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18 janvier 2011

Respect dans les transports : Canada 1 – France 0

Le sujet faisait la une du Parisien en date du 17 janvier : Frauder dans le bus devient la règle. Ce titre m’ayant interpellé, j’ai lu l’étude du quotidien francilien. Toute personne qui a vécu au Canada vous le dira : outre Atlantique, on paie le bus et le métro !

 

L’étude a quand même de quoi faire peur. On y apprend que certains usagers ne paient pas –  notamment en passant par les portes de sortie –, que d’autres sont en règle mais ne valident pas leur ticket et qu’enfin certains … ! Enfin, on y apprend que certains contrôleurs ont pour consigne de ne pas contrôler…

 

Cela, en deux ans de vie canadienne, je ne l’ai jamais vu. Jamais je n’ai vu quelqu’un monter dans le bus sans ticket, jamais je n’ai vu quelqu’un sauter les tourniquets du métro de Montréal – pourtant bien plus facile à enjamber que ceux de Paris. Jamais je n’ai vu de dégradations dans les transports en commun montréalais.

 

Respect dans les transports ou respect tout court ?

Ce respect des transports qu’ont les Canadiens est maximal, jusqu’à faire la queue en attendant le bus. Ce respect des règles – faire la queue pour attendre le bus au Canada est une règle, et gare à celui qui ne s’y soumettrait pas –  se répercute sur le respect qu’ont les Canadiens envers les agents. Lorsque vous validez votre titre de transport, le machiniste vous dira bonjour, qu’il soit 8h00 ou qu’il soit 23h00. C’est un respect des règles et des personnes.

 

Ce respect, qu’il soit des règles ou des personnes, est de moins en moins présent en France. J’ai été extrêmement surpris fin décembre, alors que je conduisais sur l’A86, de voir le nombre de voitures doubler par la droite en ne respectant pas les limitations de vitesse. Cela peut paraître anodin. Il y a deux ans, avant de partir au Canada, je n’y aurais certainement pas fait attention. Aujourd’hui, de retour en France, cela me perturbe.

 

Respect et sécurité sont liés.

De ce respect des règles et des personnes découle pourtant un sentiment que bon nombre de nos concitoyens partagent, et notamment dans les transports en commun : l’insécurité.

Si ce sentiment est ressenti par de nombreux usagers empruntant les transports, il n’en est rien de l’autre côté de l’Atlantique. Aucun père de famille ne s’inquièterait si sa fille de 16 ans rentrait seule en transport en commun en pleine nuit !

 

Ce sentiment d’insécurité est lié à l’incivisme - violences, manque de politesse… -  qui, pour 65% des Français a progressé depuis dix ans, d’après une étude publiée en octobre dernier.

Preuve de la montée en puissance de l’incivisme dans notre société, l’annonce entendue à ce jour en gare d’Auber sur la ligne A du RER : « Merci de bien vouloir laisser descendre les passagers avant de monter ».

 

Jusqu'où irons-nous ?

22:52 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : respect, incivisme, transports communs, france, canada | |  Facebook

Commentaires

Cher Laurent,
Heureux de lire ton blogue par le biais du collectif "Souriez Vous Êtes Français!".
Pour rebondir sur ton article, lors de mon dernier séjour en France, j'ai même lu dans les journaux qu'il existe une association qui promeut le non-paiement-des-transports-en-commun! Incroyable mais vrai! Les membres y paient une cotisation qui alimente un fonds servant à acquitter les contraventions si jamais certains des membres se font piéger!
Par ailleurs, en ce qui concerne les files d’attentes pour le bus, c’est vrai à Montréal, mais pas nécessairement en région… Par exemple, à Québec, il n’y a pas de file d’attente. Pourquoi? Les citoyens préfèrent discuter entre eux en attendant le bus : ils trouvent ça plus convivial que de faire la queue!
Bonne continuation mon cher ami!
David Dropsy.

Écrit par : David Dropsy | 19 janvier 2011

Hello David,
Merci pour ton message. Concernant le mouvement qui promeut le non paiement des transports en commun, il se prénomme le... RATP (!) pour Réseau pour l'Abolition des Transports Payants.
Merci pour ton témoignage conceernant les files d'attentes à Québec, je ne le savais pas.
Bonne continuation à toi,
Jérôme.

Écrit par : Jérôme Laurent | 19 janvier 2011

Les commentaires sont fermés.