08 janvier 2012
2012 : une première pour les Français de l’étranger !
2012 est là, et avec elle son lot d’élections en France, et à l’étranger. Elections présidentielles bien-sur en métropole, mais également les élections législatives. Avec une particularité pour ces dernières : l’élection des députés des français de l’étranger. Cette élection, la première, sera importante pour nos concitoyens vivant à l’étranger puisqu’ils pourront envoyer au Parlement un député qui puisse les représenter.
Des circonscriptions très convoitées.
Cette élection, dès les premiers balbutiements de ce projet, a attisé toutes les convoitises des grands partis. Certains élus en mal de circonscription (suite au redécoupage métropolitain) souhaitant se trouver un nouveau point de chute ont tout de suite montrés leur fort intérêt à pouvoir représenter leur concitoyens de l’étranger au sein de l’Assemblée nationale.
Pour celle qui fût mon ancienne circonscription électorale, la 1ère regroupant les Etats-Unis & le Canada, la file de prétendants du parti majoritaire était longue.
Il y a d’abord eu Christine Lagarde, un temps pressenti pour l’investiture UMP, à qui il fallait trouver une circonscription, l’ancienne ministre n’ayant jamais été élue. Elle a ensuite jeté l’éponge lorsque s’est profilée l’idée de prendre la direction générale du FMI. Signe qu’au final, Christine Lagarde n’était pas fortement motivée pour représenter les français d’Amérique du Nord à l’Assemblée nationale. Au final, c’est Frédéric Lefebvre, actuel Secrétaire d’Etat au commerce & à l’artisanat qui a été désigné pour porter les couleurs de la majorité.
Le député des Français de l’étranger doit être un local.
Cela me dérangerait en temps que Français vivant à l’étranger que mon député à notre assemblée soir Frédéric Lefebvre. Non pas que j’ai quoi que ce soit contre l’homme. Mais que connait-il de la circonscription pour laquelle il se présente ? Y a-t-il résidé ?
J’ai une vision de la députation qui est la suivante : le député, lors de son élection représente un territoire qu’il est censé défendre au sein du Parlement. Il est donc normal que cet homme ou femme soit issu(e) de ce territoire, qu’il en connaisse les forces et faiblesses, les atouts et inconvénients. Quoi donc de plus normal qu’un candidat local ? Quoi donc de plus normal qu’un candidat qui connaisse les enjeux locaux de ces concitoyens ?
C’est pourquoi, je suis fortement convaincu que les Français d’Amérique du nord doivent élire un député qui leur ressemble. Un député qui vit et travaille en Amérique du nord. Un député qui, comme eux, connait les problèmes de nos concitoyens sur place. Et non pas un député imposé par un état major parisien afin de placer untel ou untel. Les Français d’Amérique du nord auraient tort d’aller dans cette direction. Ce dernier élu, parions sans risque, qu’il passera plus de temps en métropole qu’au sein de la communauté française de sa circonscription, et cela au détriment des Français d’Amérique du nord.
16:21 Publié dans Législatives 2012 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : amérique du nord, élections, canada, québec | | Facebook