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29 mars 2010

Mes conclusions de ces régionales

Les élections passées, la lecture d’articles et des réactions des leaders politiques étant faites, il est tant de vous faire partager ma pensée sur ces élections qui viennent de s’achever.

 

Voter c’est prendre ses responsabilités

A chaque scrutin c’est la même chose. L’abstention est toujours plus forte. Et à chaque scrutin je me dis la même chose : pourquoi ne pas rendre le vote obligatoire ?

Pour illustrer le pourquoi je serai favorable au vote obligatoire je compte toujours la même histoire : un reportage visionné au lendemain du 1er tour de l’élection présidentielle. Profitant des beaux jours du mois d’avril, beaucoup de français sont partis en week-end prolongé pour ne rentrer que le lundi en fin d’après-midi. Un journaliste se rend à l’arrivée dans les gares SNCF à la sortie de trains accueillir ses vacanciers du week-end et pour leur demander si ils connaissaient les candidats du second tour. Vous imaginez la réponse donnée à 90, voire 99% : Chirac – Jospin.

On connaît la suite : quelques jours plus tard, plusieurs centaines de personnes – voire milliers - manifestent leur hostilité à la présence du candidat FN au second tour de l’élection. Il est fort à parier que parmi ceux qui ont manifesté, beaucoup ne sont pas aller voter. Ces personnes manifestaient donc en réalité contre le choix prononcé de leurs compatriotes pendant qu’eux se la coulaient douce en sirotant un Malibu-Coco le dimanche après-midi au soleil ! Les autres, ceux qui sont allés voter, ont fait leur devoir de citoyen. Par conséquent ils ont pris leurs responsabilités. On en peut leur en tenir rigueur, quelque soit le bulletin placé dans l’une.

 

Stratégie de l’UMP et abstention sont liées

La stratégie voulue par le Président de la République du tous ensemble des le 1er tour pour créer une dynamique gagnante au second tour a montrée ses limites. Si cette stratégie avait été payante en 2007, il est clair quelle ne l’a pas été la semaine passée. Rappelons la raison d’être de la constitution de l’UMP au lendemain des élections de 2002 : construire un parti allant de la droite jusqu’au centre droit. Rappelons-nous également de ce qu’avait dit François Bayrou, hostile à la création de l’UMP : si nous pensons tous la même chose, c’est que nous ne pensons plus.

Alors je sais qu’en critiquant la raison d’être de la création de ce parti cela je vais être confronté à celles et ceux qui disent L’UMP est un parti pour gagner les présidentielles. Oui, c’est très bien. Mais ce n’est pas le Président qui règle les problèmes vécus au quotidien sur le terrain rencontrés par nos concitoyens. Non. Ce sont les élus, élus lors d’élections locales comme le sont les élections régionales.

Cette stratégie est en partie liée au fort taux d’abstention que nous avons connu durant ces deux tours. En effet, on peut supposer que moins l’offre électorale est diversifiée au premier tour du scrutin, moins elle a de chances de mobiliser et d’intéresser. Cela favorise le jeu de l’abstention.

14:11 Publié dans Elections régionales | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : régionales, ump, abstention, élections | |  Facebook

12 mars 2010

J-2 : impressions montréalaises

Dans maintenant deux jours aura lieu le 1er tour des élections régionales. Ce 1er tour sera le dernier tour tel que nous le connaissons. En effet, le mandat de conseiller régional ayant été raccourci à 3 ans – au lieu de 6 – afin de permettre la mise en place des fameux conseiller territoriaux, élément clé de la réforme territoriale.

 

Que retenir de cette campagne ?

Malgré la distance non négligeable – 6 000Km – j’ai tenté de suivre la campagne.

Dès le lancement de la campagne pour les régionales, le PS annonçait ses ambitions : « Avoir une carte de France toute rose au soir du second tour », où encore « On espère faire le grand chelem, c’est largement possible ! ».

« Prétentieux ! » répondent nos amis de l’UMP. Le parti au pouvoir, pour qui c’est déjà suffisamment compliqué de trouver des têtes de liste qui veulent vraiment s’engager – et qui accepteront de ne plus être au gouvernement en cas de victoire – a du mal à finir ses listes. Son conseil national qui doit adopter les têtes de liste se déroule dans un climat tendu. Du coup les pronostics sont à la baisse. Du « On peut reprendre à la gauche plusieurs régions » on passe limite à un « Si on est en tête au 1er tour ca sera bien ». 

Bref, comme vous pouvez le lire, on parle de tout, sauf de ce pourquoi ces hommes et ces femmes s’engagent, des problèmes des habitants de telle ou telle région.

Ah si, on a parlé des problèmes d’un habitant de la région : ceux d’Ali Soumaré bien sur ! Grâce visiblement à une ingénieuse stratégie mise en scène par les ténors de l’UMP dans le Val d’Oise – Francis Delattre et Axel Poniatovski en tête – cette campagne à atteint le niveau le plus bas : celui du caniveau. L’aboyeur de service de l’UMP, Frédo la chevelure*, avait bien une idée : « Chaque candidat, pour se présenter à un scrutin, devra présenter son extrait – sous entendu vierge – de casier judiciaire ». Formidable idée. J’applaudis des deux mains. Mais je doute que l’ensemble des parlementaires de son parti applaudissent des deux mains. Et les premiers se trouveraient certainement dans le département dont il fut député…  

 

Pourquoi les régionales n’intéressent-elles personne ?

A la lecture des différents et ô nombreux sondages, l’abstention serait très élevée. Les élections régionales n’intéressent-elles donc personne ? C’est là le premier problème. Pourquoi, ces élections qui vise – ou visaient – à élire une assemblée présente dans notre vie de tous les jours n’intéressent pas ? L’action régionale est en effet présente sur beaucoup de fronts : les transports et les lycées en sont les meilleurs exemples. La faute peut-être à une action régionale qui manque de lisibilité, peut-être trop éloignée du citoyen – ce dont elle ne devrait ! – et de ses problèmes quotidiens. Où la faute à des candidats qui se présentent pour se présenter – à cause d’un « Ce n’est pas moi qui veut y aller mais ca vient d’en haut. C’est soit j’y vais, soit je perds mon maroquin ! » ?

 

Lors de cette campagne on a, à mon humble avis à 6 000Km, beaucoup parlé d’affaires – Soumaré & Frêche en particulier –, de forme et pas du fond. C’est assez pour vous détourner des élections régionales, non ?

 

 

* Le prénom et le nom ont été changés.

01 février 2010

Quand les cumulards attaquent.

Nul ne peut y échapper. Nous sommes en période de campagne électorale des élections régionales qui auront lieu les 14 & 21 mars prochain.

 

Lors d’une campagne électorale, on se concentre essentiellement, et c’est normal, au programme. En ce qui me concerne, je me suis concentré sur les candidats. Qui sont ces candidats qui se présentent pour être président de région ou simplement conseiller régional ?

 

Il y a quelques mois, j’écrivais sur ce blog ma vision d’un bon politique : quelqu’un qui sache faire autre chose que de la politique. Quelqu’un qui ne prévoit pas son avenir uniquement en pensant à la politique. Quelqu’un pour lequel la politique n’est pas un métier d’où il en tirera uniquement ses indemnités, mais une envie, celle de servir ses concitoyens.

 

Or, quelle ne fût ma surprise de voir autant de cumulards ! Et aux quatre coins de la France ! Et de tous bords !

 

Je ne prendrais que deux exemples de candidats se présentant en position éligible. Tout d’abord ce candidat de la liste de la majorité présidentielle dans le Finistère : député, conseiller général et adjoint au maire; ou alors ce candidat en Champagne-Ardenne : conseiller général, député et maire ! Notons : si ces deux candidats sont élus, ils devront, bien-sûr, abandonner un de leur mandat pour cause de cumul. J’espère seulement que ces deux députés ne finiront pas sur le site des Députés Godillots ! A trop vouloir avoir de mandats, c’est ce qui leur pend au nez ! Que ces élus se concentrent donc déjà sur leurs mandats en cours avant de vouloir en avoir de nouveaux !

 

Bien évidemment, tous les candidats aux élections régionales ne sont pas des cumulards. Loin de là. Et heureusement.

Cependant, les partis politiques, à vouloir investir leurs amis qui ne savent rien faire d’autre que de la politique ne donnent vraiment pas une bonne image à nos concitoyens de la politique et des hommes politiques qui l'incarne. C’est fort dommage.

21:40 Publié dans Elections régionales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : élections régionales, mandat, cumul des mandats | |  Facebook