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09 mars 2009

La suppression des OB en temps de crise, une nécessité ?!

Dans le cadre du projet de la loi hôpital, patients, santé, territoire présentée par Roselyne Bachelot la semaine dernière, a été votée par l’Assemblé nationale une mesure interdisant la vente d’alcool au forfait, également appelé open bar (OB).

On peut se poser plusieurs questions quant aux raisons qui poussent les gens à aller en OB, ainsi que les conséquences qui pourront résulter de cette dite interdiction.

Dans la majeure partie des cas, quand un jeune va en OB, c’est pour s’en coller une sacrée ou encore pour se mettre une mine à un prix fixe (aux alentours de 15 à 20€). L’objectif de ce type de soirée à le mérite d’être clair, et pourrait se résumer ainsi : je sais ce que je vais dépenser et je sais comment je vais finir.
Le jeune participant à ce genre de soirée évitera soigneusement de prendre sa voiture et préfèrera les transports en commun (c’est meilleur pour l’environnement !) : sage décision !

Cependant, ce qu’il faut savoir, c’est que dans un nombre non négligeable de cas, il est assez difficile de s’en coller une sacrée pour une raison simple : trop d’affluence lors de la soirée, difficultés d’accès aux bars donc peu de verres consommés…

On va donc en OB mais on ne finit pas toujours comme on l’aurait voulut : raisin.

Partons maintenant du principe que la suppression est active, comment faire pour que le jeune s’en colle une en soirée ? Deux possibilités s’offrent à lui :
- La première consiste à aller en boîte, payer l’entrée de la soirée (entre 10 et 20€ suivant les endroits) puis les consommations (10€ la consommation ou environ 120€ la bouteille d’alcool). Le coût de la soirée revient donc cher… Tant mieux diront certains, les cuites c’est à consommer avec modération !
- La seconde consiste boire une bouteille avant d’aller en soirée chez soi ou aux abords de la boîte de nuit. Etant donné le coût de la bouteille en soirée (aux alentours de 120€) il vaut mieux s’en procurer une en grande surface, pour un prix comprit entre 10 et 15€. Le jeune sera donc en état d’ébriété en voulant entrer en boîte de nuit. Si le videur constate cet état, il est fort à parier que notre jeune ne rentrera pas en soirée… Il décuvera donc en errant dans les rues, en tentant de rentrer chez lui par le Noctilien, les Métro et RER n’étant pas encore ouverts.

On voit donc que dans ces deux cas, le jeune finira raisin, mais le coût de la soirée ne sera pas le même.

De plus, à quoi sert réellement cette loi ? Faire en sorte que les jeunes boivent moins ? Non. Ils s’en colleront une chez eux tranquillement au chaud, consommeront certainement plus qu’en OB, puis sortiront en boîte… Il est cependant plus probable qu’ils utilisent ici leur voiture personnelle pour sortir… plutôt que les transports en commun ! On peut aisément deviner les conséquences désastreuses que cela peut produire !

Enfin, deux autres questions peuvent se poser : dans les temps que nous vivons actuellement, cette mesure était-elle vraiment nécessaire ? Alors que la situation économique du pays est de pire en pire, on pouvait penser que les OB était un moyen, peu cher (ou du moins ayant un prix fixe connu à l’avance), pour les jeunes (et moins jeunes !) de s’aérer la tête et de ne pas penser à cette crise, qui est présente à l’esprit de la plupart d’entre eux…

21:25 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bachelot, alcool, open bar, loi, assemblée nationale | |  Facebook