisons m’ont poussé à m’y rendre. La première d’entre elles a bien sur été mon intérêt pour les élections en général, l’élection sénatoriale étant une élection particulière par son mode de scrutin. Mais également par ce que je souhaitais entendre ce que proposaient les candidats à leurs concitoyens en cette période de turbulences.

 

Je ne vais pas vous le cacher, j’ai été assez déçu. Déçu de ce que j’ai entendu. Il y a ceux qui veulent être élu sans dire ce qu’ils comptent faire une fois élu à la Chambre haute (ils ne nous le diront qu’une fois élu), ceux qui passent plus de temps à parler des autres candidats que de leurs raisons qui les poussent à se présenter et ceux qui encensent l’action de tel ou tel politique. Pour tous, l’objectif est que l’auditoire que nous sommes fasse le bon choix afin que le Sénat ne bascule pas à gauche.

 

On peut d’ailleurs légitimement se poser la question de ce que veut dire droite & gauche au Sénat, lorsque l’on sait qu’on y parle plus d’intérêt général qu’à l’Assemblée nationale. De plus, que veut dire droite & gauche lorsque l’on sait que beaucoup de grands électeurs ne sont affiliés à aucun parti politique…

 

En gros, ce sont des grands électeurs sans étiquette qui vont choisir si le prochain président du Sénat doit être de gauche ou de droite. Pas du centre. Ceux-là même qui s’en revendiquent ne citent que les deux blocs droite & gauche ou quand bien même ils le citent n’y croient pas. Ces candidats décidemment me font rêver !

 

Je serai mauvaise langue si je ne disais pas que certains ont un peu parlé du Sénat, avant de retomber dans les thèmes évoqués précédemment.

 

Cependant, des thèmes ont également été évoqués par des questions-réponses avec la salle. Des thèmes récurrents tels que la dette, l’emploi et le logement. On saupoudrera le tout d’un peu de développement durable en guise de déco.

 

Mais qu’en est-il de la jeunesse dans tout ça ? Car après tout, si nos politiques se démènent pour réduire la dette, pour favoriser l’emploi, pour réduire le réchauffement climatique c’est pour nous ! Nous, les générations futures qui demain devront prendre des décisions. Et bien pas une seule fois je n’ai eu le sentiment réel (parfois, on pouvait le deviner au loin dans les dires…) que ce que feraient ces candidats une fois élus ce serait dans notre intérêt. C’est fort dommage.

12:48 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : élections sénatoriales, dette, emploi, logement, jeunesse | |  Facebook

18 février 2011

On est mal barré.

J’ai hésité quelque temps avant de publier la note qui va suivre. J’ai hésité sur la forme de mes propos et me questionnais sur l’interprétation qui pourrait en résulter. Et puis je me suis rappelé ce que mon moniteur d’auto-école me disait lorsque je tardais à prendre une décision : « Lorsque vous hésitez, vous n’avancez pas ». Alors je l’ai publiée.

 

L’actualité internationale est depuis quelques semaines riche d’événements. Un peu partout dans le monde les populations de plusieurs pays se réveillent. Trop longtemps étouffées et bâillonnées, elles ont souhaité, via leurs jeunesses descendant dans la rue, se faire entendre. Ce phénomène n’a pas commencé en Tunisie en décembre dernier. Mais le 6 décembre 2008 avec les émeutes en Grèce.

 

Ingrédients similaires.

Même si les issues des émeutes n’ont pas été les mêmes, il apparaît que les ingrédients sont eux, strictement identiques : appauvrissement des classes populaires (via la hausse du coût de la vie) et chômage des jeunes. Ce sont ces deux paramètres qui ont poussé les jeunes à descendre dans la rue, pour des conséquences différentes : démission des chefs d’Etat pour la Tunisie et l’Egypte, démission de ministres en Grèce.

Ces différentes conséquences s’expliquent par la nature du régime en place dans ces pays au moment des faits, régime autoritaire pour la Tunisie et l’Egypte, régime démocratique pour la Grèce.

 

Conflit intergénérationnel.

Ces émeutes traduisent à mon sens une lutte entre trois générations : la génération des Baby-Boomers (et avant), la génération X et la génération Y.

La première génération a bénéficié de la période des Trente Glorieuses, période qui s’est caractérisée par la reconstruction économique de pays largement dévastés par la guerre, le retour vers une situation de plein emploi dans la grande majorité des pays et une croissance forte de la production industrielle. Ce qui lui a permis d’augmenter son niveau de vie.

La génération suivante, a quant à elle, eut droit au Vingt Piteuses, période durant laquelle on a constatée une réduction du taux d'emploi et du temps de travail et gains de productivité pour les entreprises.

La génération Y est coupée en deux. Les personnes nées à la fin des années 1970 ont eu moins de mal à trouver un emploi que celles nées au milieu des années 1980 et après, frappées de plein fouet par la crise économique de 2008. Aujourd’hui, près de 23 % des jeunes diplômés sont au chômage en métropole.

 

Génération sacrifiée ?

Aujourd’hui, force est de constater que la génération Y ne voit pas la vie en rose, et cela est d’autant plus inquiétant qu’elle sera appelée, dans quelques années, à assumer des responsabilités dans les domaines de l’économie, aussi bien au niveau public que privé.

Or, cette génération est fort mal partie dans la vie active. Impossibilité de trouver un emploi (même après des études longues), impossibilité pour les jeunes de se loger dans des conditions décentes (due au coût des loyers). Et parfois même endettés avant même d’arriver sur un marché du travail qui ne fait guère envie. Aussi n’est-il pas surprenant que de voir des diplômés Bac +5 faire des jobs alimentaires afin de rembourser les emprunts coûteux pour leurs études.

Ces deux problèmes ont été créés par les entreprises. C’est elles, qui, par la voix de leurs dirigeants ont souhaité, des formations axées sur telle ou telle compétence et les ont imposées aux différents acteurs de l’enseignement supérieur, se référant comme « employeurs de demain ». Quant aux logements, eux aussi sont soit détenus par les entreprises elles-mêmes, soit par leurs cadres dirigeants, qui sont pour la plupart des… Baby-Boomers.

10:28 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : conflit générationnel, emploi, chômage, émeutes, réflexions | |  Facebook

29 décembre 2010

Retour en France.

Après près de deux années passées à Montréal (en volontariat international en entreprise puis en PVT), j’ai décidé de rentrer en France. Cette décision, je l’avais prise durant l’été 2010. Deux années passées dans la capitale économique du Québec. Deux années durant lesquelles j’ai beaucoup appris par mes erreurs. Mais également par mes rencontres, nombreuses, riches et variées.

Enormément de choses se sont passées durant ces deux années écoulées en Amérique du nord : découverte d’une culture propre, croisée de celle des Etats-Unis et de la France (voire l’Europe), d’un nouveau mode de vie.

 

Le Canada, c’est bien…

La superficie du Canada est 18 fois celle de la France. Celle du Québec est de 3 et Montréal est une île ! Montréal est une ville assez extraordinaire, et pour plusieurs raisons. Tout d’abord, c’est une ville où les températures varient de -20° l’hiver à 40° l’été, ce qui lui donne de multiples visages suivant la saison. Ces changements de température nécessitent une bonne capacité d’adaptation ce qui n’est pas facile pour tout le monde.

De plus, c’est une ville extrêmement dynamique de par les nombreuses activités qui y ont lieu toute l’année et quelle que soit la température (festival de Jazz en juillet, IglooFest en janvier…), ainsi que par la forte population étudiante (UQAM, UdeM, Concordia, McGill…) qui peuple la ville et qui lui donne une touche multiculturelle.

Je me souviens que, pour définir la ville durant mes premiers jours sur le sol de la Belle-Province, je disais que « Montréal est une ville à l’américaine avec de hauts buildings, des Starbucks ou autre Dunkin Donuts partout, et des pick-up Ford dans les rues. Mais on y parle majoritairement français » ou encore « Montréal est la petite sœur de New York de mère française ».

 

… mais ce n’est pas toujours l’eldorado.

S’il est très agréable de vivre à Montréal, dont la qualité de vie est exceptionnelle, il n’y est en revanche pas toujours facile d’y trouver un emploi contrairement à ce que m’on en dit depuis la France. Non, le Canada n’est pas un pays où l’on trouve un emploi en un claquement de doigts ! Et c’est encore plus difficile avec un PVT (Permis Vacances Travail) dont la durée maximale est de 12 mois. Je ne reviendrai pas ici sur les différentes situations auxquelles j’ai été confronté durant mes recherches.

Bien sur, cela dépend de l’emploi recherché ainsi que la branche. Mais aussi et surtout de sa stratégie à moyen et long terme sur le sol canadien : rester à l’issue du PVT avec une résidence permanente, ce qui implique des démarches lourdes, du temps et de l’argent et qui donc préfigure une installation définitive Canada, ou bien repartir à l’issue du PVT.

Il n’est pas difficile de trouver un petit boulot à Montréal : vendeur en boutique, serveur en restaurant. Mais plus difficile lorsque l’on s’attaque à un emploi dit qualifié où des connaissances particulières sont requises. En effet, ne disposant que d’un permis temporaire, l’entreprise prendra un risque à vous embaucher, même si vous répondez parfaitement au profil : allez-vous rester au Canada à l’issue de votre PVT ou rentrer en France ? Alors, on vous conseillera de vous tourner vers un emploi un peu moins qualifié. Mais là encore, l’entreprise hésitera : cet emploi étant sous qualifié, n’allez-vous pas être tenté de partir si vous trouvez un job plus qualifié ailleurs ? Cela nous renvoi donc à la question précédente, et donc au final on ne finit que par tourner en rond. A défaut de trouver un emploi, on se dirige donc vers un petit boulot de vendeur en boutique ou serveur en restaurant.

On voit ici avec ce simple exemple la difficulté que de trouver un emploi avec un PVT et la réticence dont font preuve les entreprises à embaucher avec ce type de visa. Pourtant une solution existe, solution qui est malheureusement peu connue des entreprises : le visa Jeunes Professionnels (anciennement visa Emploi Perfectionnement), qui est un visa bloqué à l’entreprise d’une durée de 18 mois. Mais encore faut-il, pour le candidat, trouver auparavant une entreprise qui l’accepte quelques mois en PVT auparavant afin d’être sur que cette entreprise lui correspond et donc de faire le bon choix.

13:57 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : emploi, montréal, canada, pvt | |  Facebook