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09 novembre 2014

Prenons nos responsabilités !

J’ai été très étonné cette semaine d’apprendre par les médias que les pilotes grévistes d’Air France demandaient le paiement de leurs jours de grève, grève qui – s’il est nécessaire de le rappeler ! – a fait perdre près de 330 millions à la compagnie et paralyser en partie les déplacements de bon nombre de concitoyens. Et j’’imagine ne pas avoir été le seul à éprouver ce sentiment d’étonnement lié à ce qui n’est autre, qu’un fait divers.

Je ne vais pas revenir sur le fait de savoir si les pilotes d’Air France, considéré comme les enfants gâtés de l’entreprise, sont dans leur droit ou non, mais plutôt sur le sens des responsabilités de chacune et chacun d’entre nous

Les pilotes ont le droit de grève et bien que cela soit handicapant pour les usagers de la compagnie, tout à fait le droit de l’appliquer, comme d’ailleurs tout un chacun. Mais le droit d’être gréviste ne doit pas se transformer en droit d’irresponsabilité.

En effet, j’ai dû mal à imaginer que les pilotes grévistes pensaient, la veille de leur grève, durant leur grève et à l’issue de cette grève, percevoir le même salaire que sur un mois que je qualifierai de pleinement travaillé. Cela est à mon sens complètement irréel et irresponsable !

Cette anecdote liée à ce fait divers m’amène réellement à me demander si certains de nos concitoyens sont responsables dans leurs actes et si réellement ils prennent leurs responsabilités. J’en doute énormément et cette histoire me conforte, malheureusement, dans ce choix. La prise de responsabilités, collective et individuelle est néanmoins nécessaire quant à la situation actuelle de notre pays. Ce type de comportement, au sein d’une entreprise française de premier plan donne une image fort appréciable, tant en France qu’à l’étranger.

Tout cela est bien dommage, car c’est en étant responsable et en prenant nos responsabilités que, collectivement, nous nous en sortirons...

18 décembre 2012

Allô, le CNAPS ?

Je suis quelqu’un de curieux. Du coup, la semaine dernière j’ai décidé de faire un peu de veille en allant voir les attributions des marchés publics en Ile-de-France sur les trois derniers mois. C’est à mon sens quelque chose d’intéressant et d’important qui permet de voir l’orientation sécurité prise par l’entité publique consultatrice, ainsi que la forme de la concurrence.

J’y ai reconnu certaines institutions pour lesquelles je m’étais interrogé quant à l’opportunité d’y répondre ou non.

Un avis d’attribution a attiré mon œil curieux, appel d’offres que je connaissais. Bien que cet avis d’attribution soit public, je ne donnerai ni le nom de l’entité adjudicatrice, ni le nom du prestataire retenu. Seulement le numéro de l’avis : AM-1246-0570. Les curieux pourront le retrouver !

Le dispositif de sécurité demandé n’était pas compliqué, puisqu’il consistait en un agent SSIAP1 (agent du Service de Sécurité Incendie et d’Assistance à Personne) 24h/24.

A partir de ces informations, il est extrêmement facile, pour qui travaille dans la sécurité, de connaître une fourchette de ce type de prestation, à l’exception de données propre au site et à la prestation telles que le matériel nécessaire, éléments de reprise éventuels…

En se connectant sur le site du SNES (www.e-snes.org), le Syndicat National des Entreprises de Sécurité, il est très facile de trouver le prix moyen d’un agent SSIAP1, ce prix moyen étant forcement différent d’une entreprise à l’autre puisque le prix donné par le SNES ne prend pas en compte les coûts de structures ainsi que la marge, ces éléments étant propre à chaque prestataire.

Le prix horaire d’un agent SSIAP1 en heure de jour semaine (soit du lundi au samedi de 6.00 à 21.00) est de 17,35€ HT. Ce prix ne prenant pas en compte la taxe CNAPS, taxe à hauteur de 0,5% du montant HT. Le taux horaire de cet agent sera donc amené à évoluer suivant le jour (dimanche, jour férié…) ou la période (jour ou nuit).

Cependant, en connaissant seulement ce taux de 17,35€ HT, on peut déjà avoir une base, certes erronée, en multipliant le nombre d’heures annuelles (365 * 24 = 8 760H) par ce taux horaire, soit 17,35€ * 8 760H ce qui nous donne un montant annuel de 151 986,00€ HT. Ce montant, ne reflétant pas le coût réel ne nous servira que de base pour la suite.

Dès lors, j’ai du mal à comprendre comment le prestataire qui a remporté l’appel d’offres mentionné plus haut, peut avoir un montant de 155 467,95€ TTC ce qui représente un prix de vente de 129 989,92€ HT soit une différence de l’ordre de 22k€ avec notre prix de base qui était de 151 986,00€ HT !!!

Il est clair qu’avec ce simple calcul, nous pouvons démontrer que ce prestataire n’a pas l’air de jouer le jeu. Il est alors permis de penser que la réalisation de ces prestations ne se fait pas dans le cadre de la loi.

C’est ce type de comportement qui pousse les prix des prestations de sécurité sans cesse vers le bas. Ce comportement se fait d’une part au détriment des agents de sécurité qui en sont les premières victimes, mais également au détriment des entreprises. C’est contre ce type d’agissement, malheureusement fréquent dans la profession, qu’entreprises responsables, CNAPS & syndicats doivent se battre.

11:51 Publié dans Coup de gueule | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : cnaps, sécurité, appel d'offres, snes, syndicats, ssiap, agent de sécurité, loi | |  Facebook

03 novembre 2010

Mariton: faux sur toute la ligne.

Dans son édition électronique d'hier, Le Figaro réalisait une interview d'Hervé Mariton, député UMP de la Drôme. Dans celle-ci, l'élu appelait purement et simplement à la "suppression du Conseil Economique, Social et Environnemental" car estimait-il, "il ne sert à rien".

 

Au lendemain de la désignation des personnalités qualifiées qui y siègeront pour la mandature 2010-2015, et à l'aube de l'élection de son nouveau président, on aurait pu attendre, de la part d'un élu de la République, un peu plus de doigté envers la troisième assemblée de notre pays.

 

 Je me suis, à de nombreuses reprises, exprimé sur ce blog sur la vision qu'ont nos concitoyens de cette institution. Mais également ce vers quoi elle doit tendre pour retrouver toute sa place au sein des nombreux débats publics auxquels les français sont confrontés. Aussi je ne pouvais ignorer cette attaque contre le CESE.

  

Le député Mariton argumente la suppression du CESE en se basant sur le nombre de saisies de l'assemblée faite par le gouvernement s'exprimant en ces termes: "En 2009, le gouvernement ne l'a saisi que deux fois pour avis." Ce fait étant, à qui la faute ? Aux membres du CESE qui n'ont pas voulus être saisis sur un sujet précis ? Je ne le crois pas.

 La faute en résulte au gouvernement ! Rappelons, à toute fin utile, l'énoncé de la mission du CESE, qui il me semble, est fort clair: "Le Gouvernement peut saisir le Conseil économique et social de toute question ou texte en matière économique ou sociale." Cet argument n'est donc pas imputable au CESE, mais aux dirigeants du pays.

 

 De plus, il convient également de rappeler que le deuxième axe de mission du CESE est de "Contribuer à l'information des assemblées politiques." J'entends par là que M. Mariton, ainsi que les autres députés, sont tout à fait à même de demander un avis de cette assemblée. Le font-ils ? C'est une autre question.

 

Ensuite, le député Mariton argumente sur le coût de cette assemblée. Hormis le fait que pour le député le coût des 70 millions d'euros - CESE et CESR - pour qui cela représente "une centaine de millions d'euros" (nous apprécierons ici le décalage entre 70 et la centaine), le coût de fonctionnement de ces 31 assemblées (le CESE et les 30 CESR) reste néanmoins bien inférieur au coût des deux autres assemblées (506 millions d'euros pour la seule Assemblée en 2007). Mais heureusement, le député nous rassure, "ils font des rapports, souvent de qualité".

 

Enfin, concernant l'indemnité des conseillers, et c'est assez amusant à lire, le député affirme que certains membres de la-dite assemblée n'ont pas peut-être pas besoin de celle-ci. Il est important de noter que la rémunération proprement dite d'un conseiller ne peut-être supérieur au tiers de l'indemnité parlementaire, mais également, comme le stipule l'article 59 du règlement intérieur, "une moitié de l'indemnité [...] est liée à la participation aux travaux de l'assemblée, l'autre moitié à la participation aux séances des sections" élément qui pourrait, être soumise au Parlement. C'est ici une proposition que je fais au député Mariton,  Cela éviterait très certainement des hémicycles clairsemés.

 

Le règlement va encore plus loin avec l'article 60 puisqu'il annonce que "les fractions d'indemnité prévues à l'article 59 sont réduites proportionnellement au nombre des séances ou des scrutins auxquels les conseillers n'auront pas pris part sans excuse valable." Là-encore une idée afin de densifier notre Assemblée nationale.

 

Et puis bon, de toute façon, comme nous le disait le député Mariton en avril dernier, cette indemnité de 3 700€ est largement en dessous de la rémunération d'un cadre moyen...

02:18 Publié dans Coup de gueule | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cese, cesr, mariton ump député | |  Facebook