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08 décembre 2012

La jeunesse vue par le CESE.

Dans son numéro d’octobre, Le Fil d’Iéna, mensuel du Conseil Economique, Social & Environnemental, une large place est consacrée à la jeunesse, à travers plusieurs préoccupations que sont l’emploi, la mobilité, l’éducation…

Dès la lecture de l’édito du mensuel, Jean-Paul Delevoye, son président, montre la faiblesse du lien intergénérationnel entre la jeunesse actuelle et leurs parents, génération qui, d’après le président « a parfois faute d'audace, de remise en question, de prise de conscience feint d'ignorer les défis du monde de demain et n'a pas donné aux générations futures les moyens d'y répondre ».

Le premier point de préoccupation des jeunes est l’emploi, préoccupation qui, comme pour l’ensemble de nos concitoyens, est primordiale, surtout pour une génération s’apprêtant à entrer sur le marché du travail pour la première fois.

Le CESE  précise que les jeunes sont les principales victimes de la forte dégradation de l’emploi consécutive à la stagnation économique actuelle. Le constat est grave : le taux de chômage des moins de 25 ans atteint désormais 22,7%, soit plus du double de la moyenne des actifs et  près de 2 millions de jeunes de 16 à 29 ans sont laissés sans perspective : plus d’un million d’entre eux sont au chômage et plus de 800 000 autres semblent avoir renoncé à toute formation ou recherche d’emploi.

Aussi, afin de combattre cette tendance lourde à la précarisation des jeunes sur le marché du travail, le CESE formule des recommandations touchant à l’amélioration des conditions d’accès à la formation, au développement des dispositifs de la deuxième chance et de la formation initiale différée, à l’égalité d’accès aux droits sociaux de tous les actifs quel que soit leur âge.

Le second concerne le logement, préoccupation liée avec la préoccupation précédente. Le CESE, s’est saisi de cette question. En effet, les jeunes subissent tout particulièrement les conséquences du coût élevé des logements : entrave aux projets de mobilité vers la formation ou l’emploi, retard dans la décohabitation durable avec les parents, taux d’effort supérieur à la moyenne... La mobilité des jeunes, souvent locataires de petites surfaces, les expose aux hausses de loyer lors du renouvellement du bail. Chômage et emploi précaire les mettent particulièrement en difficulté pour offrir des garanties aux bailleurs.

Début janvier, le CESE rendra son rapport sur cette question qui reste prioritaire.

Le troisième concerne la relation entre les jeunes et les politiques publiques, et leur implication dans la vie publique du pays. Il en ressort, ce que nul ne pourra contredire, que les jeunes participent peu à l’élaboration des politiques publiques, politiques, qui pour des durées à court ou long termes, les concernera directement ! Il en ressort également, point positif, qu’au niveau des institutions de la République, le seul endroit où les jeunes sont représentés de manière institutionnelle et durable est le CESE. Or, associer les jeunes dès l’élaboration des politiques publiques, est la garantie d’une adhésion et d’une prise en compte de la réalité. Sans cela, c’est le lien intergénérationnel, déjà faible, qui risque encore d’en faire les frais.

Enfin, je terminerai par cette citation de Thierry Damien, membre du CESES et Président des Familles Rurales : « Faire confiance aux jeunes revient à les solliciter et à être attentif à leurs demandes comme on peut être attentif aux autres générations. »

18:43 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jeunesse; cese; delevoye; emploi; logement | |  Facebook