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13 octobre 2009

Les « responsables » par qui tout cela est arrivé...

Nous sommes d'accord – partout à travers le monde, du Canada à la Chine en passant par l’Italie –, un minot de 23 ans à la tête d’une structure telle que l'EPAD, ca peut surprendre.

Cependant, si on y réfléchit, Jean Sarkozy à tout à fait le droit de se présenter à cette élection. Il est parfaitement légitime. Il est vrai que le « cheminement » vers la présidence montre que tout est organisé: tu démissionnes du conseil d'administration, j'y prends ta place, je me présente à la présidence et j'en deviens le président. Soit. Mais c’est la politique…

A mon sens, il y a deux catégories de personnes responsables – responsables non pas au sens péjoratif mais ayant contribué à cela – par qui tout cela est arrivé: les conseillers généraux du groupe de la majorité départementale des Hauts-de-Seine et les électeurs du canton Neuilly sud. Je m'explique.

Les conseillers généraux du groupe de la majorité départementale des Hauts-de-Seine
C'est eux, suite à la démission de l'un des leurs, afin que Jean Sarkozy puisse être au CA de l'EPAD, qui ont parrainé la candidature de Jean Sarkozy. Il est vrai que tout autre conseiller général, dès lors que la place était vacante, pouvait se présenter. Cela n'a pas été le cas. En parrainant Jean Sarkozy, les conseillers généraux engagent leur responsabilité.

Les électeurs du canton Neuilly sud
Jean Sarkozy a été élu en mars 2008 par les électeurs du canton de Neuilly sud. Si aujourd'hui on s'étonne qu'il puisse se présenter afin d'être au conseil d'administration de l’EPAD, il en est parfaitement légitime. Ils auraient du se poser la question, au moment du scrutin de mars 2008, de savoir si c'était bien responsable que d’élire un jeune de 22 ans au poste de conseiller général. C’est le syndrome que l’on pourrait appeler la théorie de la chèvre. Un jour je lisais : « A Neuilly pour être élu, il te suffit de l’étiquette UMP. Les électeurs se moquent du candidat. Une chèvre pourrait être élue ».
Aujourd’hui, c'est donc à eux qu'il faut, en partie, en vouloir s’il se présentera afin d'être élu président de l'EPAD.

Enfin, en cette période économique difficile,  l'élection « facile » d'une personne si jeune à ce poste, à l'heure ou beaucoup de jeunes diplômés de son âge sont actuellement en recherche d'emploi, paraît très mal vue. Cela se comprend aisément.

18:01 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean sarkozy, epad, élections, neuilly, cantonales 2008 | |  Facebook

08 octobre 2009

Sans commentaire.

C’est la nouvelle du jour : le fils cadet du président brigue le mandat de président de l’EPAD (Etablissement Public d’Aménagement de la Défense), en succédant à Patrick Devedjian atteint par la limite d’âge. Ce dernier espérait un décret ministériel qui aurait pu lui permettre un allongement de mandat. Cependant il n’en est rien.

 

La structure : l’EPAD

L'Etablissement public d'aménagement de La Défense gère un territoire qui regroupe des centaines d'entreprises employant sur place plus de 150 000 salariés. La Défense, c'est aussi un bassin de population de plus de 200 000 personnes, sur les communes de Puteaux, Courbevoie et Nanterre. C'est aussi un nœud de transport  qui regroupe le train, le RER, le métro et le tram, nœud par lequel passe plus d’un million de franciliens chaque jour.

Autrement dit, c’est du lourd. On ne met pas n’importe qui à sa tête.

 

Le prétendant : Junior

Junior est peut-être bon. Peut-être même très bon. Qui sait peut-être même meilleur que son paternel – ca promet pour 2022 ! Mais il est jeune. Très jeune.

Dans un article précédent, je donnais la définition de ce qu’est à mon sens, la différence entre un bon politique et un moins bon. Cette différence est simple et se résume ainsi : savoir faire autre chose que la politique – ce qui permet de diminuer le phénomène de cumul des mandats et entraîne un renouvellement de la classe politique. Autre chose que la politique.

Dans notre affaire, la copie me parait bien blanche si on demande à Junior ce qu’il sait faire. Agé de 23 ans et actuellement en deuxième année de Licence de droit, il n’est pas diplômé, n’a qu’une demi-formation… mais déjà élu !

Comment réagissent les jeunes diplômés actuellement au chômage et qui voient cela ? Celui qui a été élu grâce à un nom, qui grimpe  -pour l’instant – seulement grâce à son nom, qui n’a même pas fini ses études, ni aucun fait d’arme ! Junior, finis tes études.

 

Les appuis : les politiques

Cette nomination – même si il y a une élection, cela me fait plus à une nomination qu’à une réelle élection –, si elle est confirmée ne doit rien au hasard. Junior, tout le monde le sait, est poussé par certains élus, notamment alto séquanais. Certains comme cette élue du 9-2 qualifiait Junior comme étant « Le meilleur d’entre-nous ». Ces politiques doivent pas mal se foutre de la structure et se dire qu’en poussant Junior, Nicolas leur rendra la pareille… via un maroquin ?

 

Bienvenue dans la France de et pour Sarkozy, à Sarkoland.

 

 

 

22:44 Publié dans Coup de gueule | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkoy, sarkoland, junior, epad, hauts-de-seine | |  Facebook

05 octobre 2009

Les élèves vont-ils devenir des salariés de l’école ?

J’ai lu il y a quelques jours plusieurs articles concernant la mise en place d’une cagnotte pour lutter contre l’absentéisme. Rappelons que cette initiative est un test et n’est pas pour l’instant généralisée à l’ensemble des académies. Cette politique de lutte contre l’absentéisme est à l’œuvre en Grande-Bretagne depuis 1998, où les élèves, âgés de 16 à 18 ans, sont rémunérés entre 11 et 33 euros par semaine pour leur assiduité en cours.

 

Je suis assez sceptique quant à cette méthode qui permettrait de faire baisser le taux d’absentéisme.

 

Il est vrai, comme l’expliquait un proviseur dans l’un des articles consulté, que le système mis en place à l’heure actuelle n’est peut-être pas le plus efficace qu’il soit : l’élève est absent, ses parents sont avertis. Au bout de trois absences il est collé pour deux heures le samedi matin et quatre heures si il ne s’est pas présenté à sa colle. Cela a de quoi faire réfléchir. Mais visiblement, comme l’expliquait ce proviseur, la méthode du bâton n’est pas la bonne. Après de là à donner de l’argent pour aller en cours, il y a un fossé qu’il ne vaudrait mieux, à mon sens, ne pas franchir.

                             

Ce qu’il faut, je pense, c’est travailler sur la raison pour lesquelles les élèves ne viennent pas en cours en se posant plusieurs questions telles que : les matières ne leur semblent pas intéressantes ? Pourquoi ? Trop théorique ? Pas assez de pratique ? Erreur d’orientation ? Quelles sont leurs propositions ?

C’est en se posant ces questions que l’on comprendra pourquoi ils ne viennent pas en cours. Avec la méthode dite de la cagnotte, les élèves ne vont pas en cours parce qu’ils sont heureux et contents d’apprendre ce qui leur servira dans leur métier de demain, mais plus pour la thune – même si vraisemblablement la récompense ne sera pas de l’argent en soi mais plus des activités qui auront été financées par cet argent… à l’image des activités proposées dans un comité d’entreprise !

Je pense donc que l’on assiste avec ce type de politique à une dérive, où l’argent est roi. De plus, quid du coût de cette mesure ? Comme disait ce proviseur « Le seul problème, c'est que si on l'étend à d'autres lycées, ça va finir par coûter cher ! ». Un coût non négligeable si cette pratique est généralisée.

Personnellement, je pencherai plus pour que cette somme soit attribuée à améliorer les conditions d’études des élèves par l’investissement dans du matériel et des moyens pour l’épanouissement des élèves.

 

Enfin, n’oublions pas que pendant ce temps certains étudiants de l’enseignement supérieur de niveau Licence ou Master – écoles et universités confondues – réalisent leur stage de fin d’études – d’une durée de 6 à 9 mois – avec un salaire de 380 euros par mois...

15:36 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : école, argent, absenteisme, motivation, élèves | |  Facebook