28 mai 2010
Les vieux crocodiles
Ah les vieux crocodiles. Nous en connaissons tous, car ils sont partout. En politique bien sur, mais aussi dans les affaires, dans l’associatif, dans le bénévolat. Partout. Ces crocodiles s’accrochent, tel l’animal, à ce qui représente à leurs yeux un pouvoir, qui dans certains cas, n’est qu’un pseudo-pouvoir.
Cet attrait vers ce pouvoir pourrait être imagé par la célèbre scène du Seigneur des anneaux, représentant Gollum avec l’anneau le regardant en disant, les yeux ronds « Il est à moi, le précieux. C’est mon précieux »…
Ce pouvoir, ou ce semblant de pouvoir, est jalousement gardé par les crocodiles. Et gares à celui qui se placerait entre le précieux et le crocodile. Il pourrait s’attirer les foudres de l’animal, qui n’a d’autres choses que de guetter cet intrus s’interposer, tel l’animal laissant seulement dépasser ses yeux des eaux troubles. Ces dents acérées n’en feraient qu’une bouchée !
Mais attention ! Il serait mauvais que de classer tous les crocodiles dans une seule et même catégorie. En effet, il en va de même que pour les torchons et les serviettes. Tous les crocodiles ne vont pas dans le même panier.
Il y a les bons crocodiles. Des crocodiles qui ont construits des choses et se sont eux-mêmes construits à travers le travail. Leur vie durant ils n’ont cessé d’apprendre. Il apparaît donc normal qu’ils veuillent toujours avoir un œil ouvert sur les affaires, sur leurs affaires. Leur vision est une vision à long terme, croient en l’avenir et apprennent continuellement en se confrontant aux autres générations, sans lesquelles, ils en sont pleinement conscients, leur entreprise serait vouée à l’échec. Ils sont ouverts au dialogue car savent qu’il faut, pour réussir, compter avec plus jeunes qu’eux. Avec le temps, ces crocodiles passeront le relais aux plus jeunes en ayant le sentiment du devoir accomplis.
A côté de ces bons crocodiles, il y a les autres. On ne les appellera pas les mauvais car au fond d’eux il y a du bon – certes en quantité infime – mais on préfèrera le terme de moins bons, soyons sympa ! Eux, personne ou très peu savent exactement comment ils sont arrivés là – signe qu’ils sont là depuis un temps non négligeable – et il est donc inutile de chercher leur nom dans la rubrique « Notre histoire » du site Internet. Ils font parti du mobilier, style Louis XVI. Avec ce crocodile, n’essayez pas de vous approcher – de près comme de loin – du précieux. Vous risqueriez d’y laisser votre peau ! Voire plus. Ces crocodiles se sentent supérieur aux autres – alors que rien ne le leur permet sans la moindre connaissance de leur passé –, sont tournés sur l’instant présent et leur vision est courtermiste. Cette vision ne dépasse guère le bout de leur nez, ce dernier habillé d’une paire de lunettes d’une autre époque avec branches façon croco. Peu importe ce que deviendra l’entreprise demain, l’essentiel est le présent… où le prochain mandat !
Aussi, l’heure où l’on parle énormément de la retraite, de l’âge légal, et qu’une loi est en préparation, ne pourrait-on pas penser à y inclure un paragraphe spécifique pour ces vieux crocodiles afin qu’ils puissent profiter pleinement de leur retraite et laisser la place à d’autres ?
01:11 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : retraite, politique, crcocodiles | | Facebook
19 mai 2010
Les français et leurs services publics locaux.
Le Monde.fr en date du 18 mai publie les résultats d'une enquête forte intéressante concernant les français et leurs services publics locaux. A l'heure où il est à la mode de dire que les élus locaux coûtent trop chers, cette enquête à le mérite de démontrer l'attachement de nos concitoyens à leurs services locaux, attachement qu'ils souhaiteraient encore plus fort. En effet, les cotoyens attendent toujours plus de leurs services locaux. Ce qu'ils semblent oublier c'est que l'on ne peut pas dire d'un côté les élus locaux nous coûtent chers par leurs dépenses et de l'autre on en veut toujours plus...
A méditer donc.
14:00 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : services publics, local, collectivité, enquête | | Facebook
03 mai 2010
Projet de loi sur la burqa : pourquoi pas le CESE ?
Burqa. 2 700 000 résultats sur Google.fr en 0,13 seconde. Chapeau ! Burqa est assurément l’un des mots les plus à la mode en ce moment. Pas sur pourtant qu’il soit en première page du prochain annuaire des ventes de La Redoute pour la collection été 2010.
Faut-il une loi contre le port du voile intégral ? Le port du voile doit-il être interdit dans les lieux publics ? La burqa doit-elle être interdite sur l’ensemble du territoire de la République ? A toutes ces questions, je n’ai pas toutes les réponses car mon avis ne refléterait qu’un avis citoyen. Ce qu’il faut pour ce type de sujet c’est un avis partagé par la plus grande part des français.
Le CESE devrait se saisir du sujet
Ce sujet est un sujet de société. Un sujet social. Rien ne serait donc plus anormal que le CESE soit saisit pour donner son avis.
En effet, pour que la décision prise soit la meilleure possible, le gouvernement doit demander l’avis du CESE. Rien ne serait plus anormal à cela, puisque ce sujet est en parfait accord avec la mission première qu’est celle du CESE, à savoir conseiller le gouvernement et participer à l’élaboration de la politique économique et sociale.
De plus, cet avis sera, à l’inverse de celui qui pourrait être donné par les parlementaires, et donc un avis purement politique, serait un avis bel et bien social. Cet avis consultatif qui, serait donné par des personnalités de tous bords, des représentants d’entreprises privées, des représentants des syndicats, des représentants des associations aurait à mon sens, une valeur forte.
C’est au sein de cette assemblée, censée représentée les différents corps intermédiaires de la nation et donc par là le visage de la France, que doit prendre place le débat sur la burqa.
20:59 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : burqa, loi, cese, avis, débat | | Facebook