Le Blog de Jérôme Laurent

Les français ont voté. Ce résultat n'est pas celui que j'attendais. J'en suis déçu. Je suis déçu du score. Non pas des 8-9% mais de voir que nous faisons moins qu'en 2004. La faute à qui ? A nos candidats ? Nons. Ils se sont battus en y croyant, on ne peut le leur reprocher. A cet incident de fin de campagne ? Peut-être. Il est allé trop loin ? Je ne sais pas. Il n'aurait pas du l'attaquer là-dessus ? Certainement. Pour sa défense, son adversiare a joué "la victime" comme en 2001 ou 2002 face à Marine Le Pen, mais c'est quand même lui qui a écrit ses choses, personne ne l'a obligé. Personnellement, je l'aurai plus "attaqué" sur ces co-listiers. Notamment une de ses têtes de liste, pas méconnu des services de Justice, ce croyant tout permit. Venir à une convocation d'un juge en retard, qui nécessitera l'intervention des forces de l'ordre, ainsi que pour démolir le travail de autres. Et c'est député européen. "On commence révolutionnaire, on finit député". Je suis déçu de voir que beaucoup n'ont, à mon sens, pas bien vu l'enjeu de ces élections. Peut-être s'en mordreont-ils les doigts. Ce sera de leur faute. Il ne faudra pas venir se plaindre. Je m'explique.

L'UMP et Europe Ecologie ont gagné ces élections. Pas faux. Reste maintenant à transformer l'essai. Je doute que ce soit facile pour eux. Je m'explique. Etre élu n'est pas chose facile. Disons qu'elle est plus dure lorsque l'on est pas au pouvoir. Certes. Mais les candidats élus sont-ils réellement conscients de leur mandat, ou prennent-ils cela comme une "retraite dorée" ? Ils peuvent se dire: "A quoi bon s'y intéresser puisque personne ne sait à quoi sert un euro-député." Ils nous trompent donc. Ce sentiment, je ne le partage pas pour l'ensemble des candidats, mais pour certains, dont l'idée européenne plane à plusieurs mètres au-dessus d'eux. Pour ces candaidats qui étaient incapables de répondre à des étudiants sur des questions essentielles pour notre futur que sont les énergies ou le développement durable. Mais les français ont voté. Au moins pour les 40% qui se sont sentis un minimum intéressés.

Nos euro-députés fraîchement élus auront donc une obligation de résultat. Dans cinq ans, se demandera-t-on "Quelle fût la position de cet euro-député sur tel ou tel sujet ?" Point. Mais cet euro-député sera lui en campagne. Et comptera sur nous pour le ré-élire !
D'ailleurs, cet euro-député n'a pas voté aujourd'hui. Mais a été élu. Il a donné procuration à sa tête de liste dans le Sud ouest. Entendra-t-on parler de lui dans un an, deux ans, trois ans ? Oui ! Dans trois ans seulement. C'est les présidentielles ! D'ailleurs avant ces élections europénnes, ses dernières apparitions remontent à 2007, aux présidentielles...