Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01 avril 2013

Election législative partielle en Amérique du Nord : nous prend-t-on pour des jambons ?

En février dernier le Conseil constitutionnel a annulé l’élection de Corinne Narassiguin, député PS élue en juin dernier, pour ce qui était les premières élections législatives des Français de l’étranger.

Comme je l’ai dit à plusieurs reprises sur ce blog, j’ai toujours pensé qu’il fallait que cet élu soit un élu de terrain, connaissant les habitants, leurs préoccupations et leurs aspirations. Et cela quelque soit l’étiquette du candidat. L’essentiel est qu’il soit local.

Les 25 mai & 8 juin prochain, rebelote, nouvelle élection. La logique aurait voulu que Cyrille Giraud, Français de l’étranger installé à Montréal, reprenne le flambeau suite à l'inégiibilité de Corinne Narassiguin. Rien d’extraordinaire à cela. C'est exactement le rôle du suppléant.

Cependant, comme on aurait pu l’imaginer dans ce type de situation, les états-majors parisiens, que ce soit l’UMP, le PS ou l’UDI, s’en sont mêlés. Sans réellement se soucier des Français de l’étranger.

Une législative : une voix locale relayée au niveau national.

Côté UMP, pas de surprise. Frédéric Lefebvre y retourne comme l’an passé, en espérant faire mieux. Comme l’an passé, je me pose encore la question de l’investiture de Monsieur Lefebvre en Amérique du Nord. Que connait-il des Française de l’étranger, de leurs attentes, de leurs angoisses ? Rien. Ou pas grand-chose, car il n’y vit pas. Parions d’ailleurs qu’il va axer sa campagne sur la politique actuelle menée par François Hollande afin de faire diversion… Bref, rien pour les Français de l’étranger…

Côté UDI, une surprise : Louis Giscard d'Estaing. Le fils de l’ancien président serait-il à la recherche d’une circonscription après sa défaite en juin dernier face à Danielle Auroi ? On peut le penser, car même si celui-ci a travaillé pour le groupe LVMH aux Etats-Unis, cela ne suffit pas pour penser connaître le terrain. De plus, dans le cas d’une élection de Louis Giscard d’Estaing, les Chamaliérois auront du souci à se faire, leur maire devant à la fois s’occuper d’une ville de 17 000 habitants et d’une circonscription à l’autre bout du monde. Bref, sur ce coup-là, le nouveau parti de Jean-Louis Borloo aurait du mieux réfléchir quant à l’investiture…

Côté PS, on rappelle un ex français de l’étranger : Franck Scemama. Ancien résident à Montréal, fortement impliqué dans la communauté française de Montréal où il résidait de 2005 à 2012, Monsieur Scemama vit désormais en France… et est donc coupé des Français de l’étranger car ne vit plus à l’étranger. Le PS serait-il donc en manque de candidat en Amérique du Nord ?

Un député est, quoiqu’on en dise, un élu de terrain et les mandats de députés exercés auparavant par Messieurs Levfebvre & Giscard d'Estaing le prouvent : ils étaient élus d’un département ou d’une circonscription qu’ils connaissaient car ils y vivaient !

Une élection législative est une voix locale qui est relayée au niveau national. C’est pourquoi dans ce contexte, la personne la plus apte à se présenter aux suffrages des Français de l’étranger est Cyrille Giraud. Cyrille vit sur cette circonscription depuis plusieurs années et est fortement impliqué dans la communauté française. Sa candidature en tant que suppléant du député invalidé était totalement légitime. Malheureusement je déplore que les calculs des états-majors parisiens n’aient pas permis à Cyrille de se présenter. En effet, on ne peut pas dire que par les candidats proposés, les grands partis se soucient réellement des habitants de la circonscription.

Ce n’est pas ce type de comportement qui va rapprocher les Français de leurs élus…